« Mortelles solitudes » est un roman captivant. Ces propos sont de son auteur, Samba Oumar Fall. Dans cette œuvre qui vient juste de paraitre, il y retrace l’histoire émouvante d’une famille de pêcheurs que la mer a complètement décimés. Seynabou Fall n’était âgé que de quinze ans quand elle quitte son Kayar natal pour rejoindre son domicile conjugal à Guet Ndar, le populeux quartier des pêcheurs à Saint-Louis.
Épouse modèle, elle a, en vingt-neuf années de mariage, donné cinq garçons à son mari Waly (Sidy, Khaly, Faly, Gorgui et Dabakh). Mais la mer boulimique, non contente de lui avoir pris son époux, et ses quatre enfants partis en campagne, va lui prendre aussi son benjamin, le petit Dabakh, qui a été maltraité, puis assassiné par son oncle Mademba. Asphyxiée par une solitude mortelle, la brave Seynabou n’aura d’autre alternative que de rejoindre ces êtres qui lui étaient si chère dans les abîmes de l’océan, mettant ainsi fin à une existence de secrètes souffrances.
L’auteur dit être parti d’un fait réel pour raconter cette histoire. « Ce roman, je l’ai mûri lors d’une affaire que j’ai eu à couvrir pendant les cours d’assises de 2008, à Saint-Louis. L’histoire était tellement passionnante que je n’ai pas pu me retenir de le raconter », confie l’écrivain par ailleurs journaliste au quotidien national le « Soleil ». « S.O.F », comme on l’appelle affectueusement demeure convaincu que tout journaliste, avec son vécu, devrait pouvoir écrire au moins un livre dans sa carrière…
Au-delà de la triste histoire de Seynabou Fall dont le destin a fané tous les espoirs, ce livre constitue un bel hymne à la pêche. L’auteur se penche sur les difficultés des braves pêcheurs. Dans cet ouvrage de 140 pages, il y expose la complexité de leur métier avec ses difficultés, ses risques et ses dangers.
La pêche et ses conséquences néfastes
Dans cette œuvre, Samba Oumar Fall dresse agréablement le portrait de Guet Ndar, l’un des quartiers les plus peuplés au monde avec une densité de plus de sept cent habitants au kilomètre carré. « L’attrait de ce quartier dense et vivant reposait sur son relatif désordre, ses ruelles exiguës, ses maisons tantôt basses, tantôt hautes ou souvent délabrées, qui ne respectaient pas parfois l’alignement des rues. Certaines concessions débordaient même jusqu’à flirter dangereusement avec la voie publique », écrit-il, non sans préciser que dans ce populeux quartier, les populations ne respirent que par et pour la pêche qui garantit l’existence de milliers de personnes qui en dépendent directement ou indirectement. « Dans cette atmosphère trépidante, les pêcheurs de Guet Ndar perpétuaient leur mode de vie traditionnel basé sur une pêche artisanale », fait-il remarquer. Mais, cette vie, relate-t-il, n’est pas sans danger.
En effet, relève-t-il, la mer, féconde et nourricière, mais aussi ingrate à souhait, est d’une rare cruauté et n’épargne pas souvent ses plus fidèles compagnons. Chaque année, estime-t-il, elle engloutit des centaines de fils de Guet Ndar, Santhiaba et Gooxu Mbacc, dont le seul tort était de risquer leurs vies pour assurer leur survie et celle de leurs proches. « Des centaines de décès et disparitions sont enregistrés chaque année et ces drames étaient souvent dus à la traversée de l’embouchure pendant les mauvaises conditions météorologiques, aux abordages en mer avec des chalutiers, à l’état de défectuosité avancée de certaines embarcations qui peinaient à résister aux assauts de la mer au niveau de la grande côte », renseigne-t-il dans ce livre.
L’auteur s’étonne même du fait que les piroguiers, loin de maitriser les caprices de la brèche, surtout pendant les mauvaises conditions météorologiques, continuent de la défier pour payer à l’arrivée un très lourd tribut en accidents, morts et disparitions devenus indissociables de leur quotidien.
