Khadim Ndiaye a subi une grave blessure, fracture tibia-péroné. Il suit son traitement à Rabat, au Maroc. Il s’est entretenu au téléphone avec Seneweb. Au menu : les messages de soutien, sa convalescence, la suite de sa carrière, l’équipe nationale, Aliou Cissé…
Vous avez été victime d’une double fracture tibia-péroné, il y a quelques semaines. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Je me sens bien. Ma blessure évolue positivement. J’arrive à plier mon genou et je vais entamer ma première phase de rééducation dans moins de 10 jours (l’entretien a eu lieu le lundi 29 avril). Le président d’Horoya a casqué fort pour mon traitement.
Les messages de soutien ont afflué juste après votre blessure. Comment avez-vous accueilli ces marques d’attention ?
C’était un sentiment étrange. Je ne savais pas que j’étais si important aux yeux des gens.
Quels sont les premiers appels que vous avez reçus ?
Saër Seck (président de la Ligue pro, Ndlr) et Abdoulaye Sow (deuxième vice-président de la Fédé, Ndlr) sont les premiers à m’appeler. Je ne savais pas que Saër avait mon numéro. Je ne dis pas que les autres ne m’ont pas appelé. Ils m’ont tous appelé et j’étais ravi.
Sadio Mané a voulu vous évacuer en Angleterre. C’était fort quand même…
Vous savez en équipe nationale, Aliou Cissé a réussi à bâtir une famille. On est tous les mêmes. Ce n’était pas seulement Sadio. Gana, Kouyaté, Mbaye Niang, Salif… ont tous appelé pour essayer de faire quelque chose afin que je retrouve le terrain au plus vite.
Pourquoi vous n’avez pas été évacué en Angleterre ?
Horoya est un grand club. Le geste de Sadio est certes noble, mais le président du club, Antonio Souaré, ne pouvait pas l’accepter. Ç’aurait peut-être fait désordre. Il a déployé les grands moyens pour tenir son rang. Il m’a fait évacuer au Maroc pour les premiers soins.
« Après ma carrière, le club va m’accompagner à passer mes diplômes d’entraîneur à l’étranger et je serai salarié à vie à Horaya AC. »
Dans la foulée de votre blessure, vous avez prolongé de trois ans à Horoya. C’était prévu, ce renouvellement de bail ?
Si j’ai signé un nouveau contrat de trois ans, c’est parce que j’ai été performant avec Horaya AC, notamment en Coupe d’Afrique. L’institution a jugé que je pouvais être utile dès mon retour à la compétition et a prolongé mon bail. Ce n’est pas une récompense. La récompense viendra après la fin de mon contrat.
On parle d’un contrat à vie. Parlez-nous de cette offre ?
Après ma carrière, le club va m’accompagner à passer mes diplômes d’entraîneur à l’étranger et je serai salarié à vie à Horaya AC.
Donc cette blessure est un mal pour un bien.
On peut le dire. Cette blessure est temporaire, mais ma récompense sera éternelle. Ça me donne des garanties sur mon avenir.
En outre on vous considère comme un trait d’union entre le Sénégal et la Guinée…
Une relation est née entre la Guinée et moi. Le président du club m’a confié que je pouvais servir de trait d’union entre le Sénégal et la Guinée. Je suis fier d’être sénégalais. Mais ce pays m’a merveilleusement adopté.
Parlons de la sélection. Depuis le Mondial, Aliou Cissé ne vous appelle plus. Que se passe-t-il ?
C’est le choix de l’entraineur. Il a jugé qu’il y a meilleur que moi, je l’accepte totalement. Quand il me prenait, d’autres étaient sur la touche. C’est la règle du sport, je ne suis pas du genre à tirer sur le sélectionneur quand je ne figure pas sur la liste. L’important c’est l’équipe.
Vous avez de bons rapports avec Aliou Cissé ?
Nous avons de bons rapports professionnels et amicaux. On se respecte et il m’a récemment appelé pour prendre de mes nouvelles.
« Cette coupe doit être celle du Sénégal. On a accumulé de l’expérience avec la Can-2015 et l’élimination de la dernière Can, on doit se bonifier pour revenir avec le trophée. »
Quelles sont les chances du Sénégal à la Can-2019 ?
Je ne veux pas qu’on parle de chance ou de quoi que ce soit. Si on parle de chance ou autre chose c’est parce qu’on prépare des excuses. Cette coupe doit être celle du Sénégal. On a accumulé de l’expérience avec la Can-2015 et l’élimination de la dernière Can, on doit se bonifier pour revenir avec le trophée.
Algérie, Tanzanie et Kenya : le groupe du Sénégal vous paraît-il jouable ?
Le tirage au sort m’a rassuré. Après ça peut se retourner contre nous. Mais les expériences amères de 2015 et 2017 vont nous aider à éviter les mauvaises surprises. Il faudra prendre match après match et on accueillera la coupe à l’AIBD inchallah. Nous qui ne serons pas à la CAN, nous serons les premiers à pousser l’équipe à la victoire finale.
Pour finir, votre club de cœur Linguère traverse une saison difficile et le torchon brule entre Amara Traoré et les supporters. Quel est votre sentiment ?
Ça me touche vraiment et c’est déplorable. C’est un club qui m’a révélé et je suis de très près ses performances. Mais il faut souligner qu’Amara ne peut pas tout faire. Il faut que la population l’aide pour améliorer le quotidien du club pour que la Linguère se sauve. Le maintien est jouable et pour y arriver, il faut l’union sacrée.
