La bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, la promotion des énergies renouvelables et l’entrepreneuriat local constituent les fondements du modèle sénégalais d’éco-village, a souligné, mercredi, à Saint-Louis (nord), le directeur général de l’Agence nationale des éco-villages (ANEV), Mamadou Barry.
"Le modèle sénégalais des éco-villages comporte quatre composantes : la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, la promotion des énergies renouvelables et l’entrepreneuriat local", a-t-il notamment déclaré à des journalistes.
Le directeur général de l’ANEV s’exprimait à l’issue d’une visites d’officiels burkinabè venus s’enquérir des réalisations effectuées dans le village de Ndick (commune de Diama), dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’érection d’éco-villages au Sénégal.
"Aujourd’hui, nous accueillons nos amis du Burkina Faso qui ont eu échos de la mise en œuvre au Sénégal d’un projet d’érection d’éco-villages. Ils sont venus s’inspirer du modèle d’éco-village sénégalais et voudraient le développer dans leur pays", a relevé M. Barry.
L’orientation choisie par le Sénégal "consiste à transformer un village en éco-village par un développement durable pouvant permettre aux villageois de subvenir à leurs besoins sans dépendre d’un appui extérieur", a-t-il expliqué.
"Le Sénégal a déjà une longueur d’avance en matière d’éco-village. Nous nous sommes donc déplacés pour venir nous inspirer de l’expérience sénégalaise que nous voudrions reproduire au Burkina Faso", a pour sa part réagi Badou Bouma, conseiller technique au ministère burkinabé de l’Environnement.
Selon lui, les séances de travail avec les responsables de l’ANEV et d’autres personnes ressources, ainsi que les réalisations constatées sur le terrain sont édifiantes sur l’avance du Sénégal dans le domaine de l’installation des éco-villages.
"Le Sénégal est très en avance sur nous, compte tenu des réalisations que nous avons vues sur le terrain. Ça va beaucoup nous encourager de retour au Burkina de dupliquer cela. Nous savons que c’est possible et réalisable", a indiqué l’officiel burkinabé.
M. Bouma a ainsi réaffirmé la volonté des plus hautes autorités de son pays d’enclencher le processus d’édification d’éco-villages, une ambition devenue "un projet majeur" des plus hautes autorités du Burkina Faso.
Ndick est un village situé dans la commune de Diama, dans le département de Saint-Louis. Il fait partie des éco-villages érigés ou en cours d’érection à travers le Sénégal.
La mise en œuvre de cette initiative s’est traduite par une diversification des activités génératrices de revenus par le biais entre autres du micro-jardinage, de l’aviculture, du maraîchage et de la pisciculture.
Le tout suivant un mécanisme de gestion des ressources basé sur la préservation de l’environnement et l’utilisation d’éléments du milieu, a constaté l’APS.
Le Sénégal ambitionne d’édifier, à terme, 14.000 éco-villages à travers le pays, à raison d’une centaine par an, dans le cadre de la phase en cours intitulée ’phase de dissémination", lit-on dans le document de présentation du projet.
APS
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