Problème récurrent des licences de pêche
Dans son œuvre, Samba Oumar Fall est largement revenu sur les relations de pêche qui lie le Sénégal et la Mauritanie ; ce qui explique, selon lui, la présence des pêcheurs saint-louisiens en territoire mauritanien. Cette présence s’inscrit, selon l’auteur, « dans le contexte d’accords de réciprocité par lesquels le Sénégal offrait des possibilités de pêche en échange de droits réciproques pour ses navires et pirogues dans les eaux de certains pays frontaliers dont la Mauritanie ». D’ailleurs, écrit-il, « certains, ayant trouvé leur compte dans cette activité très lucrative, avaient fini par s’installer définitivement à Nouakchott et à Nouadhibou pour y faire des affaires ».
L’auteur fait un détour historique de 30 ans, avec les incidents qui ont éclaté à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal en avril 1989. Cet incident, dit-il, s’est fortement répercuté sur les relations de pêche. « Depuis, le problème du secteur était demeuré entier. Les différents ministres, qui se sont succédé à la tête de ce département, ne sont jamais parvenus à persuader leurs homologues mauritaniens à adoucir les conditions ni à augmenter le nombre de licences pour permettre au maximum de pêcheurs d’en bénéficier », note-t-il.
Ce qui est étonnant, selon le romancier, c’est que les pêcheurs saint-louisiens étaient obligés, pour survivre, de compter sur ces licences que leur accordait la Mauritanie dans le cadre d’une convention. Les trois-cents documents octroyés annuellement, note-t-il, ne représentent que des miettes, puisque loin de satisfaire les milliers de pêcheurs de Guet Ndar et du reste de la Langue de Barbarie.
L’auteur va beaucoup plus loin et explique : « Comme pour les narguer, les dirigeants mauritaniens se livraient à un véritable chantage en refusant parfois de renouveler les licences à temps ou en les bloquant tout simplement. Avec ces blocages injustifiés, ils faisaient exprès d’envoyer des milliers de pêcheurs en chômage technique et affamaient par la même occasion leurs familles, puisque le non-renouvellement de ces documents clouait les embarcations au sol pendant des semaines, voire des mois ».
Accrochages avec les gardes-côtes mauritaniens
Au problème des licences, indique Samba Oumar Fall, étaient venus s’ajouter les arraisonnements injustifiés de pirogues. Pour le journaliste-écrivain, la question de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie a, de tout temps, été source des conflits puisque son tracé actuel a toujours été contesté par les pêcheurs sénégalais. « Ce flou frontalier a souvent été à l’origine de plusieurs accrochages entre pêcheurs saint-louisiens et gardes-côtes mauritaniens, surtout dans la zone de Ndiago, en Mauritanie, située à 18 kilomètres de Saint-Louis, et point de passage obligé des pêcheurs guet-ndariens », fait-il savoir. Ce qui fait que les accrochages ne manquaient jamais.
« Connus pour leur intrépidité et leur pugnacité, les téméraires fils de Guet Ndar ne perdaient jamais de temps pour riposter. Des combats éclataient souvent entre les deux camps, avec leur lot de blessés, de morts parfois et d’arrestations », explique-t-il dans l’ouvrage. Et l’auteur de préciser que les nombreux carambolages avaient pour conséquences l’arraisonnement de pirogues, la saisie de moteurs, de filets, de bidons d’essence, de caisses isothermes, de pagaies et cordages des pêcheurs saint-louisiens. Selon l’auteur, le problème est resté entier ; malgré le fait que les autorités des deux pays crient sur tous les toits que leurs deux peuples étaient unis par des liens séculaires, et leurs tentatives de régler les désaccords dans le cadre d’une commission mixte.
