Si pour des ornithologues ce falconidé avec ses étiquettes sur les ailes et sur lesquelles sont mentionnées les chiffres 7 et la lettre C, avec un anneau estampillé 138 J, ce phénomène naturel ne saurait avoir aucune connotation surnaturelle, pour le commun des mortels à Maka Colibantang, c’est tout à fait le contraire. D’abord, le rapace serait venu de la Gambie voisine et bizarrement, il a dû avoir des problèmes au point de se faire banalement capturer par de jeunes talibés.
« Jamais nous n’avons pensé qu’un oiseau pourrait se présenter sous cette forme », clame-t-on au Niani Torodo. La nouvelle a vite fait le tour de la contrée, jusqu’en Gambie voisine, et ce fut la ruée pour venir voir le charognard.
Sous l’une des étiquettes figure un numéro de téléphone que des curieux ont composé, et ils laisseront entendre qu’un monsieur aurait répondu au Portugal. Etait-ce un chercheur jadis établi en Gambie ou un propriétaire d’un parc animalier, mystère et boule de gomme. Ce qui est sûr, d’aucuns ont vite franchi la barrière pour assimiler ce vautour à Yaya lui-même dans la mesure où depuis un moment, il chercherait à partir pour faire allusion au revirement spectaculaire de l’enfant de Kanilaï qui s’était pourtant résigné.
Selon Saybo Bâ, le maître coranique dont les disciples avaient capturé le rapace, l’animal se nourrit de bouillie et de couscous, et il ne lui crée aucun souci.
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