Eloigné des cimaises des années durant par la maladie, Jacob Yacouba , le Saint-Louisien revient à la Galerie Nationale, à Dakar, à compter du 20 juin 2013. Le peintre voue une fidélité indéfectible à la femme dans la série de portraits qu'il propose au public.
Ceux qui s’attendent à un changement de palette seront un tantinet déçus puisque Jacob Yacouba creuse plus son sillon qu’il ne change de direction. Une fois encore, c’est sous le signe du sépia surligné de vert de gris qu’il inscrit sa série de portraits de femmes pour nous dire que la femme se dévore crue , ( des yeux s’entend ) dénudée de sa fausse brillance. Fond blanc sur des lignes épurées auréolées de cercles, le regard des femmes de Jacob Yacouba se pare de l’agate de la tristesse et de l’amertume. Regard qu’éclaire une mystérieuse tendresse qui sème le trouble chez le contemplateur. L’envoûtement ici est métis puisque reposant sur une peau claire-sépia.
Jacob Yacouba s’amuse à un catalogage des postures lascives qui posent le désir sur un douillet couffin érotique. Le corps de la femme devient obsession, lieu admirable où s’expriment grâce et volupté. Elégie de corps potelés, dans une retranscription d’une transparente figurative. Retour de la femme dans son état chrysalide qui donne aux images le goût de l’inachevé. Une légèreté vaporeuse que souligne le mouchoir de tête pudiquement jeté sur la chevelure d’une femme, visage bouffi par l’âge adouci des plissures sur le cou , la grâce dans les portraits de Jacob Yacouba ne se loge pas dans la nuque de la femme mais bien dans le port de tête.
La muse Marie Madeleine est là qui veille, le regard rassuré sur le travail de Jacob, le grain de beauté délicatement posé sur la joue. Elle est gardienne de Ndar. Son image se confond, se dissout même dans celle du Pont Faidherbe, monument symbole de la ville de Saint- Louis du Sénégal. Elle garde peut-être les traits de Mame Coumba Bang, génie tutélaire de la ville. Le peintre recompose l’image de la femme « LIbidor » telle que popularisée par la peinture sous verre. Retour aux origines pourrait bien être le titre de l’exposition de Jacob Yacouba avec ce duo de Jazzmen. Jacob est peintre-musicien et Saint Louis, la vie où il a élu domicile, la capitale du jazz. Une exposition placée sous le signe de l’Amitié. C’est rassurant que Jacob Yacouba bien que malade nous revienne avec le pinceau en main, le sourire toujours coquin.
Sudonline
Ceux qui s’attendent à un changement de palette seront un tantinet déçus puisque Jacob Yacouba creuse plus son sillon qu’il ne change de direction. Une fois encore, c’est sous le signe du sépia surligné de vert de gris qu’il inscrit sa série de portraits de femmes pour nous dire que la femme se dévore crue , ( des yeux s’entend ) dénudée de sa fausse brillance. Fond blanc sur des lignes épurées auréolées de cercles, le regard des femmes de Jacob Yacouba se pare de l’agate de la tristesse et de l’amertume. Regard qu’éclaire une mystérieuse tendresse qui sème le trouble chez le contemplateur. L’envoûtement ici est métis puisque reposant sur une peau claire-sépia.
Jacob Yacouba s’amuse à un catalogage des postures lascives qui posent le désir sur un douillet couffin érotique. Le corps de la femme devient obsession, lieu admirable où s’expriment grâce et volupté. Elégie de corps potelés, dans une retranscription d’une transparente figurative. Retour de la femme dans son état chrysalide qui donne aux images le goût de l’inachevé. Une légèreté vaporeuse que souligne le mouchoir de tête pudiquement jeté sur la chevelure d’une femme, visage bouffi par l’âge adouci des plissures sur le cou , la grâce dans les portraits de Jacob Yacouba ne se loge pas dans la nuque de la femme mais bien dans le port de tête.
La muse Marie Madeleine est là qui veille, le regard rassuré sur le travail de Jacob, le grain de beauté délicatement posé sur la joue. Elle est gardienne de Ndar. Son image se confond, se dissout même dans celle du Pont Faidherbe, monument symbole de la ville de Saint- Louis du Sénégal. Elle garde peut-être les traits de Mame Coumba Bang, génie tutélaire de la ville. Le peintre recompose l’image de la femme « LIbidor » telle que popularisée par la peinture sous verre. Retour aux origines pourrait bien être le titre de l’exposition de Jacob Yacouba avec ce duo de Jazzmen. Jacob est peintre-musicien et Saint Louis, la vie où il a élu domicile, la capitale du jazz. Une exposition placée sous le signe de l’Amitié. C’est rassurant que Jacob Yacouba bien que malade nous revienne avec le pinceau en main, le sourire toujours coquin.
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