Quel bilan peut-on tirer des Marchés publics ?
L'ARMP vient de publier son rapport annuel 2012, sur l'efficacité et la fiabilité du système de passation, d'exécution et de contrôle des marchés publics et DSP, assorti des recommandations susceptibles de l'améliorer, tel que le préconisent les dispositions de l'article 2 du décret 2007-546 portant organisation et fonctionnement de l'ARMP.
Il ressort de cette revue que beaucoup de progrès ont été notés chez bon nombre des autorités contractantes, mais qu'il y a encore du chemin à faire ; la culture de la bonne gouvernance est entrain de s'installer progressivement. Cependant, il y a lieu aussi de relever certains faits marquants. D'abord, la non soumission des institutions parlementaires aux procédures de passation de marchés publics depuis la mise en œuvre de la réforme (2008) et de contrôle (Assemblée Nationale + CESE) qui est un grand problème pour notre démocratie. En effet, c'est l'Assemblée nationale qui vote toutes les lois relatives à la bonne gouvernance et refuse de se soumettre à la transparence.
A ce sujet, par respect de l'intelligence des citoyens, que les autorités législatives ne nous parlent pas de séparation des pouvoirs ou de l'article 48 du règlement intérieur de l'institution. Il s'agit ici de la gestion des deniers publics et de réédition des comptes à la communauté nationale, exercice auquel s'est employé tous les autres pouvoirs de la nation, à l'exception des institutions parlementaires.
Il est devenu opportun de poser le débat au niveau national, notre démocratie est interpelée. Premièrement, les délais de passation sont très longs, de l'ordre de 120 jours (quatre mois) en plus du fractionnement des commandes et la passation des ententes directes (marché de gré à gré) sans autorisation. Toutefois, l'institution a pris bonne note de toutes ces faiblesses qui sont en train d'être prises en charge par des programmes correctifs.
En plus de ces initiatives, l'ARMP a mis en chantier l'étude prospective sur les DSP et le projet de dématérialisation de la soumission des offres des candidats aux marchés publics.
Quelle est votre lecture faite-vous du mauvais classement du Sénégal dans le Doing business 2014 ?
Le Doing business mesure et suit l'évolution des règlementations applicables aux entreprises dans les grandes métropoles d'affaires (création d'entreprise, obtention de permis de construire, raccordement à l'électricité, transfert de propriété, obtention de prêt, protection des investisseurs, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution de contrat et règlement de l'insolvabilité).
Certains indicateurs se rapportent au cadre juridique et règlementaire, d'autres évaluent le cout et l'efficacité des procédures règlementaires nécessaires pour conclure une transaction conformément aux règlementations applicables.
Ce classement traduit d'une part, le fait que notre pays n'a pas fait des efforts notables pour améliorer la réglementation des affaires et d'autre part, que les pays surclassés ont un environnement des affaires meilleur que celui du Sénégal.
Ce qu'il faut souligner d'emblée c'est que le secteur privé n'est pas du tout surpris par le classement qui était tout à fait prévisible, car notre pays, malgré toutes les bonnes déclarations n'arrive pas à respecter le calendrier de ses réformes majeures à cause de nombreuses barrières administratives et qui ont fait l'objet d'examen de consessions du CPI (conseil présidentiel de l'Investissement) sans un suivi rigoureux, ni une gestion axée sur les résultats (gar).
Les sessions du CPI ne sont que d'éternelles messes de constat de contre-performances (cf directives 42 du CPI. Nous devons nous prendre à nous-même plutôt que de s'attaquer à un système d'évaluation que nous avons toujours accepté. Ce qu'il faut dire avec objectivité, c’est que le Sénégal est malade de son administration publique. Cette dernière doit se transformer en véritable administration de développement pour pouvoir relever les défis majeurs de la concurrence économique qui ne se limite plus entre entreprises, mais aussi entre états.
Donc nous déplorons la chute libre du Sénégal devancé par tous les pays de l'UEMOA dans le Doing business 2014 (178 ème /189 en 2014) cf rapport DB14/BM et nous saluons la volonté politique de relever la compétitivité de notre économie en envisageant d'accélérer les réformes majeures qui vont offrir au Sénégal un environnement des affaires de classe internationale (EACI), une réglementation allégée, simplifiée et à moindre coût, des procédures de création d'entreprise et du permis de construire automatisés et efficaces, l'amélioration des investissements et de la compétitivité de notre économie.