SENEWEB
Vous avez été victime d’une double fracture tibia-péroné, il y a quelques semaines. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Je me sens bien. Ma blessure évolue positivement. J’arrive à plier mon genou et je vais entamer ma première phase de rééducation dans moins de 10 jours (l’entretien a eu lieu le lundi 29 avril). Le président d’Horoya a casqué fort pour mon traitement.
Les messages de soutien ont afflué juste après votre blessure. Comment avez-vous accueilli ces marques d’attention ?
C’était un sentiment étrange. Je ne savais pas que j’étais si important aux yeux des gens.
Quels sont les premiers appels que vous avez reçus ?
Saër Seck (président de la Ligue pro, Ndlr) et Abdoulaye Sow (deuxième vice-président de la Fédé, Ndlr) sont les premiers à m’appeler. Je ne savais pas que Saër avait mon numéro. Je ne dis pas que les autres ne m’ont pas appelé. Ils m’ont tous appelé et j’étais ravi.
Sadio Mané a voulu vous évacuer en Angleterre. C’était fort quand même…
Vous savez en équipe nationale, Aliou Cissé a réussi à bâtir une famille. On est tous les mêmes. Ce n’était pas seulement Sadio. Gana, Kouyaté, Mbaye Niang, Salif… ont tous appelé pour essayer de faire quelque chose afin que je retrouve le terrain au plus vite.
Pourquoi vous n’avez pas été évacué en Angleterre ?
Horoya est un grand club. Le geste de Sadio est certes noble, mais le président du club, Antonio Souaré, ne pouvait pas l’accepter. Ç’aurait peut-être fait désordre. Il a déployé les grands moyens pour tenir son rang. Il m’a fait évacuer au Maroc pour les premiers soins.
« Après ma carrière, le club va m’accompagner à passer mes diplômes d’entraîneur à l’étranger et je serai salarié à vie à Horaya AC. »
Dans la foulée de votre blessure, vous avez prolongé de trois ans à Horoya. C’était prévu, ce renouvellement de bail ?
Si j’ai signé un nouveau contrat de trois ans, c’est parce que j’ai été performant avec Horaya AC, notamment en Coupe d’Afrique. L’institution a jugé que je pouvais être utile dès mon retour à la compétition et a prolongé mon bail. Ce n’est pas une récompense. La récompense viendra après la fin de mon contrat.
On parle d’un contrat à vie. Parlez-nous de cette offre ?
Après ma carrière, le club va m’accompagner à passer mes diplômes d’entraîneur à l’étranger et je serai salarié à vie à Horaya AC.
Donc cette blessure est un mal pour un bien.
On peut le dire. Cette blessure est temporaire, mais ma récompense sera éternelle. Ça me donne des garanties sur mon avenir.
En outre on vous considère comme un trait d’union entre le Sénégal et la Guinée…
Une relation est née entre la Guinée et moi. Le président du club m’a confié que je pouvais servir de trait d’union entre le Sénégal et la Guinée. Je suis fier d’être sénégalais. Mais ce pays m’a merveilleusement adopté.
Parlons de la sélection. Depuis le Mondial, Aliou Cissé ne vous appelle plus. Que se passe-t-il ?
C’est le choix de l’entraineur. Il a jugé qu’il y a meilleur que moi, je l’accepte totalement. Quand il me prenait, d’autres étaient sur la touche. C’est la règle du sport, je ne suis pas du genre à tirer sur le sélectionneur quand je ne figure pas sur la liste. L’important c’est l’équipe.
Vous avez de bons rapports avec Aliou Cissé ?
Nous avons de bons rapports professionnels et amicaux. On se respecte et il m’a récemment appelé pour prendre de mes nouvelles.
« Cette coupe doit être celle du Sénégal. On a accumulé de l’expérience avec la Can-2015 et l’élimination de la dernière Can, on doit se bonifier pour revenir avec le trophée. »
Quelles sont les chances du Sénégal à la Can-2019 ?
Je ne veux pas qu’on parle de chance ou de quoi que ce soit. Si on parle de chance ou autre chose c’est parce qu’on prépare des excuses. Cette coupe doit être celle du Sénégal. On a accumulé de l’expérience avec la Can-2015 et l’élimination de la dernière Can, on doit se bonifier pour revenir avec le trophée.
Algérie, Tanzanie et Kenya : le groupe du Sénégal vous paraît-il jouable ?
Le tirage au sort m’a rassuré. Après ça peut se retourner contre nous. Mais les expériences amères de 2015 et 2017 vont nous aider à éviter les mauvaises surprises. Il faudra prendre match après match et on accueillera la coupe à l’AIBD inchallah. Nous qui ne serons pas à la CAN, nous serons les premiers à pousser l’équipe à la victoire finale.
Pour finir, votre club de cœur Linguère traverse une saison difficile et le torchon brule entre Amara Traoré et les supporters. Quel est votre sentiment ?
Ça me touche vraiment et c’est déplorable. C’est un club qui m’a révélé et je suis de très près ses performances. Mais il faut souligner qu’Amara ne peut pas tout faire. Il faut que la population l’aide pour améliorer le quotidien du club pour que la Linguère se sauve. Le maintien est jouable et pour y arriver, il faut l’union sacrée.
SENEWEB