Le limogeage du désormais ex coach de l’équipe nationale du Sénégal Amara Traoré, continue de défrayer la chronique. Les commentaires et les supputations vont bon train dans la cité ancienne. Selon Badara Kâ ex entraineur adjoint d’Alain Moizan à la Ja, à la Css et en Mauritanie, le bébé de l’ex entraineur des Lions, était très précoce. Selon lui, l’ancien canonnier de Gueugnon est venu et a démontré ses talents dans la phase de reconstruction. Ce qui, à ses yeux, n’était pas du tout évident. Toutefois, il pense que le Sénégal va vers un éternel commencement avec les éliminatoires de la Can de 2013 et du Mondial 2014 qui se profilent à l’horizon.
Le parcours de l’équipe nationale du Sénégal sous l’ère Amara Traoré était atypique. Les Lions ont fait rêver tout un peuple obtenant leur qualification à une journée de la fin des éliminatoire avec au compteur 16 points sur 18 à l’arrivée. La Coupe d’Afrique des Nations de football 2012 a vécu et l’équipe du Sénégal a fait trois sorties sanctionnées par trois revers sur le même score 2 à 1 devant la Zambie (futur vainqueur), la Guinée Equatoriale et la Libye.
‘Les sénégalais sont allés plus vite que la musique’
De prime abord, cette déroute parait inexplicable car la bande à Mamadou Niang a littéralement dominé sa poule au grand bonheur du public sénégalais collé à son équipe. Mais à y regarder de plus près, l’ambition affichée de rentrer avec le trophée était trop optimiste. «Les sénégalais ont oublié qu’un bébé ne peut pas naitre et marcher subitement. Il est très précoce par rapport à son âge. L’équipe avait l’allure d’un adulte mais en réalité, c’était un gros bébé qui manquait naturellement de beaucoup d’ingrédients pour une croissance normale», a affirmé Badara Kâ alias « Only ». A en croire le technicien, Amara Traoré a amplement fait ses preuves. On ne peut pas qualifier une équipe en construction avec un tel brio face de grosses cylindrées comme le Cameroun et passer pour un médiocre. « Il avait gagné le marché sur le plan local avec une performance inégalable avec à la clé le titre de champion de la Ligue Pro avec la Linguère de Saint-Louis. Est-ce que ceux qui se bousculent actuellement pour le remplacement au sein de la tanière, avaient le courage de prendre l’équipe ?», se demande l’ancien adjoint d’Alain Moizan avant de dénoncer l’attitude du comité exécutif.
‘La fédération a fui devant ses responsabilités’
L’ancien défenseur des Espoirs de Saint-Louis n’a pas manqué d’incriminer la Fédération Sénégalaise de Football (Fsf). Très remonté, il souligne qu’Augustin Senghor et son équipe n’ont pas assumé jusqu’au bout de leur responsabilité. En lieu et place d’une sanction-couperet, il fallait donner le temps au temps. C'est-à-dire procéder à une évaluation lucide et froide de la situation. L’expérience a montré que les décisions prises à la va vite ne donnent jamais les résultats escomptés. « La fédération a fait une grosse erreur même si les résultats de l’équipe ont été médiocres à l’arrivée. Personne ne pensait à l’élimination du Sénégal au premier tour. La fédé est allée trop vite en besogne en limogeant l’entraineur qui nous a pourtant fait rêver. Il ne faut pas oublier que le contexte éliminatoire n’est pas celui d’une compétition. Et puis, il y a des gosses qui ne s’étaient pas préparés à cette déroute », rappelle-t-il. Avec ce limogeage, Only pense que le Sénégal risque de se retrouver à la case départ. « Il n’y avait rien qui pressait. Le comité exécutif de la Fsf devrait s’atteler à une évaluation technique, psychologique et environnementale de la débâcle des Lions avant de prendre une décision subite qui pourrait être lourde de conséquence pour notre football. Aujourd’hui, c’est comme si on jetait le bébé avec l’eau du bain. Car, l’unanimité a été faite depuis longtemps sur l’excellent travail fourni par Amara Traoré avant Bata », a-t-il encore précisé. D’où son pessimisme pour les échéances futures.
‘Lendemains incertains pour le onze national’
Les éliminatoires de la Can 2013 et du mondial 2014 arrivent et le Sénégal va vers l’aventure avec un éternel commencement. C’est la conviction de M. Kâ qui plaide pour la présence de Sages au sein de la Fsf. « La fédération doit avoir des Sages comme Joe Diop, Bouba Diakhao, Yatma Diop ou le journaliste sportif Laye Diaw … pour donner leur avis avant une quelconque décision. «On se souvient de l’amer épisode d’Henry Kasperzack qui avait abandonné l’équipe en pleine compétition à Tamalé. Je pense qu’il serait opportun de consolider les acquis malgré la déroute inattendue de 2012. Il ne faut pas oublier qu’après Tamalé, personne ne voulait reprendre l’équipe si ce n’est son adjoint Lamine Ndiaye qui était contraint de poursuivre dans un environnement très difficile. Son résultat, tout le monde le sait », a-t-il soutenu.
