C’est sur son terrain agricole de 40 hectares que nous rencontrons cet homme de 39 ans. Veste en jeans, pantalon noir, chaussure bateaux et lunettes de soleil, Issa tient à rester élégant même quand il travaille la terre.
"J’ai dû travailler dur"
Deux fois par jour, il vient dans son champ, situé à quelques kilomètres de la maison familiale, s’assurer que la terre est assez humide. "Je cultive du riz la moitié de l’année, et l’autre moitié des légumes", explique-t-il, en contemplant son terrain. "Quand j’ai commencé, ce n’était pas aussi vert, j’ai dû travailler dur pour obtenir ce résultat".
La récolte aura lieu dans trois mois. Issa emploiera alors une quinzaine de personnes pour ramasser le riz. Il le vendra ensuite aux entreprises de la région.
C’est avec l’aide financière de l’Organisation internationale des migrations (OIM) que le Sénégalais a pu développer son affaire. "L’argent qu’ils m’ont donné m’a permis de labourer le terrain qui n’était pas praticable", dit-il.
Issa a profité du programme de retour volontaire de l’OIM. L’agence onusienne aide les migrants installés en Europe ou dans les pays de transit – comme le Maroc ou la Libye – à se réinstaller dans leur pays et redémarrer une activité professionnelle.
Depuis 2014, l’OIM a permis à 131 Sénégalais vivant en Espagne de retourner chez eux. "On essaye de mettre en place un projet durable pour que les anciens migrants n’aient pas envie de repartir et ne regrettent pas leur choix", précise Lia Poggio, responsable des programmes d’assistance et de réintégration des migrants à l’OIM Dakar. "La majorité des projets se concentrent dans l’agriculture ou l’élevage", ajoute-t-elle.
A son retour, Issa a réalisé que trois de ses amis originaires de Diaguabal étaient partis tenter leur chance en Espagne et au Portugal. L’agriculteur assure pourtant que l’avenir est au Sénégal. "Il faut que les jeunes restent ici et développent leur pays. Les gens disent qu’il n’y a pas de travail mais ils n’en créaient pas non plus".
Infomigrants.net
"J’ai dû travailler dur"
Deux fois par jour, il vient dans son champ, situé à quelques kilomètres de la maison familiale, s’assurer que la terre est assez humide. "Je cultive du riz la moitié de l’année, et l’autre moitié des légumes", explique-t-il, en contemplant son terrain. "Quand j’ai commencé, ce n’était pas aussi vert, j’ai dû travailler dur pour obtenir ce résultat".
La récolte aura lieu dans trois mois. Issa emploiera alors une quinzaine de personnes pour ramasser le riz. Il le vendra ensuite aux entreprises de la région.
C’est avec l’aide financière de l’Organisation internationale des migrations (OIM) que le Sénégalais a pu développer son affaire. "L’argent qu’ils m’ont donné m’a permis de labourer le terrain qui n’était pas praticable", dit-il.
Issa a profité du programme de retour volontaire de l’OIM. L’agence onusienne aide les migrants installés en Europe ou dans les pays de transit – comme le Maroc ou la Libye – à se réinstaller dans leur pays et redémarrer une activité professionnelle.
Depuis 2014, l’OIM a permis à 131 Sénégalais vivant en Espagne de retourner chez eux. "On essaye de mettre en place un projet durable pour que les anciens migrants n’aient pas envie de repartir et ne regrettent pas leur choix", précise Lia Poggio, responsable des programmes d’assistance et de réintégration des migrants à l’OIM Dakar. "La majorité des projets se concentrent dans l’agriculture ou l’élevage", ajoute-t-elle.
"J’ai réalisé que j’avais laissé ma vie au Sénégal"Selon lui, le retour au village des expatriés peut s’avérer néfaste pour la jeunesse restée au pays. "Ils débarquent avec des grosses voitures et construisent des belles maisons, cela fait rêver et on se dit : ‘pourquoi pas nous ?’". Il pense que s’il "avait su, il ne serait pas parti".
"Un jour, j’ai eu un déclic : j’ai réalisé que j’avais laissé ma vie au Sénégal", dit l’agriculteur. "J’ai compris que ce que j’étais allé chercher en Europe, je l’avais déjà chez moi". Avant son départ, le Sénégalais travaillait déjà la terre mais il était persuadé que sa vie serait meilleure en Europe.
A son retour, Issa a réalisé que trois de ses amis originaires de Diaguabal étaient partis tenter leur chance en Espagne et au Portugal. L’agriculteur assure pourtant que l’avenir est au Sénégal. "Il faut que les jeunes restent ici et développent leur pays. Les gens disent qu’il n’y a pas de travail mais ils n’en créaient pas non plus".
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