Les ravages de l’avancée de la mer
L’avancée de la mer n’est pas occultée dans ce livre. Et la Langue de Barbarie n’est pas épargnée par ce phénomène cyclique des marées. Cette partie de la ville Saint-Louis est devenue, selon l’auteur, le siège d’une sévère érosion côtière. Chaque jour qui passe est, à son avis, un sursis qui se prolonge pour ces populations. Samba Oumar Fall explique comment l’avancée de la mer est devenue chronique à Guet Ndar et à Goxu Mbacc.
« Chaque fois que la mer jalouse sortait de son lit pour aller guerroyer avec les concessions sans défense, le combat inégal se terminait par un triste spectacle, avec des maisons affaissées, des arbres déracinés, des jarres brisées, des meubles démolis, des ustensiles éparpillés, du bétail noyé ou effrayé », écrit-il. Ce qui lui fera dire que phénomène menace fortement l’avenir de ce quartier où les habitants ont délibérément choisi d’habiter près de la mer qui leur donne chaque jour leur moyen de subsistance, sans pour autant leur faire de cadeau.
Les méfaits de l’ouverture de la brèche figurent en bonne place dans ce roman. L’embouchure, soutient-il, a transformé plusieurs villages de la communauté rurale de Ndiébène Gandiole en des zones écologiquement névralgiques. Selon S.O.F, l’ampleur de cette catastrophe environnementale n’a pas épargné l’historique île de Doune Baba Dièye, située à une dizaine de kilomètres de Saint-Louis. « Face aux assauts répétés des vagues, l’île n’a pas tenu longtemps ». Mais, précise l’auteur, Doune Baba Dièye n’est pas la seule localité menacée du Gandiolais. « Avec l’ouverture récente de deux nouvelles brèches dans la Langue de Barbarie, des villages comme Pilot Bar, Tassinère, Keur Bernard, Salguity, Mouit, Moumbaye, Degou Niaye, Lakhlare et Mbaw, qui se trouvaient sur le long du littoral, étaient aussi exposés au même sort ».
Malheureusement, note l’auteur, les populations de la Langue de Barbarie dont la foi reste la seule arme, continuent de vivre chaque année dans la psychose de l’avancée de la mer qui n’épargne jamais leurs habitations. Puisque chaque jour que Dieu fait, estime Samba Oumar Fall, la mer sort de son lit sans les aviser et vient les terroriser.
LA REDACTION
Épouse modèle, elle a, en vingt-neuf années de mariage, donné cinq garçons à son mari Waly (Sidy, Khaly, Faly, Gorgui et Dabakh). Mais la mer boulimique, non contente de lui avoir pris son époux, et ses quatre enfants partis en campagne, va lui prendre aussi son benjamin, le petit Dabakh, qui a été maltraité, puis assassiné par son oncle Mademba. Asphyxiée par une solitude mortelle, la brave Seynabou n’aura d’autre alternative que de rejoindre ces êtres qui lui étaient si chère dans les abîmes de l’océan, mettant ainsi fin à une existence de secrètes souffrances.
L’auteur dit être parti d’un fait réel pour raconter cette histoire. « Ce roman, je l’ai mûri lors d’une affaire que j’ai eu à couvrir pendant les cours d’assises de 2008, à Saint-Louis. L’histoire était tellement passionnante que je n’ai pas pu me retenir de le raconter », confie l’écrivain par ailleurs journaliste au quotidien national le « Soleil ». « S.O.F », comme on l’appelle affectueusement demeure convaincu que tout journaliste, avec son vécu, devrait pouvoir écrire au moins un livre dans sa carrière…
Au-delà de la triste histoire de Seynabou Fall dont le destin a fané tous les espoirs, ce livre constitue un bel hymne à la pêche. L’auteur se penche sur les difficultés des braves pêcheurs. Dans cet ouvrage de 140 pages, il y expose la complexité de leur métier avec ses difficultés, ses risques et ses dangers.