Une chose demeure sûre, personne, parmi ce bataillon d’entraineurs qui postulent actuellement à remplacer Amara Traoré n’avait pris le risque de prendre l’équipe durant cette période parce que le terrain était en friche.
Maintenant le vin est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie. Cela dit, il urge de valoriser l’expertise locale même s’il faut que les entraineurs locaux jouent franc jeu avec leur pair qui est à la tête de la sélection.
Galaye Sène
Le parcours de l’équipe nationale du Sénégal sous l’ère Amara Traoré était atypique. Les Lions ont fait rêver tout un peuple obtenant leur qualification à une journée de la fin des éliminatoire avec au compteur 16 points sur 18 à l’arrivée. La Coupe d’Afrique des Nations de football 2012 a vécu et l’équipe du Sénégal a fait trois sorties sanctionnées par trois revers sur le même score 2 à 1 devant la Zambie (futur vainqueur), la Guinée Equatoriale et la Libye.
‘Les sénégalais sont allés plus vite que la musique’
De prime abord, cette déroute parait inexplicable car la bande à Mamadou Niang a littéralement dominé sa poule au grand bonheur du public sénégalais collé à son équipe. Mais à y regarder de plus près, l’ambition affichée de rentrer avec le trophée était trop optimiste. «Les sénégalais ont oublié qu’un bébé ne peut pas naitre et marcher subitement. Il est très précoce par rapport à son âge. L’équipe avait l’allure d’un adulte mais en réalité, c’était un gros bébé qui manquait naturellement de beaucoup d’ingrédients pour une croissance normale», a affirmé Badara Kâ alias « Only ». A en croire le technicien, Amara Traoré a amplement fait ses preuves. On ne peut pas qualifier une équipe en construction avec un tel brio face de grosses cylindrées comme le Cameroun et passer pour un médiocre. « Il avait gagné le marché sur le plan local avec une performance inégalable avec à la clé le titre de champion de la Ligue Pro avec la Linguère de Saint-Louis. Est-ce que ceux qui se bousculent actuellement pour le remplacement au sein de la tanière, avaient le courage de prendre l’équipe ?», se demande l’ancien adjoint d’Alain Moizan avant de dénoncer l’attitude du comité exécutif.
‘La fédération a fui devant ses responsabilités’
L’ancien défenseur des Espoirs de Saint-Louis n’a pas manqué d’incriminer la Fédération Sénégalaise de Football (Fsf). Très remonté, il souligne qu’Augustin Senghor et son équipe n’ont pas assumé jusqu’au bout de leur responsabilité. En lieu et place d’une sanction-couperet, il fallait donner le temps au temps. C'est-à-dire procéder à une évaluation lucide et froide de la situation. L’expérience a montré que les décisions prises à la va vite ne donnent jamais les résultats escomptés. « La fédération a fait une grosse erreur même si les résultats de l’équipe ont été médiocres à l’arrivée. Personne ne pensait à l’élimination du Sénégal au premier tour. La fédé est allée trop vite en besogne en limogeant l’entraineur qui nous a pourtant fait rêver. Il ne faut pas oublier que le contexte éliminatoire n’est pas celui d’une compétition. Et puis, il y a des gosses qui ne s’étaient pas préparés à cette déroute », rappelle-t-il. Avec ce limogeage, Only pense que le Sénégal risque de se retrouver à la case départ. « Il n’y avait rien qui pressait. Le comité exécutif de la Fsf devrait s’atteler à une évaluation technique, psychologique et environnementale de la débâcle des Lions avant de prendre une décision subite qui pourrait être lourde de conséquence pour notre football. Aujourd’hui, c’est comme si on jetait le bébé avec l’eau du bain. Car, l’unanimité a été faite depuis longtemps sur l’excellent travail fourni par Amara Traoré avant Bata », a-t-il encore précisé. D’où son pessimisme pour les échéances futures.
‘Lendemains incertains pour le onze national’
Les éliminatoires de la Can 2013 et du mondial 2014 arrivent et le Sénégal va vers l’aventure avec un éternel commencement. C’est la conviction de M. Kâ qui plaide pour la présence de Sages au sein de la Fsf. « La fédération doit avoir des Sages comme Joe Diop, Bouba Diakhao, Yatma Diop ou le journaliste sportif Laye Diaw … pour donner leur avis avant une quelconque décision. «On se souvient de l’amer épisode d’Henry Kasperzack qui avait abandonné l’équipe en pleine compétition à Tamalé. Je pense qu’il serait opportun de consolider les acquis malgré la déroute inattendue de 2012. Il ne faut pas oublier qu’après Tamalé, personne ne voulait reprendre l’équipe si ce n’est son adjoint Lamine Ndiaye qui était contraint de poursuivre dans un environnement très difficile. Son résultat, tout le monde le sait », a-t-il soutenu.
Une chose demeure sûre, personne, parmi ce bataillon d’entraineurs qui postulent actuellement à remplacer Amara Traoré n’avait pris le risque de prendre l’équipe durant cette période parce que le terrain était en friche.
Maintenant le vin est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie. Cela dit, il urge de valoriser l’expertise locale même s’il faut que les entraineurs locaux jouent franc jeu avec leur pair qui est à la tête de la sélection.
Galaye Sène