Le 18 Safar est une date du calendrier musulman dont le sens, la représentation et le contenu, travaillent l’esprit de plus d’un, au sein de la communauté des mourides. En effet, ce jour singulier en son genre marque le début d’un calvaire, d’une sommation d’épreuves, de preuves et de douleurs consciemment désirées et patiemment supportées. Un signal d’une trentaine d’années d’exil, d’emprisonnement, de surveillance, de privation, de solitude, de persécutions, etc., le 18 Safar est aussi et surtout un moment de gratitude et de reconnaissance au Seigneur des univers qui, par Sa Grâce, a accompli l’œuvre du serviteur du Prophète (P.S.L.).
La particularité du Magal est, contrairement à ce que connaissait l’opinion, qu’il célèbre, non pas la fin des épreuves et le triomphe du Cheikh, mais le début des fatalités et des atrocités face à un adversaire (les « Blancs ») avide de sentiments et de compassions. Cheikh Ahmadou Bamba a justement choisi ce jour pour rendre grâce à Dieu avec cette conviction éclairée : « Le motif de mon départ en exil est la volonté que Dieu a eue d’élever mon rang jusqu’auprès de Lui, de faire de moi l’intercesseur des miens et le serviteur du Prophète (P.S.L.) ». De ce fait, le Magal cache une réalité toute profonde, mystique qui procède d’un pacte originel contracté entre Cheikh Ahmadou Bamba et son Créateur.
Ce moment exceptionnel de la temporalité mouride marque ainsi l’acceptation de la loi divine dans toute sa rigueur, sans remords, ni remontrances. Cet instant festif certes doit surtout être compris comme une fête de glorification, une prière participative et consciente du mouride, voire du musulman tout court, au chant de louange qui lie l’homme à Dieu. A partir de là, et par delà les festivités, la valeur symbolique du Magal réside dans le fait que cet événement consacre le seuil d’une ascèse, d’une quête gnostique qui aboutit pour Cheikhal Khadim à l’acquisition d’une place sublime parmi la garde rapprochée du Prophète Muhammad (P.S.L.) et dans le royaume céleste de Dieu.
C’est aussi le témoignage d’une foi ferme unifiant les races, les conditions et les aspirations sociales et sociétales, de même que les nationalités, dans toutes leurs disparités géographiques, historiques, ethniques et culturelles. Aussi, le Magal constitue une parfaite démonstration de la force mouride entretenue par le viatique du « Ndigueul », cet ordre émanant de l’autorité suprême, dont l’observance ne souffre d’aucune suspicion. Ce faisant, le Magal propose invariablement un spectacle à la fois onirique et réel.
Cette masse humaine compacte venue de toutes contrées, soudées dans une même émotion, traduit au-delà de sa réalité apparente, l’idée de communion universelle, d’unité, de négation de son identité particulière pour l’exaltation commune de la grandeur divine, seule maître de l’univers. Ainsi, l’évènement exprime le message inactuel (parce qu’éternel) de Bamba : une invite à l’action transformatrice et régénératrice adressée à tout musulman, particulièrement au mouride.
C’est une tension vers l’Homme universel, lavé de toutes les vices (mensonge, haine, amour du prestige, égoïsme, orgueil, …) qui salissent l’âme charnelle. Le mouride (l’aspirant au voisinage de Dieu) devient ainsi révélation et message divins en se dépouillant de son individualité contingente et périssable, pour se poser comme une référence pour l’humanité toute entière
La particularité du Magal est, contrairement à ce que connaissait l’opinion, qu’il célèbre, non pas la fin des épreuves et le triomphe du Cheikh, mais le début des fatalités et des atrocités face à un adversaire (les « Blancs ») avide de sentiments et de compassions. Cheikh Ahmadou Bamba a justement choisi ce jour pour rendre grâce à Dieu avec cette conviction éclairée : « Le motif de mon départ en exil est la volonté que Dieu a eue d’élever mon rang jusqu’auprès de Lui, de faire de moi l’intercesseur des miens et le serviteur du Prophète (P.S.L.) ». De ce fait, le Magal cache une réalité toute profonde, mystique qui procède d’un pacte originel contracté entre Cheikh Ahmadou Bamba et son Créateur.
Ce moment exceptionnel de la temporalité mouride marque ainsi l’acceptation de la loi divine dans toute sa rigueur, sans remords, ni remontrances. Cet instant festif certes doit surtout être compris comme une fête de glorification, une prière participative et consciente du mouride, voire du musulman tout court, au chant de louange qui lie l’homme à Dieu. A partir de là, et par delà les festivités, la valeur symbolique du Magal réside dans le fait que cet événement consacre le seuil d’une ascèse, d’une quête gnostique qui aboutit pour Cheikhal Khadim à l’acquisition d’une place sublime parmi la garde rapprochée du Prophète Muhammad (P.S.L.) et dans le royaume céleste de Dieu.
C’est aussi le témoignage d’une foi ferme unifiant les races, les conditions et les aspirations sociales et sociétales, de même que les nationalités, dans toutes leurs disparités géographiques, historiques, ethniques et culturelles. Aussi, le Magal constitue une parfaite démonstration de la force mouride entretenue par le viatique du « Ndigueul », cet ordre émanant de l’autorité suprême, dont l’observance ne souffre d’aucune suspicion. Ce faisant, le Magal propose invariablement un spectacle à la fois onirique et réel.
Cette masse humaine compacte venue de toutes contrées, soudées dans une même émotion, traduit au-delà de sa réalité apparente, l’idée de communion universelle, d’unité, de négation de son identité particulière pour l’exaltation commune de la grandeur divine, seule maître de l’univers. Ainsi, l’évènement exprime le message inactuel (parce qu’éternel) de Bamba : une invite à l’action transformatrice et régénératrice adressée à tout musulman, particulièrement au mouride.
C’est une tension vers l’Homme universel, lavé de toutes les vices (mensonge, haine, amour du prestige, égoïsme, orgueil, …) qui salissent l’âme charnelle. Le mouride (l’aspirant au voisinage de Dieu) devient ainsi révélation et message divins en se dépouillant de son individualité contingente et périssable, pour se poser comme une référence pour l’humanité toute entière