Le président américain Barack Obama a perdu toute majorité au Congrès. Le Parti républicain a remporté les six sièges manquant qui lui a permis d'obtenir la majorité au Sénat lors des élections de mi-mandat, mardi 4 novembre, tout en gardant le contrôle de la Chambre des représentants, qu'il domine depuis 2010.
Les républicains sont passés de 45 à au moins 51 sièges sur 100, selon les projections des télévisions américaines. Ils ont battu les démocrates en Virginie-Occidentale, au Montana, au Colorado, dans le Dakota du Sud, en Arkansas en Iowa et en Caroline du Nord. Une sénatoriale restait en suspens en Louisiane, où un second tour aura lieu le 6 décembre. Les démocrates ont sauvé leur siège du New Hampshire.
A la Chambre des représentants, qui était entièrement renouvelée, les républicains gardent leur majorité. Selon différentes projections, ils devraient obtenir entre 242 et 247 sièges sur 435, contre 233 actuellement.
« UNE OBLIGATION DE TRAVAILLER ENSEMBLE »
En étant réélu à son poste dans le Kentucky après une dure campagne, le sénateur Mitch McConnell est devenu l'homme fort du Sénat puisque c'est lui qui conduira la majorité républicaine. Après sa victoire, il a déclaré :
« Je ne m'attends pas à ce que le président se réveille demain et considère le monde différemment. Il sait que moi non plus. Mais nous avons tous les deux une obligation de travailler ensemble sur les questions sur lesquelles nous pouvons être d'accord. »
Son prédécesseur Harry Reid l'a félicité, affirmant, comme l'ont fait tous les candidats démocrates battus, que les électeurs souhaitent que les deux partis travaillent ensemble.
BARACK OBAMA AUX MAINS LIÉES
Barack Obama, au plus bas dans les sondages, finira donc son deuxième mandat avec le parti adverse contrôlant les deux chambres du Congrès, une cohabitation à l'américaine, comme ce fut le cas avec George W. Bush, Bill Clinton, George H. W. Bush et Ronald Reagan. Ni la baisse du chômage à 5,9 %, au plus bas depuis six ans, ni la robuste croissance, ni sa réforme du système de santé ne semblent avoir été mis au crédit du démocrate.
Sans le Sénat, M. Obama perd tout relais législatif. La voie réglementaire des executive orders (« décrets présidentiels ») ne permet pas de contourner totalement le Congrès, ce qui implique que ses opposants pourront peser sur sa politique.
Cette défaite écorne notamment son pouvoir de nomination concernant les secrétaires de son gouvernement – dont Eric Holder, procureur général des Etats-Unis, qui doit être remplacé – ainsi que d’éventuelles nominations à la Cour suprême. Un Congrès républicain pèsera à ne point douter sur la politique étrangère de M. Obama, notamment sur le dossier des négociations avec l’Iran auxquelles les républicains sont hostiles.
Enfin, les grandes réformes de fin de mandat prévues par le président américain, notamment celle de l'immigration, s'éloignent. Au contraire, des dossiers qui n'ont pas beaucoup bougé, comme la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et le Golfe du Mexique, vont être la priorité des républicains.
M. Obama, qui ne s'est pas exprimé le jour de l'élection, a invité les responsables du Congrès à la Maison Blanche, vendredi. Le nouveau Congrès, qui comptera pour la première fois de son histoire 100 femmes, commencera son mandat le 3 janvier. Les républicains contrôleront les deux chambres pour la première fois depuis 2006.
Le Monde
Les républicains sont passés de 45 à au moins 51 sièges sur 100, selon les projections des télévisions américaines. Ils ont battu les démocrates en Virginie-Occidentale, au Montana, au Colorado, dans le Dakota du Sud, en Arkansas en Iowa et en Caroline du Nord. Une sénatoriale restait en suspens en Louisiane, où un second tour aura lieu le 6 décembre. Les démocrates ont sauvé leur siège du New Hampshire.
A la Chambre des représentants, qui était entièrement renouvelée, les républicains gardent leur majorité. Selon différentes projections, ils devraient obtenir entre 242 et 247 sièges sur 435, contre 233 actuellement.
« UNE OBLIGATION DE TRAVAILLER ENSEMBLE »
En étant réélu à son poste dans le Kentucky après une dure campagne, le sénateur Mitch McConnell est devenu l'homme fort du Sénat puisque c'est lui qui conduira la majorité républicaine. Après sa victoire, il a déclaré :
« Je ne m'attends pas à ce que le président se réveille demain et considère le monde différemment. Il sait que moi non plus. Mais nous avons tous les deux une obligation de travailler ensemble sur les questions sur lesquelles nous pouvons être d'accord. »
Son prédécesseur Harry Reid l'a félicité, affirmant, comme l'ont fait tous les candidats démocrates battus, que les électeurs souhaitent que les deux partis travaillent ensemble.
BARACK OBAMA AUX MAINS LIÉES
Barack Obama, au plus bas dans les sondages, finira donc son deuxième mandat avec le parti adverse contrôlant les deux chambres du Congrès, une cohabitation à l'américaine, comme ce fut le cas avec George W. Bush, Bill Clinton, George H. W. Bush et Ronald Reagan. Ni la baisse du chômage à 5,9 %, au plus bas depuis six ans, ni la robuste croissance, ni sa réforme du système de santé ne semblent avoir été mis au crédit du démocrate.
Sans le Sénat, M. Obama perd tout relais législatif. La voie réglementaire des executive orders (« décrets présidentiels ») ne permet pas de contourner totalement le Congrès, ce qui implique que ses opposants pourront peser sur sa politique.
Cette défaite écorne notamment son pouvoir de nomination concernant les secrétaires de son gouvernement – dont Eric Holder, procureur général des Etats-Unis, qui doit être remplacé – ainsi que d’éventuelles nominations à la Cour suprême. Un Congrès républicain pèsera à ne point douter sur la politique étrangère de M. Obama, notamment sur le dossier des négociations avec l’Iran auxquelles les républicains sont hostiles.
Enfin, les grandes réformes de fin de mandat prévues par le président américain, notamment celle de l'immigration, s'éloignent. Au contraire, des dossiers qui n'ont pas beaucoup bougé, comme la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et le Golfe du Mexique, vont être la priorité des républicains.
M. Obama, qui ne s'est pas exprimé le jour de l'élection, a invité les responsables du Congrès à la Maison Blanche, vendredi. Le nouveau Congrès, qui comptera pour la première fois de son histoire 100 femmes, commencera son mandat le 3 janvier. Les républicains contrôleront les deux chambres pour la première fois depuis 2006.
Le Monde