La pêche et ses conséquences néfastes
Dans cette œuvre, Samba Oumar Fall dresse agréablement le portrait de Guet Ndar, l’un des quartiers les plus peuplés au monde avec une densité de plus de sept cent habitants au kilomètre carré. « L’attrait de ce quartier dense et vivant reposait sur son relatif désordre, ses ruelles exiguës, ses maisons tantôt basses, tantôt hautes ou souvent délabrées, qui ne respectaient pas parfois l’alignement des rues. Certaines concessions débordaient même jusqu’à flirter dangereusement avec la voie publique », écrit-il, non sans préciser que dans ce populeux quartier, les populations ne respirent que par et pour la pêche qui garantit l’existence de milliers de personnes qui en dépendent directement ou indirectement. « Dans cette atmosphère trépidante, les pêcheurs de Guet Ndar perpétuaient leur mode de vie traditionnel basé sur une pêche artisanale », fait-il remarquer. Mais, cette vie, relate-t-il, n’est pas sans danger.
En effet, relève-t-il, la mer, féconde et nourricière, mais aussi ingrate à souhait, est d’une rare cruauté et n’épargne pas souvent ses plus fidèles compagnons. Chaque année, estime-t-il, elle engloutit des centaines de fils de Guet Ndar, Santhiaba et Gooxu Mbacc, dont le seul tort était de risquer leurs vies pour assurer leur survie et celle de leurs proches. « Des centaines de décès et disparitions sont enregistrés chaque année et ces drames étaient souvent dus à la traversée de l’embouchure pendant les mauvaises conditions météorologiques, aux abordages en mer avec des chalutiers, à l’état de défectuosité avancée de certaines embarcations qui peinaient à résister aux assauts de la mer au niveau de la grande côte », renseigne-t-il dans ce livre.
L’auteur s’étonne même du fait que les piroguiers, loin de maitriser les caprices de la brèche, surtout pendant les mauvaises conditions météorologiques, continuent de la défier pour payer à l’arrivée un très lourd tribut en accidents, morts et disparitions devenus indissociables de leur quotidien.
Problème récurrent des licences de pêche
Dans son œuvre, Samba Oumar Fall est largement revenu sur les relations de pêche qui lie le Sénégal et la Mauritanie ; ce qui explique, selon lui, la présence des pêcheurs saint-louisiens en territoire mauritanien. Cette présence s’inscrit, selon l’auteur, « dans le contexte d’accords de réciprocité par lesquels le Sénégal offrait des possibilités de pêche en échange de droits réciproques pour ses navires et pirogues dans les eaux de certains pays frontaliers dont la Mauritanie ». D’ailleurs, écrit-il, « certains, ayant trouvé leur compte dans cette activité très lucrative, avaient fini par s’installer définitivement à Nouakchott et à Nouadhibou pour y faire des affaires ».
L’auteur fait un détour historique de 30 ans, avec les incidents qui ont éclaté à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal en avril 1989. Cet incident, dit-il, s’est fortement répercuté sur les relations de pêche. « Depuis, le problème du secteur était demeuré entier. Les différents ministres, qui se sont succédé à la tête de ce département, ne sont jamais parvenus à persuader leurs homologues mauritaniens à adoucir les conditions ni à augmenter le nombre de licences pour permettre au maximum de pêcheurs d’en bénéficier », note-t-il.
Ce qui est étonnant, selon le romancier, c’est que les pêcheurs saint-louisiens étaient obligés, pour survivre, de compter sur ces licences que leur accordait la Mauritanie dans le cadre d’une convention. Les trois-cents documents octroyés annuellement, note-t-il, ne représentent que des miettes, puisque loin de satisfaire les milliers de pêcheurs de Guet Ndar et du reste de la Langue de Barbarie.
L’auteur va beaucoup plus loin et explique : « Comme pour les narguer, les dirigeants mauritaniens se livraient à un véritable chantage en refusant parfois de renouveler les licences à temps ou en les bloquant tout simplement. Avec ces blocages injustifiés, ils faisaient exprès d’envoyer des milliers de pêcheurs en chômage technique et affamaient par la même occasion leurs familles, puisque le non-renouvellement de ces documents clouait les embarcations au sol pendant des semaines, voire des mois ».
