L'Afrique du Sud est sous le choc au lendemain de la diffusion de quinze secondes d'images de Nelson Mandela, une première depuis août 2012. Beaucoup soulignent l'indécence d'exposer la décrépitude d'un symbole national qui mérite le respect de sa vie privée.
Quinze secondes d'images. Pas une de plus. Mais une désagréable impression qui s'en dégage. L'Afrique du Sud était sous le choc au lendemain de la première apparition de Nelson Mandela depuis août 2012. Depuis lors, l'ancien président, âgé de 94 ans, a subi diverses hospitalisations, dont la dernière, il y a un peu plus d'un mois, pour soigner une pneumonie.
Si, au terme de cette visite organisée lundi soir, Jacob Zuma, l'actuel président, et l'ANC, le parti au pouvoir, ont publié un communiqué affirmant que le Prix Nobel de la Paix 1993 était en "bonne forme et de bonne humeur", personne n'est dupe. Car Mandela est apparu fortement vieilli, assis sur un fauteuil, le regard curieux, les jambes cachées par une couverture, les pieds posés à plat sur un repose-pied. Une posture qui contraste avec la bonne humeur ambiante.
Cette exposition de la mort lente d'un héros national est fortement critiquée dans le pays. Plusieurs personnalités se sont indignées de voir le manque de respect affiché par l'ANC qui semble ne pas avoir respecté une charte cosignée avec les différents médias du pays. "L'ANC et le gouvernement n'ont jamais cessé de faire la leçon aux médias pour qu'ils respectent l'intimité et la dignité de Madiba. Maintenant on voit comment ils le traitent", s'est insurgé sur Twitter Patrick Conroy, directeur de l'information de la chaîne privée eNCA, dans des propos repris par le HuffPost. D'autres messages suivront.
L'utilisation des flashs ont eux aussi provoqué un tollé. "Et qui est l'idiot qui l'a photographié au flash? Honteux. Qu'on le laisse tranquille!", a commenté pour sa part John Robbie, l'animateur de la radio d'information 702, tandis que normalement des instructions rigoureuses interdisent aux photographes de presse de heurter la sensibilité des yeux de Mandela.
Animal dans un zoo
"Après tout ce que cet homme a fait pour nous, voilà comment on le traite. Comme un animal dans un zoo. Honte à nous", s'est emporté Marius van der Walt, journaliste à la radio Jacaranda FM. Conscient de la gêne provoquée par une telle apparition, le porte-parole de l'ANC, Jackson Mthembu, a tenu à clarifier les choses. "Nous voulions partager Madiba dans sa fragilité (...) pour montrer aux Sud-Africains et au monde entier qu'il est encore avec nous", a-t-il déclaré: "Ce n'est plus un jeune homme
7sur7
Quinze secondes d'images. Pas une de plus. Mais une désagréable impression qui s'en dégage. L'Afrique du Sud était sous le choc au lendemain de la première apparition de Nelson Mandela depuis août 2012. Depuis lors, l'ancien président, âgé de 94 ans, a subi diverses hospitalisations, dont la dernière, il y a un peu plus d'un mois, pour soigner une pneumonie.
Si, au terme de cette visite organisée lundi soir, Jacob Zuma, l'actuel président, et l'ANC, le parti au pouvoir, ont publié un communiqué affirmant que le Prix Nobel de la Paix 1993 était en "bonne forme et de bonne humeur", personne n'est dupe. Car Mandela est apparu fortement vieilli, assis sur un fauteuil, le regard curieux, les jambes cachées par une couverture, les pieds posés à plat sur un repose-pied. Une posture qui contraste avec la bonne humeur ambiante.
Cette exposition de la mort lente d'un héros national est fortement critiquée dans le pays. Plusieurs personnalités se sont indignées de voir le manque de respect affiché par l'ANC qui semble ne pas avoir respecté une charte cosignée avec les différents médias du pays. "L'ANC et le gouvernement n'ont jamais cessé de faire la leçon aux médias pour qu'ils respectent l'intimité et la dignité de Madiba. Maintenant on voit comment ils le traitent", s'est insurgé sur Twitter Patrick Conroy, directeur de l'information de la chaîne privée eNCA, dans des propos repris par le HuffPost. D'autres messages suivront.
L'utilisation des flashs ont eux aussi provoqué un tollé. "Et qui est l'idiot qui l'a photographié au flash? Honteux. Qu'on le laisse tranquille!", a commenté pour sa part John Robbie, l'animateur de la radio d'information 702, tandis que normalement des instructions rigoureuses interdisent aux photographes de presse de heurter la sensibilité des yeux de Mandela.
Animal dans un zoo
"Après tout ce que cet homme a fait pour nous, voilà comment on le traite. Comme un animal dans un zoo. Honte à nous", s'est emporté Marius van der Walt, journaliste à la radio Jacaranda FM. Conscient de la gêne provoquée par une telle apparition, le porte-parole de l'ANC, Jackson Mthembu, a tenu à clarifier les choses. "Nous voulions partager Madiba dans sa fragilité (...) pour montrer aux Sud-Africains et au monde entier qu'il est encore avec nous", a-t-il déclaré: "Ce n'est plus un jeune homme
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