Les soldats français partis du Niger n’ont pas grand-chose à faire en Mauritanie, qui ne voit pas l’intérêt de les accueillir, a expliqué le Président Mohamed Ould Ghazouani au Figaro.
La France a du mal à trouver un point de chute pour ses militaires expulsés du Niger. Si Paris comptait sur la Mauritanie pour accueillir ses 1.500 soldats, c’est en tout cas raté. Le pays n’est pas le mieux placé pour recevoir ce contingent, qui opérera dans le cadre de la lutte antiterroriste, a ainsi expliqué au Figaro le Président Mohamed Ould Ghazouani.
La situation géographique de la Mauritanie, et le fait que le pays soit épargné par le terrorisme, rend la présence des forces françaises sans objet, a notamment fait remarquer le dirigeant.
"La Mauritanie ne me paraît pas, ni stratégiquement ni géographiquement, le meilleur pays pour accueillir des soldats dédiés à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans la lutte contre le terrorisme, une action des forces dédiées est plus logique depuis un pays qui est davantage au centre ou dans la proximité du champ des opérations. La Mauritanie n’a d’ailleurs pas connu d’attentat sur son sol depuis 2011 et a probablement moins besoin de l’assistance d’une force multinationale", a-t-il ainsi déclaré au quotidien.
"L’Afrique attend trop de la France", a en outre déclaré le dirigeant mauritanien, expliquant que les "malentendus de parcours" s’étaient accumulés entre Paris et ses partenaires sur le continent. Cela se conjugue avec une insatisfaction des populations africaines vis-à-vis de leurs propres dirigeants, qui rend la situation de la France délicate en Afrique, selon lui.
Retrait du Niger
Mohamed Ould Ghazouani a par ailleurs déclaré que la France avait raison de retirer ses soldats du Niger. Ce départ, demandé depuis plusieurs semaines par les autorités nigériennes, a finalement été acté par le Président français. Emmanuel Macron avait déclaré que les 1.500 militaires sur place quitteraient le pays "dans les semaines et les mois qui viennent". Niamey avait réagi, saluant un "moment historique" et une "nouvelle étape vers la souveraineté".
Outre le retrait des forces françaises, les nouvelles autorités nigériennes ont également obtenu le départ de l’ambassadeur français Sylvain Itté. Celui-ci a quitté Niamey le 27 septembre. Un rappel obtenu après un long bras de fer, alors que le responsable s’était vu retirer son immunité et son visa diplomatiques. Le Président français était allé jusqu’à déclarer que son ambassadeur avait été "pris en otage" par les autorités nigériennes.
Avant la Mauritanie, le Bénin avait déjà annoncé qu’il n’accueillerait pas une nouvelle base militaire française.
SPOUTNIK
La France a du mal à trouver un point de chute pour ses militaires expulsés du Niger. Si Paris comptait sur la Mauritanie pour accueillir ses 1.500 soldats, c’est en tout cas raté. Le pays n’est pas le mieux placé pour recevoir ce contingent, qui opérera dans le cadre de la lutte antiterroriste, a ainsi expliqué au Figaro le Président Mohamed Ould Ghazouani.
La situation géographique de la Mauritanie, et le fait que le pays soit épargné par le terrorisme, rend la présence des forces françaises sans objet, a notamment fait remarquer le dirigeant.
"La Mauritanie ne me paraît pas, ni stratégiquement ni géographiquement, le meilleur pays pour accueillir des soldats dédiés à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans la lutte contre le terrorisme, une action des forces dédiées est plus logique depuis un pays qui est davantage au centre ou dans la proximité du champ des opérations. La Mauritanie n’a d’ailleurs pas connu d’attentat sur son sol depuis 2011 et a probablement moins besoin de l’assistance d’une force multinationale", a-t-il ainsi déclaré au quotidien.
"L’Afrique attend trop de la France", a en outre déclaré le dirigeant mauritanien, expliquant que les "malentendus de parcours" s’étaient accumulés entre Paris et ses partenaires sur le continent. Cela se conjugue avec une insatisfaction des populations africaines vis-à-vis de leurs propres dirigeants, qui rend la situation de la France délicate en Afrique, selon lui.
Retrait du Niger
Mohamed Ould Ghazouani a par ailleurs déclaré que la France avait raison de retirer ses soldats du Niger. Ce départ, demandé depuis plusieurs semaines par les autorités nigériennes, a finalement été acté par le Président français. Emmanuel Macron avait déclaré que les 1.500 militaires sur place quitteraient le pays "dans les semaines et les mois qui viennent". Niamey avait réagi, saluant un "moment historique" et une "nouvelle étape vers la souveraineté".
Outre le retrait des forces françaises, les nouvelles autorités nigériennes ont également obtenu le départ de l’ambassadeur français Sylvain Itté. Celui-ci a quitté Niamey le 27 septembre. Un rappel obtenu après un long bras de fer, alors que le responsable s’était vu retirer son immunité et son visa diplomatiques. Le Président français était allé jusqu’à déclarer que son ambassadeur avait été "pris en otage" par les autorités nigériennes.
Avant la Mauritanie, le Bénin avait déjà annoncé qu’il n’accueillerait pas une nouvelle base militaire française.
SPOUTNIK