Partout dans le monde, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes continuent de gagner du terrain mais malgré les progrès, beaucoup reste à faire, surtout dans les régions rurales. Les femmes et les filles de ces régions représentent un quart de la population mondiale. Pourtant, en matière de revenus comme d’éducation ou de santé, en passant par la participation aux décisions, elles sont les plus discriminées.
Les femmes rurales, si on leur en donnait la possibilité et si elles bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, pourraient augmenter les récoltes de leurs exploitations agricoles de 20 à 30%, permettant de sortir de la famine 100 à 150 millions de personnes, selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En Afrique, les femmes du monde rural représentent au moins 70% de la main d’œuvre agricole et les défis sont énormes. La femme rurale cultive les champs, élève du bétail, collecte l’eau et le bois et prend soin de sa famille. Des tâches très lourdes et des responsabilités familiales et domestiques qui lui laissent très peu de temps à consacrer aux activités génératrices de revenus. Cependant et malgré ce lourd fardeau, le principal obstacle qui empêche la femme, surtout en milieu rural, d’accéder à une ascension dans le domaine économique et social est l’analphabétisme.
Tout passe par l’éducation et l’alphabétisation
En Angola, les commémorations de la Journée internationale de la femme ont commencé depuis le début du mois de mars. Des rencontres, des journées de réflexion, des débats radiophoniques et télévisés. Parmi les principaux défis soulevés : le problème de la pauvreté qui atteint des niveaux très élevés chez les femmes. Cela entrave leur participation dans la vie publique et bien souvent, cela les empêche de prendre des décisions.
Dans les régions rurales, les femmes travaillent et produisent mais leur production est infime et c’est en comptant uniquement sur celle-ci, qu’elles cherchent à subvenir aux besoins de leur famille. Le gouvernement angolais a mis en place des projets et des micro-crédits pour leur venir en aide mais la grande majorité de ces femmes font face à de véritables obstacles.
Contactée par RFI, Teresa Quivienguele, assistante sociale et membre de l’association Plataforma Mulheres em Acção (Plateforme Femmes en action), souligne que ces femmes ne savent ni lire, ni écrire et qu’elles n’ont pas non plus de carte d’identité – en Angola, c’est très difficile d’obtenir une carte d’identité, insiste Teresa Quivienguele - Comment, dans ces conditions, traiter avec la banque et signer des documents ?
Cette activiste qui lutte pour l’égalité des sexes, soulève encore d’autres problèmes : la dépendance et l’état de servitude face au mari dans lequel se trouvent ces femmes ainsi que la violence conjugale et le faible pouvoir de décision dont elles sont victimes. Même s’il arrive que des femmes aient accès au crédit, c’est toujours le mari qui décide de la gestion : où et comment dépenser l’argent.
Un constat qui lui fait dire que « Tout passe par l’éducation formelle et civique sur les droits et les devoirs fondamentaux des citoyens où sont inclus les droits humains de la femme » et elle rajoute que « tout ceci passe également par une éducation sur les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes, surtout au niveau de la famille » pour que la femme puisse se libérer de sa situation de soumission.
En cette journée du 8 mars, les femmes, au cœur des révolutions arabes, également évoquées
A travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, des femmes ont été au cœur des mouvements de contestation qui se sont produits dans la région en 2011. En cette journée internationale de la Femme, les révolutions arabes sont largement évoquées car, si certains despotes ne sont plus aux commandes en Tunisie, En Egypte, en Libye ou au Yémen, les femmes continuent à défiler et scander des slogans, aux côtés des hommes, pour obtenir des changements et des réformes.
En Tunisie, la place qu’ont prise certains partis politiques, inspirés de mouvements islamistes, fait craindre une régression. RFI a recuilli les propos de Sihem Badi, ministre de la Femme et de la famille en Tunisie. Pour elle, le changement est important depuis les élections, mais malgré les libertés retrouvées, il y a des craintes.
Source: RFI
Les femmes rurales, si on leur en donnait la possibilité et si elles bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, pourraient augmenter les récoltes de leurs exploitations agricoles de 20 à 30%, permettant de sortir de la famine 100 à 150 millions de personnes, selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En Afrique, les femmes du monde rural représentent au moins 70% de la main d’œuvre agricole et les défis sont énormes. La femme rurale cultive les champs, élève du bétail, collecte l’eau et le bois et prend soin de sa famille. Des tâches très lourdes et des responsabilités familiales et domestiques qui lui laissent très peu de temps à consacrer aux activités génératrices de revenus. Cependant et malgré ce lourd fardeau, le principal obstacle qui empêche la femme, surtout en milieu rural, d’accéder à une ascension dans le domaine économique et social est l’analphabétisme.
Tout passe par l’éducation et l’alphabétisation
En Angola, les commémorations de la Journée internationale de la femme ont commencé depuis le début du mois de mars. Des rencontres, des journées de réflexion, des débats radiophoniques et télévisés. Parmi les principaux défis soulevés : le problème de la pauvreté qui atteint des niveaux très élevés chez les femmes. Cela entrave leur participation dans la vie publique et bien souvent, cela les empêche de prendre des décisions.
Dans les régions rurales, les femmes travaillent et produisent mais leur production est infime et c’est en comptant uniquement sur celle-ci, qu’elles cherchent à subvenir aux besoins de leur famille. Le gouvernement angolais a mis en place des projets et des micro-crédits pour leur venir en aide mais la grande majorité de ces femmes font face à de véritables obstacles.
Contactée par RFI, Teresa Quivienguele, assistante sociale et membre de l’association Plataforma Mulheres em Acção (Plateforme Femmes en action), souligne que ces femmes ne savent ni lire, ni écrire et qu’elles n’ont pas non plus de carte d’identité – en Angola, c’est très difficile d’obtenir une carte d’identité, insiste Teresa Quivienguele - Comment, dans ces conditions, traiter avec la banque et signer des documents ?
Cette activiste qui lutte pour l’égalité des sexes, soulève encore d’autres problèmes : la dépendance et l’état de servitude face au mari dans lequel se trouvent ces femmes ainsi que la violence conjugale et le faible pouvoir de décision dont elles sont victimes. Même s’il arrive que des femmes aient accès au crédit, c’est toujours le mari qui décide de la gestion : où et comment dépenser l’argent.
Un constat qui lui fait dire que « Tout passe par l’éducation formelle et civique sur les droits et les devoirs fondamentaux des citoyens où sont inclus les droits humains de la femme » et elle rajoute que « tout ceci passe également par une éducation sur les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes, surtout au niveau de la famille » pour que la femme puisse se libérer de sa situation de soumission.
En cette journée du 8 mars, les femmes, au cœur des révolutions arabes, également évoquées
A travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, des femmes ont été au cœur des mouvements de contestation qui se sont produits dans la région en 2011. En cette journée internationale de la Femme, les révolutions arabes sont largement évoquées car, si certains despotes ne sont plus aux commandes en Tunisie, En Egypte, en Libye ou au Yémen, les femmes continuent à défiler et scander des slogans, aux côtés des hommes, pour obtenir des changements et des réformes.
En Tunisie, la place qu’ont prise certains partis politiques, inspirés de mouvements islamistes, fait craindre une régression. RFI a recuilli les propos de Sihem Badi, ministre de la Femme et de la famille en Tunisie. Pour elle, le changement est important depuis les élections, mais malgré les libertés retrouvées, il y a des craintes.
Source: RFI