En conclusion, il faut saluer et féliciter l'Apix qui a déployé des efforts remarquables pour améliorer la vitrine du Sénégal et l'environnement des investissements en initiant ces réformes.
Cependant, quelque soient ses initiatives et ses efforts, si l'administration publique ne suit pas, il n'y aura pas de performance.
La déclaration de politique générale du Premier ministre Aminata Touré est-elle rassurante compte tenu des nombreuses attentes des citoyens ?
Après la déclaration de politique générale du Premier ministre, d'emblée, nous ne pouvons qu'attirer l'attention du PM sur l'écoulement du temps. En effet, la 2ème alternance va dans quelques mois célébrer ces deux années d'exercice du pouvoir et que le mandat du Président de la République a été réduit de 7 à 5 ans, (même s'il n'a pas été formalisé ; il ne reste pas beaucoup de temps à la majorité présidentielle et il y a énormément d'urgences.
Dans ce contexte, il va falloir redoubler d'ardeur et d'effort si l'on veut respecter et satisfaire les nombreuses promesses électorales. Quant à la situation socio-économique du pays, elle est difficile, elle est caractérisée par la prédominance du politique sur l'économique.
Après ces considérations générales, nous pouvons dire que le Premier ministre a fait une bonne déclaration de politique générale modérée qui décline clairement la vision du président de la République (réduire les inégalités sociales, améliorer la protection sociale) et définit les axes stratégiques pour la réaliser.
Ces projets ont été clairement exposés dans sa feuille de route. Sa démarche repose sur des valeurs de la bonne gouvernance et elle compte accélérer la cadence d'exécution des programmes de développement, dans la rigueur et la discipline.
La démarche est claire et bonne, nous attendons sa mise en œuvre pour mesurer les résultats à l'échéance 2017, tout en demandant à l'exécutif de recentrer sur la gestion de l'économie, en laissant une moindre place à la politique, s'il veut trouver des solutions viables aux nombreux problèmes sociaux.
Que dire de la portée de l’action gouvernementale de manière générale ?
Notre appréciation est positive et favorable pour le moment. Nous devons faire confiance à l'équipe gouvernementale et l'encourager à persévérer.
L'ARMP vient de publier son rapport annuel 2012, sur l'efficacité et la fiabilité du système de passation, d'exécution et de contrôle des marchés publics et DSP, assorti des recommandations susceptibles de l'améliorer, tel que le préconisent les dispositions de l'article 2 du décret 2007-546 portant organisation et fonctionnement de l'ARMP.
Il ressort de cette revue que beaucoup de progrès ont été notés chez bon nombre des autorités contractantes, mais qu'il y a encore du chemin à faire ; la culture de la bonne gouvernance est entrain de s'installer progressivement. Cependant, il y a lieu aussi de relever certains faits marquants. D'abord, la non soumission des institutions parlementaires aux procédures de passation de marchés publics depuis la mise en œuvre de la réforme (2008) et de contrôle (Assemblée Nationale + CESE) qui est un grand problème pour notre démocratie. En effet, c'est l'Assemblée nationale qui vote toutes les lois relatives à la bonne gouvernance et refuse de se soumettre à la transparence.
A ce sujet, par respect de l'intelligence des citoyens, que les autorités législatives ne nous parlent pas de séparation des pouvoirs ou de l'article 48 du règlement intérieur de l'institution. Il s'agit ici de la gestion des deniers publics et de réédition des comptes à la communauté nationale, exercice auquel s'est employé tous les autres pouvoirs de la nation, à l'exception des institutions parlementaires.
Il est devenu opportun de poser le débat au niveau national, notre démocratie est interpelée. Premièrement, les délais de passation sont très longs, de l'ordre de 120 jours (quatre mois) en plus du fractionnement des commandes et la passation des ententes directes (marché de gré à gré) sans autorisation. Toutefois, l'institution a pris bonne note de toutes ces faiblesses qui sont en train d'être prises en charge par des programmes correctifs.
En plus de ces initiatives, l'ARMP a mis en chantier l'étude prospective sur les DSP et le projet de dématérialisation de la soumission des offres des candidats aux marchés publics.
