En présence du préfet du département de Saint-Louis, Alioune Badara Samb et du directeur du centre culturel régional, Moustapha Ndiaye Och, le président du Ceps, Alioune Badara Coulibaly a rappelé que cette journée en est à sa 22ème édition et offre encore l’occasion d’avoir une pensée pieuse pour leurs confrères disparus, ravis à leur affection.
Ceux qui sont privés de liberté pour leurs opinions, leurs publications, a-t-il poursuivi, ils doivent être encouragés à continuer le combat, à rester droit debout.
Selon l’écrivain Coulibaly, on peut emprisonner, embastiller le corps mais pas la pensée qui est plus importante que toute merveille matérielle. Le combat de l’écrivain c’est celui que mènent tous les peuples, consistant à aspirer à un monde plus juste, plus humain. L’écrivain demeure le militant de toutes les causes qui anoblissent l’homme. Malgré les difficultés de tous ordres, l’auteur trouve l’instant, dans la solitude complice, à produire des œuvres de beauté. Et que demande-t-il ? Rien, sinon un environnement favorable à la création pour s’épanouir. Dans ce cadre, l’Etat et les collectivités locales sont interpellés pour l’aider à relever ce défi.
L’objectif de cette célébration, a-t-il précisé, est de faire découvrir au public, la diversité de la production littéraire des auteurs sur la ville et de la ville, de permettre aux professionnels d’échanger et d’inciter les institutions scolaires à développer des approches pour redynamiser la bibliothèque dans leur projet d’école.
Cette célébration a été mise à profit pour rendre un hommage posthume à deux grandes figures qui ont marqué la ville tricentenaire, en l’occurrence le doyen Madické Wade, militant des indépendances, enseignant et auteur de plusieurs essais. L’autre figure est Jean Barde, également enseignant, dont le travail « autour de l’image » avec des enfants de Saint-Louis, de 1956 à 1960, a été publié, aux Editions Riveneuve en 2013 sous le titre « Images du Sénégal : un pays raconté par les enfants ».
Regrettant le fait de ne pouvoir assister physiquement à cette cérémonie, la marraine de la Journée de l’Ecrivain Africain, Mme Arame Fall Diop, par la voix d’Abdoulaye Dial, enseignant à l’Ugb et auteur de nombreuses publications sur le wolof dont certaines sont traduites en anglais, espagnol, allemand, s’est dit très honorée, précisant qu’elle prend cette distinction comme un encouragement à la production en langues nationales et la dédie à Cheikh Anta Diop.
A travers ma personne, a-t-elle souligné, vous mettez en exergue la place centrale des langues nationales dans le développement et ce, au moment où toute l’énergie médiatique est captée par la célébration du XVème Sommet de la Francophonie.
En effet, de l’avis de Mme Arame Fall Diop, s’il y a un point sur lequel tout le monde est d’accord, notamment le gouvernement et les bailleurs de fonds, c’est bien l’idée qu’aucune action de développement ne peut durablement réussir sans la pleine participation des populations. Or, il ne saurait y avoir participation, s’il n’y a pas de communication. Et cela pose la question centrale de l’utilisation des langues nationales dans la vie politico-administrative et dans l’éducation.
Mbagnick Kharachi Diagne
Ceux qui sont privés de liberté pour leurs opinions, leurs publications, a-t-il poursuivi, ils doivent être encouragés à continuer le combat, à rester droit debout.
Selon l’écrivain Coulibaly, on peut emprisonner, embastiller le corps mais pas la pensée qui est plus importante que toute merveille matérielle. Le combat de l’écrivain c’est celui que mènent tous les peuples, consistant à aspirer à un monde plus juste, plus humain. L’écrivain demeure le militant de toutes les causes qui anoblissent l’homme. Malgré les difficultés de tous ordres, l’auteur trouve l’instant, dans la solitude complice, à produire des œuvres de beauté. Et que demande-t-il ? Rien, sinon un environnement favorable à la création pour s’épanouir. Dans ce cadre, l’Etat et les collectivités locales sont interpellés pour l’aider à relever ce défi.
L’objectif de cette célébration, a-t-il précisé, est de faire découvrir au public, la diversité de la production littéraire des auteurs sur la ville et de la ville, de permettre aux professionnels d’échanger et d’inciter les institutions scolaires à développer des approches pour redynamiser la bibliothèque dans leur projet d’école.
Cette célébration a été mise à profit pour rendre un hommage posthume à deux grandes figures qui ont marqué la ville tricentenaire, en l’occurrence le doyen Madické Wade, militant des indépendances, enseignant et auteur de plusieurs essais. L’autre figure est Jean Barde, également enseignant, dont le travail « autour de l’image » avec des enfants de Saint-Louis, de 1956 à 1960, a été publié, aux Editions Riveneuve en 2013 sous le titre « Images du Sénégal : un pays raconté par les enfants ».
Regrettant le fait de ne pouvoir assister physiquement à cette cérémonie, la marraine de la Journée de l’Ecrivain Africain, Mme Arame Fall Diop, par la voix d’Abdoulaye Dial, enseignant à l’Ugb et auteur de nombreuses publications sur le wolof dont certaines sont traduites en anglais, espagnol, allemand, s’est dit très honorée, précisant qu’elle prend cette distinction comme un encouragement à la production en langues nationales et la dédie à Cheikh Anta Diop.
A travers ma personne, a-t-elle souligné, vous mettez en exergue la place centrale des langues nationales dans le développement et ce, au moment où toute l’énergie médiatique est captée par la célébration du XVème Sommet de la Francophonie.
En effet, de l’avis de Mme Arame Fall Diop, s’il y a un point sur lequel tout le monde est d’accord, notamment le gouvernement et les bailleurs de fonds, c’est bien l’idée qu’aucune action de développement ne peut durablement réussir sans la pleine participation des populations. Or, il ne saurait y avoir participation, s’il n’y a pas de communication. Et cela pose la question centrale de l’utilisation des langues nationales dans la vie politico-administrative et dans l’éducation.
Mbagnick Kharachi Diagne