Dans les nombreux dossiers qui opposent ces derniers mois Paris et Ankara, Recep Tayyip Erdogan n’a visiblement pas l’intention de dépassionner le débat, c’est-à-dire de le dépersonnaliser, puisqu’il continue de s’en prendre nommément à Emmanuel Macron.
Cette fois-ci, ce sont donc les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et le projet de loi en préparation qui donnent au chef de l’État turc l’occasion d’interpeller Emmanuel Macron dans un discours retransmis, comme toujours, par toutes les chaînes d’information :
« Quel est le problème de cet individu nommé Macron avec l'islam et avec les musulmans ? Macron a besoin de se faire soigner mentalement. Que peut-on dire d’autre à un chef d'État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière ? »
Bloc européen « anti-Turquie »
Avant les discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme, le président turc dénonçait surtout la politique étrangère de la France. En Syrie, en Libye, en Méditerranée orientale, ou dans le Haut-Karabakh tout récemment, Emmanuel Macron est perçu à Ankara comme l’un des chefs de file d’un bloc européen qualifié « d’anti-Turquie ».
Ici, la charge de Recep Tayyip Erdogan contre le projet de loi français de lutte contre l’islam radical est liée à la fois à son ambition idéologique de se poser en défenseur des minorités musulmanes dans le monde, mais aussi à des inquiétudes concrètes du pouvoir turc. En l’occurrence, des inquiétudes sur les coups que ce projet pourrait porter à l’influence d’Ankara sur l’islam en France.
RFI
Cette fois-ci, ce sont donc les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et le projet de loi en préparation qui donnent au chef de l’État turc l’occasion d’interpeller Emmanuel Macron dans un discours retransmis, comme toujours, par toutes les chaînes d’information :
« Quel est le problème de cet individu nommé Macron avec l'islam et avec les musulmans ? Macron a besoin de se faire soigner mentalement. Que peut-on dire d’autre à un chef d'État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière ? »
Bloc européen « anti-Turquie »
Avant les discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme, le président turc dénonçait surtout la politique étrangère de la France. En Syrie, en Libye, en Méditerranée orientale, ou dans le Haut-Karabakh tout récemment, Emmanuel Macron est perçu à Ankara comme l’un des chefs de file d’un bloc européen qualifié « d’anti-Turquie ».
Ici, la charge de Recep Tayyip Erdogan contre le projet de loi français de lutte contre l’islam radical est liée à la fois à son ambition idéologique de se poser en défenseur des minorités musulmanes dans le monde, mais aussi à des inquiétudes concrètes du pouvoir turc. En l’occurrence, des inquiétudes sur les coups que ce projet pourrait porter à l’influence d’Ankara sur l’islam en France.
RFI