Quelle est votre lecture faite-vous du mauvais classement du Sénégal dans le Doing business 2014 ?
Le Doing business mesure et suit l'évolution des règlementations applicables aux entreprises dans les grandes métropoles d'affaires (création d'entreprise, obtention de permis de construire, raccordement à l'électricité, transfert de propriété, obtention de prêt, protection des investisseurs, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution de contrat et règlement de l'insolvabilité).
Certains indicateurs se rapportent au cadre juridique et règlementaire, d'autres évaluent le cout et l'efficacité des procédures règlementaires nécessaires pour conclure une transaction conformément aux règlementations applicables.
Ce classement traduit d'une part, le fait que notre pays n'a pas fait des efforts notables pour améliorer la réglementation des affaires et d'autre part, que les pays surclassés ont un environnement des affaires meilleur que celui du Sénégal.
Ce qu'il faut souligner d'emblée c'est que le secteur privé n'est pas du tout surpris par le classement qui était tout à fait prévisible, car notre pays, malgré toutes les bonnes déclarations n'arrive pas à respecter le calendrier de ses réformes majeures à cause de nombreuses barrières administratives et qui ont fait l'objet d'examen de consessions du CPI (conseil présidentiel de l'Investissement) sans un suivi rigoureux, ni une gestion axée sur les résultats (gar).
Les sessions du CPI ne sont que d'éternelles messes de constat de contre-performances (cf directives 42 du CPI. Nous devons nous prendre à nous-même plutôt que de s'attaquer à un système d'évaluation que nous avons toujours accepté. Ce qu'il faut dire avec objectivité, c’est que le Sénégal est malade de son administration publique. Cette dernière doit se transformer en véritable administration de développement pour pouvoir relever les défis majeurs de la concurrence économique qui ne se limite plus entre entreprises, mais aussi entre états.
Donc nous déplorons la chute libre du Sénégal devancé par tous les pays de l'UEMOA dans le Doing business 2014 (178 ème /189 en 2014) cf rapport DB14/BM et nous saluons la volonté politique de relever la compétitivité de notre économie en envisageant d'accélérer les réformes majeures qui vont offrir au Sénégal un environnement des affaires de classe internationale (EACI), une réglementation allégée, simplifiée et à moindre coût, des procédures de création d'entreprise et du permis de construire automatisés et efficaces, l'amélioration des investissements et de la compétitivité de notre économie.
En conclusion, il faut saluer et féliciter l'Apix qui a déployé des efforts remarquables pour améliorer la vitrine du Sénégal et l'environnement des investissements en initiant ces réformes.
Cependant, quelque soient ses initiatives et ses efforts, si l'administration publique ne suit pas, il n'y aura pas de performance.
La déclaration de politique générale du Premier ministre Aminata Touré est-elle rassurante compte tenu des nombreuses attentes des citoyens ?
Après la déclaration de politique générale du Premier ministre, d'emblée, nous ne pouvons qu'attirer l'attention du PM sur l'écoulement du temps. En effet, la 2ème alternance va dans quelques mois célébrer ces deux années d'exercice du pouvoir et que le mandat du Président de la République a été réduit de 7 à 5 ans, (même s'il n'a pas été formalisé ; il ne reste pas beaucoup de temps à la majorité présidentielle et il y a énormément d'urgences.
Dans ce contexte, il va falloir redoubler d'ardeur et d'effort si l'on veut respecter et satisfaire les nombreuses promesses électorales. Quant à la situation socio-économique du pays, elle est difficile, elle est caractérisée par la prédominance du politique sur l'économique.
Après ces considérations générales, nous pouvons dire que le Premier ministre a fait une bonne déclaration de politique générale modérée qui décline clairement la vision du président de la République (réduire les inégalités sociales, améliorer la protection sociale) et définit les axes stratégiques pour la réaliser.
Ces projets ont été clairement exposés dans sa feuille de route. Sa démarche repose sur des valeurs de la bonne gouvernance et elle compte accélérer la cadence d'exécution des programmes de développement, dans la rigueur et la discipline.
