Me Ibrahima DIOP, président du Festival de Jazz de Saint-Louis
Ce changement de lieu est dû aux travaux de requalification de la place Faidherbe, qui s’effectuent actuellement, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement touristique. Me Diop a réitéré l’engagement indéfectible de l’association Saint-Louis/Jazz, de rendre un hommage soutenu à l’inégalable Feu Randy Weston, dont le nom restera à jamais lié à l’histoire de ce festival. Ainsi, a-t-il poursuivi, dans le cadre de cette 28èmeédition de ce festival, il est envisagé la production d’artistes de renom tels que Ron Carter, Cheikh Tidiane Seck, Bassekou Kouyaté, Pascal Bocar Thiam, Manu Dibango, l’orchestre de Randy Weston et d’autres musiciens tout aussi talentueux.
Selon Me Ibrahima Diop, notaire établi dans la ville tricentenaire, cette édition de portée mondiale, pourrait être pour Saint-Louis/Jazz, une belle tribune sur la sensibilisation sur des questions de l’heure, relatives notamment à l’environnement, au regard neuf qu’on doit avoir sur l’immigration, le patrimoine architectural de Saint-Louis, 20 ans après son classement par l’Unesco.
A cette occasion, a-t-il souligné, sont attendus des chercheurs et panélistes de renom, tels que les Professeurs Souleymane Bachir Diagne, Mame Moussé Diagne, Pathé Diagne, linguiste, le pr Ibrahima Thioube, Historien et Recteur de l’Ucad, le Pr Amadou Moustapha Sourang, ancien ministre de l’éducation nationale, etc. Des projets de jumelage entre la ville de Saint-louis du Sénégal et Saint-Louis du Missouri (Louisiane), les ponts entre le delta du Mississipi et le delta du fleuve Sénégal, seront agités, ainsi que le jumelage-retour entre Saint-Louis du Sénégal et la ville de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, qui présentent beaucoup d’apparentements.
Pourquoi un hommage à Randy Weston?
Il s’agira principalement à travers la musique, d’ouvrir une encyclopédie artistique que Randy, en presque un demi-siècle, a écrite. Dans sa musique et dans bien d’autres styles de jazz affiliés, certains d’entre nous n’entendent peut-être que du bruit : celui d’un art aux ramifications abstraites, qui ne s’offre pas facilement. Pourtant, à travers son swing américain, il puisait sa source dans les cultures africaines qu’il a toujours voulu connaître, apprivoiser et maîtriser. Cheikh Anta Diop qu’il avait rencontré en 1985 à Dakar et qu’il a, depuis lors, considéré comme son mentor, a joué un rôle prépondérant dans cette affirmation de son identité africaine dans une Amérique où être noir était presque une honte. Humblement et patiemment, il fit l’apprentissage des rites et codes d’un continent dont, gamin déjà, il percevait les échos lointains.
Ainsi, pendant plus de cinquante ans, Randy façonnera un vocabulaire hybride, pétri de blues et de rythmes hérités des traditions africaines, faisant de lui, un pianiste dont l’essence musicale et la matrice patrimoniale, sont bel et bien négro africaines. C’est peut-être là où il faut aller chercher la quintessence de ses collaborations fructueuses avec les différents musiciens, tels que Doudou Ndiaye Rose, Abdallah El Gourd, Majid Bekkas et bien d’autres. Ce sera un prétexte pour Saint-Louis/Jazz, à travers ce projet, d’offrir aux mélomanes de l’édition 2020, des créations artistiques inédites, retraçant ces belles collaboration avec des musiciens partageant ce même idéal, ainsi que la projection de vidéos-témoignages, chargées d’émotion sur l’African Soul Pianist.
Préférant toujours garder farouchement son appellation de musicien africain plutôt qu’afro américain, marié à une sénégalaise, acceptant généreusement et à deux reprises, de se produire à Saint-Louis/Jazz, avec des cachets nettement en deçà de son rang, portant avec enthousiasme un grand projet artistique, tel que : la suite pour orchestre, dédiée aux Nubiens, composer et jouer sur toutes les scènes du monde, le fameux titre Sénégal-blues, venir verser à Gorée les cendres de son fils Azzedine, mort quelques années en arrière et exiger le même sort pour lui, après sa mort, sont autant de preuves, entre autres, démontrant l’attachement de ce sage patriarche à ses racines africaines.
Selon Me Ibrahima Diop, à travers cet hommage mérité que le festival international de jazz de Saint-Louis compte lui rendre, Randy Weston, de là où il se trouve aujourd’hui, sourira certainement, puisqu’il trouvera réponses à toutes ces questions qu’il s’est inlassablement posées au cours de son existence ici-bas et sans lesquelles, il n’aurait peut-être pas fait briller de si belle manière un jazz dont la sève nourricière africaine demeurera à jamais inaltérable. Dans cette perspective, et en collaboration avec Me Barra Diokhané, Avocat à la Cour, Critique d’art et ami de la famille de Randy, des négociations sont en cours avec les musiciens qui accompagnaient ce dinosaure du Jazz.
