Le chef du service départemental de la Pêche et de la surveillance de Podor (Nord), Serge Emile Ntap dit ’’comprendre difficilement la rareté’’ du poisson dans le marché local, dans un terroir disposant de quatre cours d’eau permanents.
’’Le poisson se fait rare à Podor, le marché local est approvisionné en poisson de mer à partir des villes côtières que sont Dakar, Saint Louis et même Nouakchott’’, a-t-il expliqué dans un entretien avec l’APS.
M. Ntap a déploré : ‘’c’est un véritable paradoxe. Cette situation est incompréhensible, car outre le Fleuve Sénégal, le département de Podor dispose de trois autres cours d’eau que sont le Doué, le Gayo et le Ngallenka’’.
‘’Et, a-t-il ajouté, pourtant, les acteurs éprouvent toutes les difficultés à trouver du poisson’’. Il a toutefois expliqué cette situation par ’’la présence du barrage de Diama qui constituait un point de passage des espèces marines et d’eau douce vers leurs zones de reproduction".
‘’Autre facteur non moins important, le changement climatique qui a négativement impacté sur l’écosystème de manière générale et sur les ressources halieutiques en particulier’’, a-t-il soutenu.
Serge Emile Ntap a aussi indexé certaines pratiques de pêche néfastes de la part des acteurs. ’’Ils capturent des espèces immatures alors que c’est formellement interdit par le Code des pêches’’, selon lui.
Il a assuré que pour une régénération de la ressource, des CLP (Conseils locaux de pêche) ont été mis en place.
‘’Déjà la commune de Podor et les arrondissements de Thillé Boubacar, Gamadji Saré et Saldé ont procédé à l’installation de leurs CLP dont l’objectif est d’assoir une cogestion avec le service départemental’’, a-t-il dit.
M. Ntap a aussi évoqué l’instauration des moments de repos biologique’, parmi les mesures prises par son servie pour faciliter une régénération de la ressource.
APS
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