La démarche est claire et bonne, nous attendons sa mise en œuvre pour mesurer les résultats à l'échéance 2017, tout en demandant à l'exécutif de recentrer sur la gestion de l'économie, en laissant une moindre place à la politique, s'il veut trouver des solutions viables aux nombreux problèmes sociaux.
Que dire de la portée de l’action gouvernementale de manière générale ?
Notre appréciation est positive et favorable pour le moment. Nous devons faire confiance à l'équipe gouvernementale et l'encourager à persévérer.
Votre Appréciation de l'efficacité des politiques publiques ?
Le chômage endémique des jeunes, la dégradation continue du pouvoir d'achat des travailleurs, les inondations récurrentes, les délestages cycliques, ... traduisent avec éloquence l'inefficacité des politiques publiques, qui sont imputables à tous les régimes qui se sont succédés. L'heure est venue pour que nos élus se penchent sérieusement sur ces questions en proposant des politiques viables, car le réel est têtu.
A titre d'illustrations, il a été promis entre les deux tours, la création de 500.000 emplois, que l'on pourrait rapporter à une moyenne de 100.000 emplois par an.
Sans douter de la bonne foi de leurs auteurs, vouloir atteindre un tel objectif, dans le contexte économique du Sénégal relève d'une chimère.
Si l'on veut pourvoir correctement notre économie en emplois, il faut mettre le secteur privé en orbite, car c'est lui qui détient le potentiel de création de richesses et de génération d'emplois, dans les conditions d'une économie bien régulée par l'Etat.
L'étude sur la situation économique et sociale révèle que 63% des Sénégalais ont moins de 25 ans et 71% ont moins de 30 ans.
Aujourd'hui, c'est la jeunesse qui est en train d'être sacrifiée, mais à terme ses frustrations cumulées risquent d'être une menace pour la sécurité et la stabilité sociale de nos sociétés en devenir.
Quant à la demande sociale en général elle est forte et n'arrive pas à être satisfaite car nos économies ne génèrent pas suffisamment de croissance (taux moyen entre 3,5% à 5%) face à des taux d'accroissement naturel de l'ordre de 3% (ou plus) sans compter l'inflation entre 3 et 6%.
C'est la raison pour laquelle, nous recommandons au gouvernement d'opter pour une stratégie de croissance accélérée à 9 ou 10% (taux ciblé de 7% n'est pas ambitieux pour un pays qui aspire à l'émergence) pour pouvoir générer suffisamment de revenus à notre économie nationale.
Dans cette perspective, notre pays pourra se mettre sur la voie de l'émergence.
La politique énergie nationale est-elle pertinente ?
Depuis une décennie, le Sénégal vit une crise énergétique sans précédent, surtout dans les secteurs de l'électricité. Des centaines de milliards de francs CFA ont été engloutis à travers de nombreux plans, mais les problèmes restent récurrents et attendent des solutions durables.
Il s'y ajoute que malgré les subventions accordées par l'Etat, les tarifs demeurent les plus élevés de la région, plombant la compétitivité des entreprises et affectant notre taux de croissance du fait de manque de diversification de nos sources (thermique dominant) qui affichent des couts de production très élevés.
Pour sortir de ce contexte, une nouvelle lettre de politique sectorielle de l'énergie (électricité et électrification rurale, hydrocarbures et énergies renouvelables) horizon 2017 a été adoptée dans les grandes orientations reposant sur l'efficacité et la maitrise de l'énergie, la réhabilitation des centrales, la restructuration opératoire et financière et la réforme institutionnelle de la SENELEC dont le déficit constitue une lourde charge pour collectivité nationale.
En résumé, cette initiative devrait permettre au Gouvernement d'atteindre les objectifs fixés par l'Etat à l'horizon 2017 ; un taux d'électrification national de 70% dont 90% en milieu urbain et 50% en milieu rural, avec une contribution des énergies renouvelables de 20%.
La relève de ces défis permettra aux élus d'honorer leur engagement, d'éliminer le calvaire des populations avec les délestages intempestifs et d'anéantir et les pertes de croissance économique de 1,4 à 2%, dues aux difficultés d'approvisionnement en énergie.
Revenons aux remous qui font tanguer le Benno Book Yaakar. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
La dénomination de BBY symbolise 3 concepts = 1 Benno (unité), 2 Boke (partage, solidarité) et 3 Yakaar (Espoir).
