Le chef du Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA), Aminata Mbow Diokhané, annonce que la poussière va persister sur Dakar et toute l’étendue du territoire national, jusqu’à fin décembre.
La mauvaise qualité de l’air "est loin de s’estomper", "beaucoup de facteurs" pouvant expliquer cette situation, a avancé Mme Diokhané, en marge d’un atelier de partage des réalisations du projet de suivi de la qualité de l’air dans le cadre du Projet d’appui au transport et à la mobilité urbaine (PATMUR), mis en œuvre par le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD).
"Les problèmes de la pollution au niveau de Dakar relèvent de particules fines qui sont des particules de poussière pouvant profondément atteindre les poumons, selon leur taille et leur forme", a-t-elle expliqué.
Ces particules sont émises principalement par les véhicules diesel, le brûlage à l’air libre de biomasse et de déchets, mais aussi par certaines activités industrielles, ainsi que les rues ensablées, a précisé Aminata Mbow Diokhané.
Elle a évoqué "un élément non moins important", à savoir la poussière en provenance du désert du Sahara, qui "contribue beaucoup à ces types de pollution, faisant passer l’alerte au rouge", a argumenté l’experte.
"Tout le monde devra pouvoir ressentir l’indice de la qualité de l’air qui est matérialisé par un code de quatre couleur. Elle est bonne lorsque la couleur est verte, alors que la couleur jaune, montre que la qualité est légèrement dégradée", a-t-elle ajouté.
Dans ce dernier cas, "les personnes vulnérables notamment les enfants et les personnes âgées ou souffrantes de maladies respiratoires peuvent être incommodées", selon Mme Diokhané.
Quant à l’alerte orange, correspondant au cas de figure prévalant actuellement, "tout le monde est concerné. Cette dégradation peut, après des heures ou des jours d’exposition, entrainer des maladies respiratoires", a-t-elle souligné.
"Quand l’indice passe au rouge, la qualité de l’air est très mauvaise. C’est une alerte générale. Cela veut dire que des actions urgentes doivent être mises en œuvre et toute la population doit être informée du danger encouru’’, explique le chef du Centre de gestion de la qualité de l’air.
Aussi cet atelier de partage sur le suivi de la qualité de l’air est-il selon elle "l’opportunité de présenter l’Observatoire de la qualité de l’air qui regroupe en son sein, un groupe d’acteurs de différents ministères, des professionnels de la santé, des collectivités locales entre autres".
"L’objectif de cet atelier est d’appuyer le Centre de gestion de la qualité de l’air, de concrétiser ses activités de mesure de suivi de la qualité de l’air par des actions et des stratégies qui seront proposées à l’Etat pour améliorer globalement la qualité de l’air", a poursuivi Aminata Mbow Diokhané.
APS
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