
Saint-Louis n’aura gagné aucun prix au concours national de Coran, organisé, la semaine dernière, à Dakar, au moment où les autres régions du pays s’illustrent brillamment.
Une régression inquiétante qui prouve la mise en péril d’un legs séculaire, patrimoine que plusieurs générations précédentes ont préservé avec jalousie. N’eût été la victoire de Mouhamadoul Bachir SAMB, un petit fils d’El Hadji Bachir SAMB, à une compétition nationale masculine pour représenter le Sénégal à Dubaï, NDAR et son grand titre de berceau d’enseignement du Saint Coran, resterait sans distinctions, cette année.
Pourtant, le taux de prolifération des daaras grimpe sans imprimer à l’enseignement la qualité et la rigueur qu’elles exigent. Enseigner le Saint Coran est devenu, pour certains, un simple business, un tremplin pour s’enrichir et non un sacerdoce religieux, un pacte avec le Seigneur. Ce manque de sincérité qui guidait l’engagement des précurseurs (Cheikh Ibrahima Datte, Serigne Mohsine Diop, Serigne Mamoune Ndiaye, El Hadj Bachir Samb, Serigne Baye Fall, ect) impacte aussi négativement sur l’inquiétant niveau d’enseignement. De ce fait, les houfazs( élèves ayant maitrisé le Sain Coran) deviennent, de plus en plus, rares.
Des daaras fictifs et des parents inconscients …
À Saint-Louis, certaines institutions coraniques n’existant que de nom. Leurs détenteurs le confient à un néophyte et ne s’y rendent que très rarement. Ils profitent ainsi de cette ruse pour trouver des financements. Certains, plus futés, confèrent vite au daara, le statut d’institut islamique, sans atteindre ce stade, pour forcer le marketing et amasser plus de fonds. La mendicité, grimpante dans certains daaras situés aux périphéries de la ville, la menace devient plus persistante.
Au même moment, l’importance que les parents accordent à l’éducation religieuse de leurs enfants, s’estompe dangereusement. La plupart préfèrent, désormais, injecter des sommes faramineuses pour des colonies de vacances et des apprentissages parallèles. Le maitre coranique, malgré ses efforts quotidiens n’est rétribué mensuellement que d’un petit billet de banque.
Moderniser l’enseignement
Certains maitres coraniques, conscients de la nécessité de suivre le rythme du monde, adoptent de nouvelles démarches pour permettre aux enfants de maitriser facilement le Coran. Certains, font passer par exemple, une lecture audio qu’imite tous les enfants. Au-delà de développer la mémorisation. Ce procédé permet d’embellir les cordes vocales des enfants qui s’habituent à se conformer à la lecture des Cheikhoul Quraa (Grands récitateurs) tels que Mahmud Khalil Al Hosary, Abdoul Bassit Mouhamad Abdou Samad, Mohamed Siddil Minchawy, Habdallahi Basfar, et tant d’autres.
Il est temps d’encadrer les initiatives individuelles de création de daaras par une étude préalable de la maitrise du Saint Coran du prétendant formateur. S’en suivra, ensuite, une enquête sur sa moralité et sur les motifs de son engagement.
À cela s’ajoute, par ailleurs, la nécessité d’organiser des conférences pour booster l’émulation à l’interne et pousser les enfants à exceller. Les talents détectés vont compétir ensuite au cours d’un concours local.
NDARINFO.COM
Une régression inquiétante qui prouve la mise en péril d’un legs séculaire, patrimoine que plusieurs générations précédentes ont préservé avec jalousie. N’eût été la victoire de Mouhamadoul Bachir SAMB, un petit fils d’El Hadji Bachir SAMB, à une compétition nationale masculine pour représenter le Sénégal à Dubaï, NDAR et son grand titre de berceau d’enseignement du Saint Coran, resterait sans distinctions, cette année.
Pourtant, le taux de prolifération des daaras grimpe sans imprimer à l’enseignement la qualité et la rigueur qu’elles exigent. Enseigner le Saint Coran est devenu, pour certains, un simple business, un tremplin pour s’enrichir et non un sacerdoce religieux, un pacte avec le Seigneur. Ce manque de sincérité qui guidait l’engagement des précurseurs (Cheikh Ibrahima Datte, Serigne Mohsine Diop, Serigne Mamoune Ndiaye, El Hadj Bachir Samb, Serigne Baye Fall, ect) impacte aussi négativement sur l’inquiétant niveau d’enseignement. De ce fait, les houfazs( élèves ayant maitrisé le Sain Coran) deviennent, de plus en plus, rares.
Des daaras fictifs et des parents inconscients …
À Saint-Louis, certaines institutions coraniques n’existant que de nom. Leurs détenteurs le confient à un néophyte et ne s’y rendent que très rarement. Ils profitent ainsi de cette ruse pour trouver des financements. Certains, plus futés, confèrent vite au daara, le statut d’institut islamique, sans atteindre ce stade, pour forcer le marketing et amasser plus de fonds. La mendicité, grimpante dans certains daaras situés aux périphéries de la ville, la menace devient plus persistante.
Au même moment, l’importance que les parents accordent à l’éducation religieuse de leurs enfants, s’estompe dangereusement. La plupart préfèrent, désormais, injecter des sommes faramineuses pour des colonies de vacances et des apprentissages parallèles. Le maitre coranique, malgré ses efforts quotidiens n’est rétribué mensuellement que d’un petit billet de banque.
Moderniser l’enseignement
Certains maitres coraniques, conscients de la nécessité de suivre le rythme du monde, adoptent de nouvelles démarches pour permettre aux enfants de maitriser facilement le Coran. Certains, font passer par exemple, une lecture audio qu’imite tous les enfants. Au-delà de développer la mémorisation. Ce procédé permet d’embellir les cordes vocales des enfants qui s’habituent à se conformer à la lecture des Cheikhoul Quraa (Grands récitateurs) tels que Mahmud Khalil Al Hosary, Abdoul Bassit Mouhamad Abdou Samad, Mohamed Siddil Minchawy, Habdallahi Basfar, et tant d’autres.
Il est temps d’encadrer les initiatives individuelles de création de daaras par une étude préalable de la maitrise du Saint Coran du prétendant formateur. S’en suivra, ensuite, une enquête sur sa moralité et sur les motifs de son engagement.
À cela s’ajoute, par ailleurs, la nécessité d’organiser des conférences pour booster l’émulation à l’interne et pousser les enfants à exceller. Les talents détectés vont compétir ensuite au cours d’un concours local.
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