C’est un Procureur de la République sans langue de bois qui s’est prononcé à l’occasion d’un panel sur Justice et Médias.« Il y a beaucoup de choses à revoir dans la presse sénégalaise. Quand des gens racontent du n’importe quoi sur la vie conjugale d’un ancien Premier ministre c’est grave. Pour l’affaire du riz impropre à la consommation, je lis dans la presse que le Procureur s’est autosaisi. Ce qui est archi faux. C’est le juge que j’accompagnais avec les acteurs concernés pour qu’il effectue des prélèvements. Pire encore, des journalistes m’appellent parfois pour vérifier une information, mais je leur dis que je viens de recevoir que je leur reviendrai, en leur précisant que ce qu’ils avaient comme information n’était pas bonne, mais ça ne les empêche pas de publier ce qu’ils avaient. Où est le professionnalisme dans tout ça?
Il faut qu’on se dise la vérité, il y a de la corruption dans la presse comme dans beaucoup d’autres milieux. Parfois, on voit des portraits de juge dans certains organes, on sait tous que c’est condamné. Le lecteur peut ne pas savoir, mais nous, on sait ce qui se passe», a-t-il craché.
Par ailleurs, M. Bassirou Gueye estime que dans le traitement de l’information judiciaire, les journalistes violent la présomption d’innocence.
Autant de manquements qui nécessitent une remise en question, c’est d’ailleurs le sens de ce séminaire. Et conscient de l’ampleur de la question, le Procureur se dit déjà disposé à nouer une collaboration étroite avec la presse. «Souvent les notions ne sont pas bien maîtrisées. C’est pourquoi je suggère l’organisation de séminaire sur les concepts. Et je donne mon engagement», préconise- t-il.
Leral. Net
Il faut qu’on se dise la vérité, il y a de la corruption dans la presse comme dans beaucoup d’autres milieux. Parfois, on voit des portraits de juge dans certains organes, on sait tous que c’est condamné. Le lecteur peut ne pas savoir, mais nous, on sait ce qui se passe», a-t-il craché.
Par ailleurs, M. Bassirou Gueye estime que dans le traitement de l’information judiciaire, les journalistes violent la présomption d’innocence.
Autant de manquements qui nécessitent une remise en question, c’est d’ailleurs le sens de ce séminaire. Et conscient de l’ampleur de la question, le Procureur se dit déjà disposé à nouer une collaboration étroite avec la presse. «Souvent les notions ne sont pas bien maîtrisées. C’est pourquoi je suggère l’organisation de séminaire sur les concepts. Et je donne mon engagement», préconise- t-il.
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