Ascète réputé, comme son ami et fidèle compagnon El Hadji Malick Sy, Mame Rawane Ngom est un de ces saints qui ont marqué leur temps. Né en 1859 à Santhiou Aly Ngom, le jeune Rawane sera très tôt initié à l’apprentissage du Coran. C’est en 1864, alors qu’il n’est âgé que de 5 ans, que son père Aly Ngom le prend à ses côtés avant de l’envoyer chez son oncle Mademba Dieye. Mais la parfaite maîtrise du Coran du saint homme se fera auprès de Tafsir Massogui Sall à côté duquel il cheminera pour finir par être un érudit complet. C’est de cette école de Tafsir Massogui Sall qu’il sortira avec une maîtrise parfaite des différentes sciences islamiques : les hadiths, la théologie, l’exégèse du coran, la poésie, la langue arabe, etc.
Des pérégrinations pour achever son apprentissage et la rencontre avec Maodo
Désirant ne laisser aucune parcelle du savoir islamique inexplorée, Mame Rawane Ngom ira à la rencontre d’autres maîtres aux savoirs reconnus. C’est ainsi qu’il se rendra au village de Ndiabally pour se faire former auprès de Tafsir Mor Fall d’abord, puis à Saint-Louis auprès du célèbre Tafsir Amadou Ndiaye Mabèye. Ce parcours fait auprès des meilleurs dans leurs domaines permettra à El Hadji Rawane Ngom d’en sortir aguerri et assagi.
C’est au cours de ces pérégrinations que le destin le mettra sur le chemin d’un autre saint de son époque. Cette rencontre avec El Hadji Malick Sy à Ndiabally, est l’un des moments forts dans la vie et le vécu de l’érudit de Mpal. Malgré tous les savoirs acquis, El Hadji Rawane se rangera derrière El Hadji Malick Sy dont il fera son maître spirituel du fait de l’immensité de sa sainteté. Il sera ainsi le plus proche Moukhaddam d’El Hadji Malick Sy avec lequel il aura le privilège de commencer les célébrations de la naissance du prophète, Maouloud en 1902. Ainsi, constituent-ils les deux précurseurs de l’événement majeur de l’agenda cultuel sénégalais : le Gamou.
Son installation à Mpal et la construction des mosquées
Installé à Mpal, dans la région de Saint-Louis, Mame Rawane s’adonne à la culture de la terre à l’instar de son compagnon Maodo. Grâce à l’agriculture, il parvient ainsi à nourrir ses nombreux disciples dont il a la charge de l’éducation. El Hadji Rawane allie ainsi le culte du travail et de l’adoration en insistant sur les activités culturales comme principale source de revenue et la construction de mosquées.
De Mpal à Fass Ngom, en passant par Saint-Louis, des édifices verront ainsi le jour : la mosquée de Mpal en 1926, celle de Saint-Louis en 1944 et celle de Fass Ngom dont l’achèvement est daté pour l’année 1953. D’une foi qui n’a d’égale que son amour pour le prophète, Mame Rawane ne s’est jamais laissé décourager par la distance et les conditions difficiles du pèlerinage à la Mecque. C’est ainsi qu’il fera le pèlerinage trois fois, d’abord en 1919, puis en 1932 et enfin en 1938.
En 1945, alors que la seconde guerre mondiale battait son plein, l’autorité coloniale avec laquelle El Hadji Rawane entretenait de bons rapports, lui demanda de formuler des prières pour la fin de la Guerre. Ainsi une séance de prières sera-t-elle dirigée par le saint homme le 1er mars 1945 à la place appelée « Bayalou Tendjiguène ». Après une vie remplie de bienfaits et de leçons, un vécu embelli par son compagnonnage avec Seydi El Hadji Malick Sy, Mame Rawane rejoint son Seigneur le 24 février 1955 à Fass Ngom et sa prière mortuaire dirigée par Serigne Babacar Sy.
Par Ababacar Gaye/SeneNews
kagaye@senenews.com
Des pérégrinations pour achever son apprentissage et la rencontre avec Maodo
Désirant ne laisser aucune parcelle du savoir islamique inexplorée, Mame Rawane Ngom ira à la rencontre d’autres maîtres aux savoirs reconnus. C’est ainsi qu’il se rendra au village de Ndiabally pour se faire former auprès de Tafsir Mor Fall d’abord, puis à Saint-Louis auprès du célèbre Tafsir Amadou Ndiaye Mabèye. Ce parcours fait auprès des meilleurs dans leurs domaines permettra à El Hadji Rawane Ngom d’en sortir aguerri et assagi.
C’est au cours de ces pérégrinations que le destin le mettra sur le chemin d’un autre saint de son époque. Cette rencontre avec El Hadji Malick Sy à Ndiabally, est l’un des moments forts dans la vie et le vécu de l’érudit de Mpal. Malgré tous les savoirs acquis, El Hadji Rawane se rangera derrière El Hadji Malick Sy dont il fera son maître spirituel du fait de l’immensité de sa sainteté. Il sera ainsi le plus proche Moukhaddam d’El Hadji Malick Sy avec lequel il aura le privilège de commencer les célébrations de la naissance du prophète, Maouloud en 1902. Ainsi, constituent-ils les deux précurseurs de l’événement majeur de l’agenda cultuel sénégalais : le Gamou.
Son installation à Mpal et la construction des mosquées
Installé à Mpal, dans la région de Saint-Louis, Mame Rawane s’adonne à la culture de la terre à l’instar de son compagnon Maodo. Grâce à l’agriculture, il parvient ainsi à nourrir ses nombreux disciples dont il a la charge de l’éducation. El Hadji Rawane allie ainsi le culte du travail et de l’adoration en insistant sur les activités culturales comme principale source de revenue et la construction de mosquées.
De Mpal à Fass Ngom, en passant par Saint-Louis, des édifices verront ainsi le jour : la mosquée de Mpal en 1926, celle de Saint-Louis en 1944 et celle de Fass Ngom dont l’achèvement est daté pour l’année 1953. D’une foi qui n’a d’égale que son amour pour le prophète, Mame Rawane ne s’est jamais laissé décourager par la distance et les conditions difficiles du pèlerinage à la Mecque. C’est ainsi qu’il fera le pèlerinage trois fois, d’abord en 1919, puis en 1932 et enfin en 1938.
En 1945, alors que la seconde guerre mondiale battait son plein, l’autorité coloniale avec laquelle El Hadji Rawane entretenait de bons rapports, lui demanda de formuler des prières pour la fin de la Guerre. Ainsi une séance de prières sera-t-elle dirigée par le saint homme le 1er mars 1945 à la place appelée « Bayalou Tendjiguène ». Après une vie remplie de bienfaits et de leçons, un vécu embelli par son compagnonnage avec Seydi El Hadji Malick Sy, Mame Rawane rejoint son Seigneur le 24 février 1955 à Fass Ngom et sa prière mortuaire dirigée par Serigne Babacar Sy.
Par Ababacar Gaye/SeneNews
kagaye@senenews.com