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Le ‘’berndé’’ : une recommandation de Serigne Touba

Jeudi 17 Octobre 2019

Le ‘’berndé’’, du nom de ces repas de réjouissance servis aux pèlerins du Grand Magal de Touba, est une recommandation de Cheikh Ahmadou, le fondateur du mouridisme, dont la finalité est la rencontre de la miséricorde divine, à travers des offrandes et autres actions de grâce.
 
En 1895, sur le chemin de l’exil au Gabon, Serigne Touba disait en effet dans son poème ‘’Assirou Maal Abrarri (Ma compagnie avec les gens de Badr) : ‘’J’ai senti ce jour le besoin de versifier les noms de ceux de Badr et de prier notre Seigneur et notre Maître Mouhamed (PSL)’’.
 
Selon des sources sûres, le fondateur du mouridisme a dit : ‘’[…] celui qui célèbre mon départ en exil rencontrera l’agrément de Dieu et de son Prophète (PSL)’’.
 
Son départ en exil résulte de sa lutte pour l’expansion de la civilisation islamique dont les valeurs sont totalement opposées à toute entreprise de modelage des mentalités et d’assimilation culturelle.
 
C’est à Diourbel en 1914 que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké donna la directive de célébrer le 18e jour du mois de Safar, deuxième mois du calendrier musulman, ‘’les bienfaits que Dieu lui a accordés’’.
 
Selon l’histoire, c’est Serigne Masylla Ndack, un de ses disciples qui lui offrit à l’occasion une chèvre en guise de donation (adiya en wolof). Serigne Touba lui ordonna alors de l’échanger contre un mouton pour le sacrifice et de répartir l’animal en trois parties égales.
 
Ce qui au départ était célébré dans l’intimité a aujourd’hui pris une ampleur insoupçonnée. Des milliers de bœufs, de chameaux, de moutons et de chèvres sont immolés à chaque édition du Grand Magal, à l’honneur des nombreux pèlerins.
 
Dans Touba et sa périphérie, des milliers de cuisines sont installées, et les dahiras rivalisent dans la fourniture des victuailles. Canettes de boissons, cure-dents, papiers mouchoirs, etc. : rien n’est laissé au hasard pour un séjour agréable des pèlerins dans la ville sainte.
 
Et des bienfaiteurs profitent du jour béni pour faire des dons de denrées comme le riz, le sucre et le lait dans les milliers de daaras (écoles coranique ) et les ‘’santhianes’’.

APS


 


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