Au vu des derniers évènements (démissions massives et déclarations renversantes), nous pouvons affirmer que l'unité, la cohésion et l'engagement militant ne sont plus au rendez-vous, encore moins la solidarité et la discipline de groupe. Dans ces conditions, les ténors de cette coalition nous avaient invité Ci « Yoon Yokkuté » avec ce qui se passe nous entrevoyons qu'ils sont Ci « Yoonu wanieku» (voie du recul).
Le drame est que c'est la cacophonie au sein de la majorité qui nous gouverne, cela nous laisse perplexe au moment où le Président de la République est sur le point d'engager des réformes importantes qui vont certainement exiger un très large consensus et une grande solidarité.
Au vu de cette crise politique qui secoue la majorité, il sera difficile de garder espoir et nous affirmons que cette coalition n'a pas d'avenir politique.
Quelle est votre appréciation suite à l'appel au rassemblement recommandé par le CEN?
Notre dernière analyse mis en relief que l'avenir de la coalition BBY est plus que jamais compromis après plusieurs départs de leaders aggravés par le malaise au sein du camp présidentiel. Dans ces conditions, il est tout à fait logique que le Comité Exécutif National (CEN) de la convergence des cadres républicains invite le Président de la République à s'ouvrir à d'autres forces vives de la nation car ils ne croient plus à la sincérité de leurs partenaires encore moins que ces derniers soient en mesure de soutenir et de défendre l'action du Président.
Aujourd'hui, la coalition BBY a démontré ses limites objectives.
Au vu de ce constat, le Président de la République devra faire preuve de clairvoyance en anticipant sur la reconfiguration de sa majorité obligée de s'ouvrir aux forces vives de la nation.
Donc l'appel lancé par le Président de la République en direction des acteurs de la vie politique, économique et sociale est à saluer et à encourager. C'est la prémisse d'une inéluctable recomposition de la classe politique qui est entrain d'opérer sa mue.
Avec cette initiative, le Président de la République se met en phase avec le processus de décloisonnement généralisé de notre espace socio-politique, ce qui n'est que le reflet des progrès remarquables de notre démocratie citoyenne, longtemps prise en otage par des cercles partisans illégitimes et non-représentatifs.
Parlons de la situation de la ville de Saint-Louis où votre mouvement est implanté. Quel bilan tirez-vous de la gestion économique municipale ?
Nous ne sommes pas satisfaits de la gestion du Maire actuel et nous avons eu à le dire à plusieurs occasions. Je n'ai pas besoin de vous faire de dessins, l'état actuel des lieux de la ville de saint Louis suffit à le montrer.
Nous ne prononcerons là-dessus, plus tard, avec plus de détails à l'heure du bilan de son mandat
La concurrence politique provoque des acharnements souterrains. Quelle est votre position par rapport à cette situation ?
Cela nous inspire à plus de recul. Quelque soient les enjeux de la concurrence politique, je les invites à la retenue et à la convergence de leurs énergies en faveur de Saint-Louis. L'heure n'est pas à la polémique, mais plutôt à la réflexion et au travail.
Cependant, l'objectivité qui nous commande ne nous empêchera pas de dire que la ville de Saint-Louis est sale. Nous déplorons que les déchets accueillent nos visiteurs. La ville de Saint-Louis connait de gros problèmes de ramassage des ordures et les décharges sauvages font légion.
Dans ces conditions, la commune gagnerait à s'ouvrir à toutes bonnes volontés qui viendraient en appoint pour contribuer à l'assainissement du périmètre communal, tout en reconnaissant que cette compétence incombe incontestablement
Me ABC, candidat ! Qu'en dites-vous ?
« Diaka Diangui, kou meune na node » Je n'ai pas d'autres commentaires, c'est son droit le plus absolu. De plus, c'est mon grand frère et je le salue au passage.
Quelle est votre appréciation sur l'acte 3 de la décentralisation ?
L'acte 3 de la décentralisation dans ses grandes orientations a de nobles objectifs (communalisation intégrale, c'est-à-dire gouvernance locale de proximité, érection des départements en collectivités locales (une première au Sénégal) qui vont rassembler les communes autour des projets de territoire, rationalisation des régions en pôles de développement...) Si la réforme est bien menée, ce sera une révolution au Sénégal voire en Afrique, mais sa réussite passera d'abord par son appropriation par les populations et leur implication effective pour éviter d'en faire exclusivement une réforme de technocrates.
