Revenons, comme promis, sur Soukeyna Konaré, qui fut l'une des épouses de Bouna Alboury Ndiaye et qui peut être considérée comme la première femme politique au Sénégal. Elle joua un rôle de premier plan dans l’impulsion du parcours politique de son cousin, Lamine Guèye.
Dès 1930, elle piquait publiquement son orgueil en s’adressant à lui : « Si tu es le digne descendant de Bacre Waly Guèye, tu ne devrais pas avoir peur… Si tu recules, donne-moi ta place et tu verras comment une femme se conduit. »
Malgré cette provocation, les femmes n’avaient pas encore le droit de vote et ne l’obtinrent qu’en 1944. Et encore, ce droit de vote ne concernait au Sénégal que les femmes françaises, au prétexte de l’illettrisme des femmes sénégalaises et de l’opposition des marabouts.
À force de manifestations, elles finirent par avoir gain de cause et purent aller voter aux élections de 1945. L’association Soukeyna Konaré, dont elle était évidemment la présidente, mobilisa l’électorat féminin en organisant à Saint-Louis des soirées dansantes suivies de thés.
Cette mobilisation intervenait dans un contexte politique où les élites sénégalaises exigeaient d’assumer le pouvoir politique en lieu et place des métis et des Européens. Au fil des ans, tous les leaders politiques souhaitèrent s’attacher son soutien, de Blaise Diagne à Galandou Diouf, ce dernier étant lui aussi soutenu par sa propre cousine, Ndate Yalla Fall.
Senegalmetis
Source : Page Facebook Mansour Bouna Ndiaye
Dès 1930, elle piquait publiquement son orgueil en s’adressant à lui : « Si tu es le digne descendant de Bacre Waly Guèye, tu ne devrais pas avoir peur… Si tu recules, donne-moi ta place et tu verras comment une femme se conduit. »
Malgré cette provocation, les femmes n’avaient pas encore le droit de vote et ne l’obtinrent qu’en 1944. Et encore, ce droit de vote ne concernait au Sénégal que les femmes françaises, au prétexte de l’illettrisme des femmes sénégalaises et de l’opposition des marabouts.
À force de manifestations, elles finirent par avoir gain de cause et purent aller voter aux élections de 1945. L’association Soukeyna Konaré, dont elle était évidemment la présidente, mobilisa l’électorat féminin en organisant à Saint-Louis des soirées dansantes suivies de thés.
Cette mobilisation intervenait dans un contexte politique où les élites sénégalaises exigeaient d’assumer le pouvoir politique en lieu et place des métis et des Européens. Au fil des ans, tous les leaders politiques souhaitèrent s’attacher son soutien, de Blaise Diagne à Galandou Diouf, ce dernier étant lui aussi soutenu par sa propre cousine, Ndate Yalla Fall.
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Source : Page Facebook Mansour Bouna Ndiaye