La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a félicité le groupe de travail sur l’éthique de l’eau, de l’océan et des zones côtières qui s’était penché sur l’avancée de la mer à Saint-Louis. Elle s’est exprimée lors de la 10ème session ordinaire de la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (Comest) tenue à Paris au début du mois de septembre 2017.
La problématique de l’érosion côtière à Saint-Louis mobilise des chercheurs à l’échelle internationale. La première capitale du Sénégal avait abrité la réunion du groupe de travail de la Comest (Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies) sur l’éthique de l’eau, de l’océan et des zones côtières du 8 au 12 mai 2017. A la différence des autres consultations, la rencontre de Saint-Louis a été ouverte aux populations, aux acteurs impliqués dans la gestion de cette problématique.
Cette approche holistique de recherches de solutions durables a permis aux experts de la Comest de mieux cerner la complexité de l’érosion côtière à Saint-Louis classé au patrimoine mondial de l’Unesco. « Il était intéressant pour la Comest, avec son groupe de travail sur l’éthique de l’eau, de l’océan et des zones côtières, de venir s’imprégner du cas de Saint-Louis. Et, à l’occasion de la dixième session, la directrice générale de l’Unesco a salué le travail fait à Saint-Louis qui a été innovateur », a rapporté le Professeur Abdoulaye Sène.
Le choix de Saint-Louis pour accueillir cette rencontre soutenue par les autorités aux premiers rangs desquels le président de la République, Macky Sall, a été décidé lors de la session qui s’est tenue au Koweït. A vrai dire, la ville historique est l’une des localités au Sénégal les plus menacées par l’avancée de la mer. Celle-ci pèse sur les autres activités économiques comme la pêche, la transformation des poissons, sans évoquer les menaces sur le patrimoine classé. « C’est une zone extrêmement fragilisée par l’érosion côtière et par une activité humaine très forte qui a des conséquences aussi bien sur le plan humain que sur le plan écologique. Il y a l’ouverture de la brèche. Et nous avons suivi toutes les conséquences », a présenté le Pr Abdoulaye Sène, l’un des rares Sénégalais qui siège dans ce groupe de travail.
Une prise de conscience à l’échelle mondiale
Par conséquent, la sauvegarde de l’île est une urgence, surtout que la Langue de Barbarie est le terroir d’une population de pêcheurs connue au Sénégal et en Afrique pour être la première communauté professionnelle de pêche en mer. « La Langue de Barbarie est extrêmement menacée et sa disparition aura comme conséquence la disparition de Saint-Louis. Donc, il faut travailler à sa sauvegarde », plaide le sociologue environnementaliste. Aujourd’hui, il y a une prise de conscience à l’échelle internationale. La protection de l’île est loin d’être seulement une préoccupation sénégalaise. « Il faudra que nous travaillions à protéger la Langue de Barbarie.
L’Unesco est consciente de tout cela. La directrice générale de l’Unesco, en ouvrant la dixième session, a véritablement salué le travail qui a été réalisé à Saint-Louis », a rapporté M. Sène. En plus de ces questions, le groupe travaille sur des problématiques comme l’Internet des objets. Personne ne doute que les nouvelles technologies structurent nos comportements, notre mode de vie et risquent de remettre en cause le modèle capitaliste.
« Nous planchons sur l’éthique de l’Internet des objets qui va marquer l’avenir dans un futur très proche. Nous commençons déjà à le vivre. Sur ce point, l’Unesco nous a donné mandat de réfléchir sur l’éthique de l’Internet des objets. C’est une problématique intéressante à laquelle l’Afrique va être confrontée », a averti l’universitaire.
Idrissa SANE
LE SOLEIL
La problématique de l’érosion côtière à Saint-Louis mobilise des chercheurs à l’échelle internationale. La première capitale du Sénégal avait abrité la réunion du groupe de travail de la Comest (Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies) sur l’éthique de l’eau, de l’océan et des zones côtières du 8 au 12 mai 2017. A la différence des autres consultations, la rencontre de Saint-Louis a été ouverte aux populations, aux acteurs impliqués dans la gestion de cette problématique.
Cette approche holistique de recherches de solutions durables a permis aux experts de la Comest de mieux cerner la complexité de l’érosion côtière à Saint-Louis classé au patrimoine mondial de l’Unesco. « Il était intéressant pour la Comest, avec son groupe de travail sur l’éthique de l’eau, de l’océan et des zones côtières, de venir s’imprégner du cas de Saint-Louis. Et, à l’occasion de la dixième session, la directrice générale de l’Unesco a salué le travail fait à Saint-Louis qui a été innovateur », a rapporté le Professeur Abdoulaye Sène.
Le choix de Saint-Louis pour accueillir cette rencontre soutenue par les autorités aux premiers rangs desquels le président de la République, Macky Sall, a été décidé lors de la session qui s’est tenue au Koweït. A vrai dire, la ville historique est l’une des localités au Sénégal les plus menacées par l’avancée de la mer. Celle-ci pèse sur les autres activités économiques comme la pêche, la transformation des poissons, sans évoquer les menaces sur le patrimoine classé. « C’est une zone extrêmement fragilisée par l’érosion côtière et par une activité humaine très forte qui a des conséquences aussi bien sur le plan humain que sur le plan écologique. Il y a l’ouverture de la brèche. Et nous avons suivi toutes les conséquences », a présenté le Pr Abdoulaye Sène, l’un des rares Sénégalais qui siège dans ce groupe de travail.
Une prise de conscience à l’échelle mondiale
Par conséquent, la sauvegarde de l’île est une urgence, surtout que la Langue de Barbarie est le terroir d’une population de pêcheurs connue au Sénégal et en Afrique pour être la première communauté professionnelle de pêche en mer. « La Langue de Barbarie est extrêmement menacée et sa disparition aura comme conséquence la disparition de Saint-Louis. Donc, il faut travailler à sa sauvegarde », plaide le sociologue environnementaliste. Aujourd’hui, il y a une prise de conscience à l’échelle internationale. La protection de l’île est loin d’être seulement une préoccupation sénégalaise. « Il faudra que nous travaillions à protéger la Langue de Barbarie.
L’Unesco est consciente de tout cela. La directrice générale de l’Unesco, en ouvrant la dixième session, a véritablement salué le travail qui a été réalisé à Saint-Louis », a rapporté M. Sène. En plus de ces questions, le groupe travaille sur des problématiques comme l’Internet des objets. Personne ne doute que les nouvelles technologies structurent nos comportements, notre mode de vie et risquent de remettre en cause le modèle capitaliste.
« Nous planchons sur l’éthique de l’Internet des objets qui va marquer l’avenir dans un futur très proche. Nous commençons déjà à le vivre. Sur ce point, l’Unesco nous a donné mandat de réfléchir sur l’éthique de l’Internet des objets. C’est une problématique intéressante à laquelle l’Afrique va être confrontée », a averti l’universitaire.
Idrissa SANE
LE SOLEIL