En outre, nous avons une autre inquiétude que l'aspect financier et la mobilisation de ressources soient reléguée au second plan, sachant que ces facteurs ont toujours été le point faible de la décentralisation.
Enfin, l'ampleur de ces réformes demande du temps et nous ne croyons pas que le décalage des élections sera suffisant à leur déploiement. Et nous nous opposons déjà à un 2ème report ou « un 2ème décalage » de date.
Le calendrier électoral doit être respecté et nous ne voulons pas la répétition des mauvaises pratiques du passé.
Etes-vous favorable au report des élections ?
Nous avons eu à nous prononcer sur le report ou décalage des élections locales. La position de notre organisation est très claire, nous ne sommes pas favorables au report des élections locales. La culture démocratique exige de nos élus le respect du calendrier électoral.
Gouverner, c'est prévoir.
Aujourd'hui, tous les esprits s'accordent sur un fait que l'acte 3 de la décentralisation n'est qu'un prétexte pour la majorité (en quête de stabilité) qui n'est pas en mesure d'affronter des élections locales, dans la conjoncture politique actuelle.
Et sur les réformes institutionnelles ?
Nous attendons la transmission des conclusions de la commission nationale chargée de la reforme des institutions (CNRI) qui se trouve dans sa dernière ligne droite avant de nous prononcer.
Nous félicitons au passage le président Mbow et les membres de la CNRI pour le travail remarquable et saluons leur engagement patriotique.
Nous invitons la commission à veiller à une bonne harmonisation des réformes institutionnelles en cours.
Nous relevons que les orientations de la réforme ont été soumises aux citoyens et les questions de modalités et d'options posées aux « porteurs d'enjeux », en ce qui concerne l'exécutif (âge du candidat, taille optimale gouvernement ...), le Parlement (nombre de mandats des députés, composition du bureau de l'Assemblée Nationale, ...) et le système électoral (mode de scrutin, candidatures indépendantes ; ...).
Il s'agit maintenant pour la CNRI de dresser la synthèse des orientations issues des concertations avec les citoyens et les porteurs d'enjeux.
Merci M. Ndiaye
NDARINFO
Le chômage endémique des jeunes, la dégradation continue du pouvoir d'achat des travailleurs, les inondations récurrentes, les délestages cycliques, ... traduisent avec éloquence l'inefficacité des politiques publiques, qui sont imputables à tous les régimes qui se sont succédés. L'heure est venue pour que nos élus se penchent sérieusement sur ces questions en proposant des politiques viables, car le réel est têtu.
A titre d'illustrations, il a été promis entre les deux tours, la création de 500.000 emplois, que l'on pourrait rapporter à une moyenne de 100.000 emplois par an.
Sans douter de la bonne foi de leurs auteurs, vouloir atteindre un tel objectif, dans le contexte économique du Sénégal relève d'une chimère.
Si l'on veut pourvoir correctement notre économie en emplois, il faut mettre le secteur privé en orbite, car c'est lui qui détient le potentiel de création de richesses et de génération d'emplois, dans les conditions d'une économie bien régulée par l'Etat.
L'étude sur la situation économique et sociale révèle que 63% des Sénégalais ont moins de 25 ans et 71% ont moins de 30 ans.
Aujourd'hui, c'est la jeunesse qui est en train d'être sacrifiée, mais à terme ses frustrations cumulées risquent d'être une menace pour la sécurité et la stabilité sociale de nos sociétés en devenir.
Quant à la demande sociale en général elle est forte et n'arrive pas à être satisfaite car nos économies ne génèrent pas suffisamment de croissance (taux moyen entre 3,5% à 5%) face à des taux d'accroissement naturel de l'ordre de 3% (ou plus) sans compter l'inflation entre 3 et 6%.
C'est la raison pour laquelle, nous recommandons au gouvernement d'opter pour une stratégie de croissance accélérée à 9 ou 10% (taux ciblé de 7% n'est pas ambitieux pour un pays qui aspire à l'émergence) pour pouvoir générer suffisamment de revenus à notre économie nationale.
