L’écrivain sénégalais Louis Camara vient de faire une adaptation de la « Forêt aux mille démons » de l’écrivain nigérian Daniel Olorunfemi Fagunwa. Présentée, hier, au Centre de recherche ouest africain (Warc), cette œuvre est le récit d’une épopée de l’ethnie Yoruba du Sud du Nigeria.
« La Forêt aux mille démons », une épopée Yoruba de l’écrivain Nigérian Daniel. Olorunfemi Fagunwa n’a rien à envier au chef-d’œuvre « La Chanson de Roland » de Turold ou « L’Odyssée » d’Homère. Ecrit d’abord en langue Yoruba en 1938 puis traduit en anglais par l’illustre Wole Soyinka, en 1968, ce livre vient de faire l’objet d’une adaptation en français par l’écrivain sénégalais Louis Camara.
L’objectif de ce dernier est de rendre accessible ce livre majeur au public francophone et ainsi, comme l’a voulu son auteur, transmettre un legs spirituel au peuple africain et à l’humanité entière. Dans ce récit, l’espace cède le pas à des univers qui font perdre l’imaginaire. Comme dans toute épopée, le réel est parfois supplanté par l’irréel où des adversaires monstrueux et perfides se donnent en spectacle. Grâce à la force de la narration, « La forêt aux mille démons » montre comment l’Afrique des profondeurs est restée toujours attachée au mysticisme émanant du fond des bosquets. Dans ce roman, considéré comme un chef-d’œuvre littéraire majeur, il est question des aventures d’un chasseur du nom d’Akara Ogun, dans la grande forêt qui, au sud du Nigéria, « est considérée comme le siège des forces spirituelles, mais aussi comme le repaire des créatures monstrueuses, grotesques et souvent dangereuses ». En allant dans cette forêt, le héros s’éprouve lui-même en tant que chasseur.
Akara Ogun dans sa quête initiatique va surmonter de rudes épreuves et réussir à défier mille et une péripéties. Issu d’un père chasseur et d’une mère sorcière, le superman grâce à son courage, sa force spirituelle qu’il tire de son Seigneur, va réussir à vaincre tous ses adversaires aussi redoutables qu’ils soient. Ce livre est une sorte de mélange entre tradition animiste et christianisme, en identifiant le Dieu suprême du panthéon, Yoruba Oludumare, avec le Dieu unique des religions monothéistes. Il mêle tradition orale et récits bibliques. Dans ce livre, le récit se termine par une leçon de morale dans lequel le héros donne les clés sur comment l’homme doit se comporter afin que l’ensemble des êtres humains puissent vivre en harmonie dans la société.
Natif de Saint-Louis, Louis Camara, professeur de Lettres, est auteur de plusieurs ouvrages de fiction. Parmi ces œuvres figurent : « Le Choix de l’Ori », Grand Prix du président de la République pour les Lettres, en 1996.
LE SOLEIL
L’écrivain sénégalais Louis Camara vient de faire une adaptation de la « Forêt aux mille démons » de l’écrivain nigérian Daniel Olorunfemi Fagunwa. Présentée, hier, au Centre de recherche ouest africain (Warc), cette œuvre est le récit d’une épopée de l’ethnie Yoruba du Sud du Nigeria.
« La Forêt aux mille démons », une épopée Yoruba de l’écrivain Nigérian Daniel. Olorunfemi Fagunwa n’a rien à envier au chef-d’œuvre « La Chanson de Roland » de Turold ou « L’Odyssée » d’Homère. Ecrit d’abord en langue Yoruba en 1938 puis traduit en anglais par l’illustre Wole Soyinka, en 1968, ce livre vient de faire l’objet d’une adaptation en français par l’écrivain sénégalais Louis Camara.
L’objectif de ce dernier est de rendre accessible ce livre majeur au public francophone et ainsi, comme l’a voulu son auteur, transmettre un legs spirituel au peuple africain et à l’humanité entière. Dans ce récit, l’espace cède le pas à des univers qui font perdre l’imaginaire. Comme dans toute épopée, le réel est parfois supplanté par l’irréel où des adversaires monstrueux et perfides se donnent en spectacle. Grâce à la force de la narration, « La forêt aux mille démons » montre comment l’Afrique des profondeurs est restée toujours attachée au mysticisme émanant du fond des bosquets. Dans ce roman, considéré comme un chef-d’œuvre littéraire majeur, il est question des aventures d’un chasseur du nom d’Akara Ogun, dans la grande forêt qui, au sud du Nigéria, « est considérée comme le siège des forces spirituelles, mais aussi comme le repaire des créatures monstrueuses, grotesques et souvent dangereuses ». En allant dans cette forêt, le héros s’éprouve lui-même en tant que chasseur.
Akara Ogun dans sa quête initiatique va surmonter de rudes épreuves et réussir à défier mille et une péripéties. Issu d’un père chasseur et d’une mère sorcière, le superman grâce à son courage, sa force spirituelle qu’il tire de son Seigneur, va réussir à vaincre tous ses adversaires aussi redoutables qu’ils soient. Ce livre est une sorte de mélange entre tradition animiste et christianisme, en identifiant le Dieu suprême du panthéon, Yoruba Oludumare, avec le Dieu unique des religions monothéistes. Il mêle tradition orale et récits bibliques. Dans ce livre, le récit se termine par une leçon de morale dans lequel le héros donne les clés sur comment l’homme doit se comporter afin que l’ensemble des êtres humains puissent vivre en harmonie dans la société.
Natif de Saint-Louis, Louis Camara, professeur de Lettres, est auteur de plusieurs ouvrages de fiction. Parmi ces œuvres figurent : « Le Choix de l’Ori », Grand Prix du président de la République pour les Lettres, en 1996.
- See more at: http://www.lesoleil.sn/2016-03-22-23-38-25/item/51838-livre-la-foret-aux-mille-demons-louis-camara-fait-une-adaptation-de-la-legende-yoruba.html#sthash.N3jL2OXs.dpuf