Mbagnick Kharachi Diagne /CHRONIQUES.SN
Selon Me Ibrahima Diop, notaire établi dans la ville tricentenaire, cette édition de portée mondiale, pourrait être pour Saint-Louis/Jazz, une belle tribune sur la sensibilisation sur des questions de l’heure, relatives notamment à l’environnement, au regard neuf qu’on doit avoir sur l’immigration, le patrimoine architectural de Saint-Louis, 20 ans après son classement par l’Unesco.
A cette occasion, a-t-il souligné, sont attendus des chercheurs et panélistes de renom, tels que les Professeurs Souleymane Bachir Diagne, Mame Moussé Diagne, Pathé Diagne, linguiste, le pr Ibrahima Thioube, Historien et Recteur de l’Ucad, le Pr Amadou Moustapha Sourang, ancien ministre de l’éducation nationale, etc. Des projets de jumelage entre la ville de Saint-louis du Sénégal et Saint-Louis du Missouri (Louisiane), les ponts entre le delta du Mississipi et le delta du fleuve Sénégal, seront agités, ainsi que le jumelage-retour entre Saint-Louis du Sénégal et la ville de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, qui présentent beaucoup d’apparentements.
Pourquoi un hommage à Randy Weston?
Il s’agira principalement à travers la musique, d’ouvrir une encyclopédie artistique que Randy, en presque un demi-siècle, a écrite. Dans sa musique et dans bien d’autres styles de jazz affiliés, certains d’entre nous n’entendent peut-être que du bruit : celui d’un art aux ramifications abstraites, qui ne s’offre pas facilement. Pourtant, à travers son swing américain, il puisait sa source dans les cultures africaines qu’il a toujours voulu connaître, apprivoiser et maîtriser. Cheikh Anta Diop qu’il avait rencontré en 1985 à Dakar et qu’il a, depuis lors, considéré comme son mentor, a joué un rôle prépondérant dans cette affirmation de son identité africaine dans une Amérique où être noir était presque une honte. Humblement et patiemment, il fit l’apprentissage des rites et codes d’un continent dont, gamin déjà, il percevait les échos lointains.
Ainsi, pendant plus de cinquante ans, Randy façonnera un vocabulaire hybride, pétri de blues et de rythmes hérités des traditions africaines, faisant de lui, un pianiste dont l’essence musicale et la matrice patrimoniale, sont bel et bien négro africaines. C’est peut-être là où il faut aller chercher la quintessence de ses collaborations fructueuses avec les différents musiciens, tels que Doudou Ndiaye Rose, Abdallah El Gourd, Majid Bekkas et bien d’autres. Ce sera un prétexte pour Saint-Louis/Jazz, à travers ce projet, d’offrir aux mélomanes de l’édition 2020, des créations artistiques inédites, retraçant ces belles collaboration avec des musiciens partageant ce même idéal, ainsi que la projection de vidéos-témoignages, chargées d’émotion sur l’African Soul Pianist.
Préférant toujours garder farouchement son appellation de musicien africain plutôt qu’afro américain, marié à une sénégalaise, acceptant généreusement et à deux reprises, de se produire à Saint-Louis/Jazz, avec des cachets nettement en deçà de son rang, portant avec enthousiasme un grand projet artistique, tel que : la suite pour orchestre, dédiée aux Nubiens, composer et jouer sur toutes les scènes du monde, le fameux titre Sénégal-blues, venir verser à Gorée les cendres de son fils Azzedine, mort quelques années en arrière et exiger le même sort pour lui, après sa mort, sont autant de preuves, entre autres, démontrant l’attachement de ce sage patriarche à ses racines africaines.
Selon Me Ibrahima Diop, à travers cet hommage mérité que le festival international de jazz de Saint-Louis compte lui rendre, Randy Weston, de là où il se trouve aujourd’hui, sourira certainement, puisqu’il trouvera réponses à toutes ces questions qu’il s’est inlassablement posées au cours de son existence ici-bas et sans lesquelles, il n’aurait peut-être pas fait briller de si belle manière un jazz dont la sève nourricière africaine demeurera à jamais inaltérable. Dans cette perspective, et en collaboration avec Me Barra Diokhané, Avocat à la Cour, Critique d’art et ami de la famille de Randy, des négociations sont en cours avec les musiciens qui accompagnaient ce dinosaure du Jazz.
Mbagnick Kharachi Diagne /CHRONIQUES.SN