Entre vélos pliés, empilés, rouillés, squelettiques, roues, chambres à air et pneus vieillissants, l’installation Man ak sama velo ba faw de Meissa Fall nous embarque dans un bric à brac immense.
Et pourtant, ce bric à brac qui frappe l’œil du visiteur n’est que le résultat d’un regard lambda, à la limite stéréotypé, faisant de l’œuvre d’art une expression de la désinvolture, de l’extravagance, de la folie d’un homme.
Pareil jugement – considérer l’œuvre comme désinvolte, extravagante et folle – serait, en quelque sorte, un déni de la réalité. La réalité qu’est ce monde, cette vie. L’artiste, en fait, n’a-t-il pas simplement mis à nu notre for intérieur, dévoilé notre plus grand fantasme d’humain, suscité le désir de garder notre âme d’enfant pour l’éternité ?
Tout porte à le croire. A la lecture de son installation Man ak sama velo ba faw, l’enfant qui en chacun de nous sommeille, exulte. En effet, dans ce bric à brac, du reste innocent, nous retrouvons les souvenirs, les réminiscences du royaume d’enfance. Qui ne se rappelle pas ce royaume ?!. Senghor nous y aura invité notamment dans « Joal », Le Clézio l’aura partagé avec nous au fil des pages de ses récits de voyage, et tant d’autres encore à l’image de Meissa
Lui aussi se replonge dans l’univers de son enfance – réparateur de vélo lui-même, fils et petit-fils de réparateur de vélo – et ne peut oublier son vélo si cher à son bonheur. Le compagnon de tous les jours, le meilleur ami, tout comme d’ailleurs ce le fut pour un certain Jarry Alfred. Parallélismes géométriques, jeux d’influence, ou simple rencontre ?
Simple rencontre, parierons-nous. Mais quelle belle rencontre ! Une fois de plus, l’Art montre son pouvoir à transcender non seulement le temps mais aussi les espaces, et surtout les genres. Une fois de plus, l’Art nous aura permis de voyager jusque dans le fin fond des souvenirs et réminiscences d’un homme, de chaque homme.
Voilà certainement pourquoi, le premier regard sur cette installation considérée comme l’expression de la désinvolture et de l’extravagance, reste conscient dès l’instant d’avoir perdu son innocence, son âme d’enfant. N’est-ce pas le même sentiment qui habita ce pilote de l’aéropostale, perdu en plein désert lorsque le petit prince lui demanda de lui dessiner un mouton ?
Meissa ne nous aura pas demandé de lui dessiner un mouton, il a plutôt choisi de nous inviter à bord de son vélo pour visiter le monde.
Assane DIENG
Poète
Et pourtant, ce bric à brac qui frappe l’œil du visiteur n’est que le résultat d’un regard lambda, à la limite stéréotypé, faisant de l’œuvre d’art une expression de la désinvolture, de l’extravagance, de la folie d’un homme.
Pareil jugement – considérer l’œuvre comme désinvolte, extravagante et folle – serait, en quelque sorte, un déni de la réalité. La réalité qu’est ce monde, cette vie. L’artiste, en fait, n’a-t-il pas simplement mis à nu notre for intérieur, dévoilé notre plus grand fantasme d’humain, suscité le désir de garder notre âme d’enfant pour l’éternité ?
Tout porte à le croire. A la lecture de son installation Man ak sama velo ba faw, l’enfant qui en chacun de nous sommeille, exulte. En effet, dans ce bric à brac, du reste innocent, nous retrouvons les souvenirs, les réminiscences du royaume d’enfance. Qui ne se rappelle pas ce royaume ?!. Senghor nous y aura invité notamment dans « Joal », Le Clézio l’aura partagé avec nous au fil des pages de ses récits de voyage, et tant d’autres encore à l’image de Meissa
Lui aussi se replonge dans l’univers de son enfance – réparateur de vélo lui-même, fils et petit-fils de réparateur de vélo – et ne peut oublier son vélo si cher à son bonheur. Le compagnon de tous les jours, le meilleur ami, tout comme d’ailleurs ce le fut pour un certain Jarry Alfred. Parallélismes géométriques, jeux d’influence, ou simple rencontre ?
Simple rencontre, parierons-nous. Mais quelle belle rencontre ! Une fois de plus, l’Art montre son pouvoir à transcender non seulement le temps mais aussi les espaces, et surtout les genres. Une fois de plus, l’Art nous aura permis de voyager jusque dans le fin fond des souvenirs et réminiscences d’un homme, de chaque homme.
Voilà certainement pourquoi, le premier regard sur cette installation considérée comme l’expression de la désinvolture et de l’extravagance, reste conscient dès l’instant d’avoir perdu son innocence, son âme d’enfant. N’est-ce pas le même sentiment qui habita ce pilote de l’aéropostale, perdu en plein désert lorsque le petit prince lui demanda de lui dessiner un mouton ?
Meissa ne nous aura pas demandé de lui dessiner un mouton, il a plutôt choisi de nous inviter à bord de son vélo pour visiter le monde.
Assane DIENG
Poète