Accrochages avec les gardes-côtes mauritaniens
Au problème des licences, indique Samba Oumar Fall, étaient venus s’ajouter les arraisonnements injustifiés de pirogues. Pour le journaliste-écrivain, la question de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie a, de tout temps, été source des conflits puisque son tracé actuel a toujours été contesté par les pêcheurs sénégalais. « Ce flou frontalier a souvent été à l’origine de plusieurs accrochages entre pêcheurs saint-louisiens et gardes-côtes mauritaniens, surtout dans la zone de Ndiago, en Mauritanie, située à 18 kilomètres de Saint-Louis, et point de passage obligé des pêcheurs guet-ndariens », fait-il savoir. Ce qui fait que les accrochages ne manquaient jamais.
« Connus pour leur intrépidité et leur pugnacité, les téméraires fils de Guet Ndar ne perdaient jamais de temps pour riposter. Des combats éclataient souvent entre les deux camps, avec leur lot de blessés, de morts parfois et d’arrestations », explique-t-il dans l’ouvrage. Et l’auteur de préciser que les nombreux carambolages avaient pour conséquences l’arraisonnement de pirogues, la saisie de moteurs, de filets, de bidons d’essence, de caisses isothermes, de pagaies et cordages des pêcheurs saint-louisiens. Selon l’auteur, le problème est resté entier ; malgré le fait que les autorités des deux pays crient sur tous les toits que leurs deux peuples étaient unis par des liens séculaires, et leurs tentatives de régler les désaccords dans le cadre d’une commission mixte.
Les ravages de l’avancée de la mer
L’avancée de la mer n’est pas occultée dans ce livre. Et la Langue de Barbarie n’est pas épargnée par ce phénomène cyclique des marées. Cette partie de la ville Saint-Louis est devenue, selon l’auteur, le siège d’une sévère érosion côtière. Chaque jour qui passe est, à son avis, un sursis qui se prolonge pour ces populations. Samba Oumar Fall explique comment l’avancée de la mer est devenue chronique à Guet Ndar et à Goxu Mbacc.
« Chaque fois que la mer jalouse sortait de son lit pour aller guerroyer avec les concessions sans défense, le combat inégal se terminait par un triste spectacle, avec des maisons affaissées, des arbres déracinés, des jarres brisées, des meubles démolis, des ustensiles éparpillés, du bétail noyé ou effrayé », écrit-il. Ce qui lui fera dire que phénomène menace fortement l’avenir de ce quartier où les habitants ont délibérément choisi d’habiter près de la mer qui leur donne chaque jour leur moyen de subsistance, sans pour autant leur faire de cadeau.
Les méfaits de l’ouverture de la brèche figurent en bonne place dans ce roman. L’embouchure, soutient-il, a transformé plusieurs villages de la communauté rurale de Ndiébène Gandiole en des zones écologiquement névralgiques. Selon S.O.F, l’ampleur de cette catastrophe environnementale n’a pas épargné l’historique île de Doune Baba Dièye, située à une dizaine de kilomètres de Saint-Louis. « Face aux assauts répétés des vagues, l’île n’a pas tenu longtemps ». Mais, précise l’auteur, Doune Baba Dièye n’est pas la seule localité menacée du Gandiolais. « Avec l’ouverture récente de deux nouvelles brèches dans la Langue de Barbarie, des villages comme Pilot Bar, Tassinère, Keur Bernard, Salguity, Mouit, Moumbaye, Degou Niaye, Lakhlare et Mbaw, qui se trouvaient sur le long du littoral, étaient aussi exposés au même sort ».
Malheureusement, note l’auteur, les populations de la Langue de Barbarie dont la foi reste la seule arme, continuent de vivre chaque année dans la psychose de l’avancée de la mer qui n’épargne jamais leurs habitations. Puisque chaque jour que Dieu fait, estime Samba Oumar Fall, la mer sort de son lit sans les aviser et vient les terroriser.
LA REDACTION