Dans cette perspective, notre pays pourra se mettre sur la voie de l'émergence.
La politique énergie nationale est-elle pertinente ?
Depuis une décennie, le Sénégal vit une crise énergétique sans précédent, surtout dans les secteurs de l'électricité. Des centaines de milliards de francs CFA ont été engloutis à travers de nombreux plans, mais les problèmes restent récurrents et attendent des solutions durables.
Il s'y ajoute que malgré les subventions accordées par l'Etat, les tarifs demeurent les plus élevés de la région, plombant la compétitivité des entreprises et affectant notre taux de croissance du fait de manque de diversification de nos sources (thermique dominant) qui affichent des couts de production très élevés.
Pour sortir de ce contexte, une nouvelle lettre de politique sectorielle de l'énergie (électricité et électrification rurale, hydrocarbures et énergies renouvelables) horizon 2017 a été adoptée dans les grandes orientations reposant sur l'efficacité et la maitrise de l'énergie, la réhabilitation des centrales, la restructuration opératoire et financière et la réforme institutionnelle de la SENELEC dont le déficit constitue une lourde charge pour collectivité nationale.
En résumé, cette initiative devrait permettre au Gouvernement d'atteindre les objectifs fixés par l'Etat à l'horizon 2017 ; un taux d'électrification national de 70% dont 90% en milieu urbain et 50% en milieu rural, avec une contribution des énergies renouvelables de 20%.
La relève de ces défis permettra aux élus d'honorer leur engagement, d'éliminer le calvaire des populations avec les délestages intempestifs et d'anéantir et les pertes de croissance économique de 1,4 à 2%, dues aux difficultés d'approvisionnement en énergie.
Revenons aux remous qui font tanguer le Benno Book Yaakar. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
La dénomination de BBY symbolise 3 concepts = 1 Benno (unité), 2 Boke (partage, solidarité) et 3 Yakaar (Espoir).
Au vu des derniers évènements (démissions massives et déclarations renversantes), nous pouvons affirmer que l'unité, la cohésion et l'engagement militant ne sont plus au rendez-vous, encore moins la solidarité et la discipline de groupe. Dans ces conditions, les ténors de cette coalition nous avaient invité Ci « Yoon Yokkuté » avec ce qui se passe nous entrevoyons qu'ils sont Ci « Yoonu wanieku» (voie du recul).
Le drame est que c'est la cacophonie au sein de la majorité qui nous gouverne, cela nous laisse perplexe au moment où le Président de la République est sur le point d'engager des réformes importantes qui vont certainement exiger un très large consensus et une grande solidarité.
Au vu de cette crise politique qui secoue la majorité, il sera difficile de garder espoir et nous affirmons que cette coalition n'a pas d'avenir politique.
Quelle est votre appréciation suite à l'appel au rassemblement recommandé par le CEN?
Notre dernière analyse mis en relief que l'avenir de la coalition BBY est plus que jamais compromis après plusieurs départs de leaders aggravés par le malaise au sein du camp présidentiel. Dans ces conditions, il est tout à fait logique que le Comité Exécutif National (CEN) de la convergence des cadres républicains invite le Président de la République à s'ouvrir à d'autres forces vives de la nation car ils ne croient plus à la sincérité de leurs partenaires encore moins que ces derniers soient en mesure de soutenir et de défendre l'action du Président.
Aujourd'hui, la coalition BBY a démontré ses limites objectives.
Au vu de ce constat, le Président de la République devra faire preuve de clairvoyance en anticipant sur la reconfiguration de sa majorité obligée de s'ouvrir aux forces vives de la nation.
Donc l'appel lancé par le Président de la République en direction des acteurs de la vie politique, économique et sociale est à saluer et à encourager. C'est la prémisse d'une inéluctable recomposition de la classe politique qui est entrain d'opérer sa mue.
Avec cette initiative, le Président de la République se met en phase avec le processus de décloisonnement généralisé de notre espace socio-politique, ce qui n'est que le reflet des progrès remarquables de notre démocratie citoyenne, longtemps prise en otage par des cercles partisans illégitimes et non-représentatifs.
Parlons de la situation de la ville de Saint-Louis où votre mouvement est implanté. Quel bilan tirez-vous de la gestion économique municipale ?
