Saint-Louis, à l‘instar de beaucoup de villes sénégalaises a perdu la belle carte postale qu’elle offrait à cause des échecs répétitifs, de la gestion des déchets solides. Non seulement son aspect esthétique est touché, mais aujourd’hui c’est un véritable problème de santé publique que ce secteur pose.
Au regard de l’article 34 du décret 96-1134 du 27 décembre de 1996 et de l’acte III de la décentralisation, il est clair que la gestion des déchets et l’insalubrité est une compétence transférée aux communes …
Les déchets solides municipaux, qui constituent les déchets produits par les ménages, les bureaux et les activités commerciales, représentent un réel problème de gestion pour la ville de Saint-Louis.
Dans nos pays peu développés, la production journalière de déchets est comprise entre 0,4 et 1,1 kg par habitant, ainsi avec une population de plus de 200 000 habitants, Saint-Louis n’échappe pas à l’équation de la collecte et du transport des ordures ménagères solides…
La commune pour faire face a élaboré plusieurs documents stratégiques et opérationnels pour relever ce défi, dont le plus récent est le Plan Directeur de Gestion des Déchets Solides (PDGDS).
Il y’a peu de temps en entrant dans la ville les déchets étaient les premiers à nous accueillir avec les dépôts sauvages. Mais Aujourd’hui, les autorités tentent de débarrasser saint- louis de ses ordures. Le nouveau combat des autorités et des techniciens semble être la mise en circulation des bennes tasseuses et la pose des bacs à ordures le long du fleuve et dans certains quartiers.
Une amélioration de la salubrité est constatée mais hélas un dispositif durable avec tous les différents acteurs n’est toujours pas mis au point. La gestion des ordures ne doit pas être la somme d’actions ponctuelles, elle est une chaine et il suffit qu’un maillon soit négligé pour la rendre faible. Et tel semble être le cas avec l’implication très timide des populations et les Gies cetom dans ce nouveau « dispositif ».
Avec l’arrivée des bennes tasseuses on assiste à un renforcement du « dispositif » mais ces engins ont fragilisé les GIES CETOM, et le problème reste entier car le tracé de certains quartiers exclut d’office l’entrée de ces camions dans ces zones. Les populations mal informées commencent à refuser de payer les Gies Cetom, qui à leur tour, n’arrivent plus à assurer le travail de précollecte.
Les Gies Cetom collectent tant bien que mal les déchets, mais ils finissent souvent dans des décharges sauvages ou mal contrôlées. Et les déchets sont employés pour remblai dans certains quartiers de la ville.
Ne voyant plus les Gies et zappées par le circuit des camions, les populations recommencent à déverser les ordures un peu partout, et si une correction n’est pas apportée tous les efforts jusque-là menés seront vains.
Pour éviter une telle situation un nouveau plan stratégique de gestion des déchets est nécessaire ; Ou du moins redynamiser le dispositif existant avec une intégration totale des personnes ressources qui ont déjà travaillé dans ce secteur. Pour une telle réussite il faut en plus du matériel de pointe, des employés formés et une collaboration efficace avec les habitants.
Il faut une meilleure implication des Gies Cetom et des habitants. Pour ce faire, il faut d’abords un renforcement de compétences des Gies Cetom, ensuite effectuer une campagne de sensibilisation envers les populations en passant par les conseils de quartiers et les chef de Daaras, pour l’appropriation des populations du problème de la lutte contre l’insalubrité par des rencontres d’échanges. Et en fin, une amande pour tout acte d’incivisme dans les quartiers où la régie est présente doit être appuyée.
La réforme globale ne saurait fonctionner convenablement si elle n’est appuyée par des outils de communication performants et adaptés. Un vrai travail d’ingénierie sociale doit être à la base d’un tel succès du dispositif de la gestion des ordures ménagères solides à Ndar.
Extrait de la revue en cours de rédaction « la gestion des ordures ménagères à Saint-Louis : pourquoi tant de défaillances ? ».
Fara Cissé
Géographe
Au regard de l’article 34 du décret 96-1134 du 27 décembre de 1996 et de l’acte III de la décentralisation, il est clair que la gestion des déchets et l’insalubrité est une compétence transférée aux communes …
Les déchets solides municipaux, qui constituent les déchets produits par les ménages, les bureaux et les activités commerciales, représentent un réel problème de gestion pour la ville de Saint-Louis.
Dans nos pays peu développés, la production journalière de déchets est comprise entre 0,4 et 1,1 kg par habitant, ainsi avec une population de plus de 200 000 habitants, Saint-Louis n’échappe pas à l’équation de la collecte et du transport des ordures ménagères solides…
La commune pour faire face a élaboré plusieurs documents stratégiques et opérationnels pour relever ce défi, dont le plus récent est le Plan Directeur de Gestion des Déchets Solides (PDGDS).
Il y’a peu de temps en entrant dans la ville les déchets étaient les premiers à nous accueillir avec les dépôts sauvages. Mais Aujourd’hui, les autorités tentent de débarrasser saint- louis de ses ordures. Le nouveau combat des autorités et des techniciens semble être la mise en circulation des bennes tasseuses et la pose des bacs à ordures le long du fleuve et dans certains quartiers.
Une amélioration de la salubrité est constatée mais hélas un dispositif durable avec tous les différents acteurs n’est toujours pas mis au point. La gestion des ordures ne doit pas être la somme d’actions ponctuelles, elle est une chaine et il suffit qu’un maillon soit négligé pour la rendre faible. Et tel semble être le cas avec l’implication très timide des populations et les Gies cetom dans ce nouveau « dispositif ».
Avec l’arrivée des bennes tasseuses on assiste à un renforcement du « dispositif » mais ces engins ont fragilisé les GIES CETOM, et le problème reste entier car le tracé de certains quartiers exclut d’office l’entrée de ces camions dans ces zones. Les populations mal informées commencent à refuser de payer les Gies Cetom, qui à leur tour, n’arrivent plus à assurer le travail de précollecte.
Les Gies Cetom collectent tant bien que mal les déchets, mais ils finissent souvent dans des décharges sauvages ou mal contrôlées. Et les déchets sont employés pour remblai dans certains quartiers de la ville.
Ne voyant plus les Gies et zappées par le circuit des camions, les populations recommencent à déverser les ordures un peu partout, et si une correction n’est pas apportée tous les efforts jusque-là menés seront vains.
Pour éviter une telle situation un nouveau plan stratégique de gestion des déchets est nécessaire ; Ou du moins redynamiser le dispositif existant avec une intégration totale des personnes ressources qui ont déjà travaillé dans ce secteur. Pour une telle réussite il faut en plus du matériel de pointe, des employés formés et une collaboration efficace avec les habitants.
Il faut une meilleure implication des Gies Cetom et des habitants. Pour ce faire, il faut d’abords un renforcement de compétences des Gies Cetom, ensuite effectuer une campagne de sensibilisation envers les populations en passant par les conseils de quartiers et les chef de Daaras, pour l’appropriation des populations du problème de la lutte contre l’insalubrité par des rencontres d’échanges. Et en fin, une amande pour tout acte d’incivisme dans les quartiers où la régie est présente doit être appuyée.
La réforme globale ne saurait fonctionner convenablement si elle n’est appuyée par des outils de communication performants et adaptés. Un vrai travail d’ingénierie sociale doit être à la base d’un tel succès du dispositif de la gestion des ordures ménagères solides à Ndar.
Extrait de la revue en cours de rédaction « la gestion des ordures ménagères à Saint-Louis : pourquoi tant de défaillances ? ».
Fara Cissé
Géographe