Monsieur le Prétendant à la Chaire République
Mon père m'a narré ce récit m'affectant:
Fils, ayons le courage de le dire honnêtement!
Le marasme de la patrie est tellement éloquent
Que le dire peut arrêter le cœur brusquement,
Que le taire peut ronger le cœur intérieurement.
Il suffit simplement de visionner le passé récent
En interrogeant ceux qui ont quarante ans
Traînant précocement leurs cheveux blancs.
Pour mesurer le désastre causé à nos enfants;
Avant 1960, régnaient les conquérants blancs,
En 1960, le Blanc nous déclare indépendants,
Capable de gérer le lopin, le petit champ,
En 1962, intervient un coup d'état étonnant,
Laskol et Dankaro se disputant jalousement,
En 1968, surgissent une série d'incidents,
Le marasme des travailleurs et des étudiants,
En 1972, la femme est libérée servilement,
Comme un objet sexuel à sucer mollement,
En 1973, la sécheresse s'installe terriblement,
Créant l'exode des braves paysans,
En 1978, le mécontentement s'amplifiant,
En 1980, fit partir le grand poète prétendant,
En 1981, s'installe le second dauphin prétendant,
En 1982, c'est la loi sur l'illicite enrichissement,
En 1988, les urnes accouchèrent un régime sanglant,
Pourchassant les opposants mauvais perdants.
En 1989, c'est la tuerie entre frères musulmans,
Ma mémoire devenue une lagune de sang,
En 1990, la vallée est fermée impunément,
Les terres du Walo interdites aux résidents,
En 1993, le Brave Substitut est assassiné froidement,
En 1996, c'est le partage communal des puissants,
Les richesses communales aux mains des prétendants,
En 1998, c'est le renouvellement du mécontentement,
En 1999, c'est l'avènement des frères dissidents,
En 2000, la nation se sépare encore intensément
A réélire dans le sang un nouveau Prétendat
Pour un cycle amusant infernal de sept ans.
El Hadji Mansour Niang
Mon père m'a narré ce récit m'affectant:
Fils, ayons le courage de le dire honnêtement!
Le marasme de la patrie est tellement éloquent
Que le dire peut arrêter le cœur brusquement,
Que le taire peut ronger le cœur intérieurement.
Il suffit simplement de visionner le passé récent
En interrogeant ceux qui ont quarante ans
Traînant précocement leurs cheveux blancs.
Pour mesurer le désastre causé à nos enfants;
Avant 1960, régnaient les conquérants blancs,
En 1960, le Blanc nous déclare indépendants,
Capable de gérer le lopin, le petit champ,
En 1962, intervient un coup d'état étonnant,
Laskol et Dankaro se disputant jalousement,
En 1968, surgissent une série d'incidents,
Le marasme des travailleurs et des étudiants,
En 1972, la femme est libérée servilement,
Comme un objet sexuel à sucer mollement,
En 1973, la sécheresse s'installe terriblement,
Créant l'exode des braves paysans,
En 1978, le mécontentement s'amplifiant,
En 1980, fit partir le grand poète prétendant,
En 1981, s'installe le second dauphin prétendant,
En 1982, c'est la loi sur l'illicite enrichissement,
En 1988, les urnes accouchèrent un régime sanglant,
Pourchassant les opposants mauvais perdants.
En 1989, c'est la tuerie entre frères musulmans,
Ma mémoire devenue une lagune de sang,
En 1990, la vallée est fermée impunément,
Les terres du Walo interdites aux résidents,
En 1993, le Brave Substitut est assassiné froidement,
En 1996, c'est le partage communal des puissants,
Les richesses communales aux mains des prétendants,
En 1998, c'est le renouvellement du mécontentement,
En 1999, c'est l'avènement des frères dissidents,
En 2000, la nation se sépare encore intensément
A réélire dans le sang un nouveau Prétendat
Pour un cycle amusant infernal de sept ans.
El Hadji Mansour Niang