Nous ne sommes pas satisfaits de la gestion du Maire actuel et nous avons eu à le dire à plusieurs occasions. Je n'ai pas besoin de vous faire de dessins, l'état actuel des lieux de la ville de saint Louis suffit à le montrer.
Nous ne prononcerons là-dessus, plus tard, avec plus de détails à l'heure du bilan de son mandat
La concurrence politique provoque des acharnements souterrains. Quelle est votre position par rapport à cette situation ?
Cela nous inspire à plus de recul. Quelque soient les enjeux de la concurrence politique, je les invites à la retenue et à la convergence de leurs énergies en faveur de Saint-Louis. L'heure n'est pas à la polémique, mais plutôt à la réflexion et au travail.
Cependant, l'objectivité qui nous commande ne nous empêchera pas de dire que la ville de Saint-Louis est sale. Nous déplorons que les déchets accueillent nos visiteurs. La ville de Saint-Louis connait de gros problèmes de ramassage des ordures et les décharges sauvages font légion.
Dans ces conditions, la commune gagnerait à s'ouvrir à toutes bonnes volontés qui viendraient en appoint pour contribuer à l'assainissement du périmètre communal, tout en reconnaissant que cette compétence incombe incontestablement
Me ABC, candidat ! Qu'en dites-vous ?
« Diaka Diangui, kou meune na node » Je n'ai pas d'autres commentaires, c'est son droit le plus absolu. De plus, c'est mon grand frère et je le salue au passage.
Quelle est votre appréciation sur l'acte 3 de la décentralisation ?
L'acte 3 de la décentralisation dans ses grandes orientations a de nobles objectifs (communalisation intégrale, c'est-à-dire gouvernance locale de proximité, érection des départements en collectivités locales (une première au Sénégal) qui vont rassembler les communes autour des projets de territoire, rationalisation des régions en pôles de développement...) Si la réforme est bien menée, ce sera une révolution au Sénégal voire en Afrique, mais sa réussite passera d'abord par son appropriation par les populations et leur implication effective pour éviter d'en faire exclusivement une réforme de technocrates.
En outre, nous avons une autre inquiétude que l'aspect financier et la mobilisation de ressources soient reléguée au second plan, sachant que ces facteurs ont toujours été le point faible de la décentralisation.
Enfin, l'ampleur de ces réformes demande du temps et nous ne croyons pas que le décalage des élections sera suffisant à leur déploiement. Et nous nous opposons déjà à un 2ème report ou « un 2ème décalage » de date.
Le calendrier électoral doit être respecté et nous ne voulons pas la répétition des mauvaises pratiques du passé.
Etes-vous favorable au report des élections ?
Nous avons eu à nous prononcer sur le report ou décalage des élections locales. La position de notre organisation est très claire, nous ne sommes pas favorables au report des élections locales. La culture démocratique exige de nos élus le respect du calendrier électoral.
Gouverner, c'est prévoir.
Aujourd'hui, tous les esprits s'accordent sur un fait que l'acte 3 de la décentralisation n'est qu'un prétexte pour la majorité (en quête de stabilité) qui n'est pas en mesure d'affronter des élections locales, dans la conjoncture politique actuelle.
Et sur les réformes institutionnelles ?
Nous attendons la transmission des conclusions de la commission nationale chargée de la reforme des institutions (CNRI) qui se trouve dans sa dernière ligne droite avant de nous prononcer.
Nous félicitons au passage le président Mbow et les membres de la CNRI pour le travail remarquable et saluons leur engagement patriotique.
Nous invitons la commission à veiller à une bonne harmonisation des réformes institutionnelles en cours.
Nous relevons que les orientations de la réforme ont été soumises aux citoyens et les questions de modalités et d'options posées aux « porteurs d'enjeux », en ce qui concerne l'exécutif (âge du candidat, taille optimale gouvernement ...), le Parlement (nombre de mandats des députés, composition du bureau de l'Assemblée Nationale, ...) et le système électoral (mode de scrutin, candidatures indépendantes ; ...).
Il s'agit maintenant pour la CNRI de dresser la synthèse des orientations issues des concertations avec les citoyens et les porteurs d'enjeux.
Merci M. Ndiaye
NDARINFO