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Exploitation petro-gazière : un protocole additionnel pour réduire les impacts environnementaux et sanitaires

Mardi 19 Mars 2019

Le Sénégal a ratifié le protocole additionnel relatif aux normes et standards environnementaux en matière d’exploitation et d’exploration pétrolière et gazière pour réduire les risques auxquels sont confrontées les populations et les ressources marines, a déclaré lundi, le député Aymerou Gningue.
 
"A travers ce protocole, les Etats signataires cherchent à prévenir, réduire voire éliminer la pollution et les dommages que les activités pétrolières et gazières pourraient causer aux ressources marines et à la santé des populations", a-t-il notamment expliqué.
 
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY s’exprimait, lundi dans l’après-midi, en marge d’une conférence publique sur "Les promesses et défis de l’offshore pétrolier et gazier en Afrique de l’Ouest : le cas du Sénégal".
 
Cette rencontre est co-organisée par le Partenariat régional pour la conservation des zones côtières et marines (PRCM), ONU-environnement et la Convention d’Abidjan.
 
"A partir de ce protocole et des expériences tirées de certains pays, on se rend compte qu’il est possible de le faire et que le Sénégal doit relever ce défi", a fait remarquer M. Gningue qui parlait au nom de ses pairs, membres du Réseau des parlementaires pour l’environnement au Sénégal (REPES).
 
C’est dans ce cadre que plusieurs Etats ont mis en commun leurs efforts et adopté le protocole additionnel à la Convention d’Abidjan relatif aux normes et standards environnementaux applicables en matière d’exploitation et d’exploration pétrolière et gazière offshore, a-t-il rappelé.
 
"Le Sénégal a fait des découverts importantes du pétrole et du gaz. Dans leur phase d’exploitation, se trouvent souvent des problèmes liés à l’environnement mais aussi à la transparence de la gestion des ressources et de l’utilisation de la rente pétrolière", a-t-il dit.
 
"L’état des écosystèmes côtiers et marins appelle à des réponses mieux adaptées aux risques auxquels sont confrontées les populations de ces milieux fragiles", a soutenu le parlementaire.
 
D’après lui, "c’est une opportunité pour échanger, mettre à niveau nos connaissances sur les défis qui vont se poser au Sénégal de demain à partir de la phase d’exploitation de ces deux ressources afin que tout le monde soit au même niveau d’informations pour pouvoir participer à ce partage d’expériences".
 
La situation, a-t-il souligné, invite à un meilleur encadrement de cette industrie par des règlements adéquats afin que les activités de prospection, de forage et de transport ne nuisent pas aux écosystèmes marins et côtiers.
 
"Un nouveau code pétrolier à la dimension de notre pays, s’impose et doit être adapté à notre nouveau statut mais aussi arriver à des décrets d’application pour le contenu local", a-t-il par ailleurs indiqué.
 
Selon lui, "le tout n’est pas de voter la loi mais également avoir des décrets d’application qui soient conformes à ce que nous voulons faire de notre pays’’.
 
"Au-delà de la rente pétrolière, il y a un élément beaucoup plus important qui est de voir comment encadrer l’activité pour qu’elle soit profitable aux entreprises sénégalaises", a plaidé le député Aymérou Gningue.
 
Evoquant la place de la pêche, il a relevé que l’exploitation de ces ressources doit permettre de connaître le fond marin sénégalais mais aussi de se renseigner sur les réalités de cet écosystème.      

APS
 


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