En octobre 2003, à la suite d’une bonne pluviométrie enregistrée dans le bassin du fleuve Sénégal, le niveau d’eau à Saint-Louis a fortement augmenté pour atteindre la cote d’alerte De 2 m entraînant ainsi le débordement du fleuve dans tous les points bas (Diop et al, 2007). En fait, les pluies tombent entre avril et octobre dans la partie montagneuse de l''extrême sud du bassin et provoquent la crue annuelle du fleuve qui a lieu entre juillet et octobre.
L’arrivée d’une lame d’eau importante ayant été annoncée et pour éviter à la population les conséquences d’une inondation prévisible, les autorités ont décidé d’ouvrir dans la nuit du 03 octobre 2003 un canal de délestage dans la Langue de Barbarie sans penser aux éventuelles conséquences sur le cordon.
Cette mesure d’urgence a été prise par les autorités de la ville, notamment par le Maire et le Directeur du service régional de
l’hydraulique. A son ouverture, le canal mesurait 4 m de large pour 100 m de longueur avec une profondeur de 1.5 m creusé à environ 7 km au sud de la ville. Le canal a permis d’abaisser le niveau de l’eau de 1 m, prévenant ainsi l’inondation. L’ouverture de la brèche pour faciliter l’écoulement des eaux vers la mer pendant les périodes de crue a certes permis d’éviter les risques d’inondation à court terme ; en revanche, elle a profondément modifié la morphodynamique de la flèche mais aussi le fonctionnement hydrologique du fleuve Sénégal en lien avec l’influences de la mer.
La brèche n’a pas cessé de s’élargir jusqu''à atteindre une largeur de 1500 m, et une profondeur de 6 m en 2007 (Ba et al, 2007). Sur les images Landsat de 2005, la largeur mesurée dépassait les 1200 m. Face à la rapidité de ce scénario d’élargissement, plusieurs auteurs s’interrogent sur les impacts dans la morphodynamique littorale, sur l’embouchure et sur les activités
(Sall, 2006 ; Ba et al., 2007 ; Durand et al., 2010). Il faut préciser que cette flèche a connu de nombreuses ruptures naturelles dans le passé répertoriées au nombre de 35 entre 1820 et 1973, dont 8 entre 1954 et 1970.
Ces ruptures de la flèche impliquent une migration de l’embouchure du fleuve par la fermeture de sa position ancienne. Toutefois, ces ruptures étaient naturelles et faisaient partie de la mémoire collective et culturel de l’évolution de l’embouchure. La confluence des influences marines et fluviales explique la rapidité de l’élargissement de la brèche. Cette double attaque du cordon par la houle déferlante et par le courant de refoulement sapant les berges de la rive droite provoque localement son
amincissement, phénomènes qui peuvent être accentués par la déflation éolienne.
Les secteurs faibles qui au moment des crues sont des points favorables à la rupture seront empruntés par le fleuve pour rejoindre l’océan à court chemin. La comparaison des images Landsat de 1999 et 2005 a permis de voir la position ancienne de l’embouchure en 1999 situé à Taré, et l’engraissement qui en est suivi, d’où sa fermeture visible sur l’image de 2005. Sa position en 2005 avoisine les 6 -7 km au sud de l’île de Saint-Louis.
Les impacts sont maintenant énormes aussi bien sur la ville de saint louis que sur les activités qu’elle abrite. La non-stabilisation de la flèche peut à la longue favoriser la disparition de l’île Baba Gueye ouverte aux attaques marines, des villages situés aux alentours de l’embouchure sans oublier les menaces sur la faune etc.
Source: Commentaire Ndarinfo
L’arrivée d’une lame d’eau importante ayant été annoncée et pour éviter à la population les conséquences d’une inondation prévisible, les autorités ont décidé d’ouvrir dans la nuit du 03 octobre 2003 un canal de délestage dans la Langue de Barbarie sans penser aux éventuelles conséquences sur le cordon.
Cette mesure d’urgence a été prise par les autorités de la ville, notamment par le Maire et le Directeur du service régional de
l’hydraulique. A son ouverture, le canal mesurait 4 m de large pour 100 m de longueur avec une profondeur de 1.5 m creusé à environ 7 km au sud de la ville. Le canal a permis d’abaisser le niveau de l’eau de 1 m, prévenant ainsi l’inondation. L’ouverture de la brèche pour faciliter l’écoulement des eaux vers la mer pendant les périodes de crue a certes permis d’éviter les risques d’inondation à court terme ; en revanche, elle a profondément modifié la morphodynamique de la flèche mais aussi le fonctionnement hydrologique du fleuve Sénégal en lien avec l’influences de la mer.
La brèche n’a pas cessé de s’élargir jusqu''à atteindre une largeur de 1500 m, et une profondeur de 6 m en 2007 (Ba et al, 2007). Sur les images Landsat de 2005, la largeur mesurée dépassait les 1200 m. Face à la rapidité de ce scénario d’élargissement, plusieurs auteurs s’interrogent sur les impacts dans la morphodynamique littorale, sur l’embouchure et sur les activités
(Sall, 2006 ; Ba et al., 2007 ; Durand et al., 2010). Il faut préciser que cette flèche a connu de nombreuses ruptures naturelles dans le passé répertoriées au nombre de 35 entre 1820 et 1973, dont 8 entre 1954 et 1970.
Ces ruptures de la flèche impliquent une migration de l’embouchure du fleuve par la fermeture de sa position ancienne. Toutefois, ces ruptures étaient naturelles et faisaient partie de la mémoire collective et culturel de l’évolution de l’embouchure. La confluence des influences marines et fluviales explique la rapidité de l’élargissement de la brèche. Cette double attaque du cordon par la houle déferlante et par le courant de refoulement sapant les berges de la rive droite provoque localement son
amincissement, phénomènes qui peuvent être accentués par la déflation éolienne.
Les secteurs faibles qui au moment des crues sont des points favorables à la rupture seront empruntés par le fleuve pour rejoindre l’océan à court chemin. La comparaison des images Landsat de 1999 et 2005 a permis de voir la position ancienne de l’embouchure en 1999 situé à Taré, et l’engraissement qui en est suivi, d’où sa fermeture visible sur l’image de 2005. Sa position en 2005 avoisine les 6 -7 km au sud de l’île de Saint-Louis.
Les impacts sont maintenant énormes aussi bien sur la ville de saint louis que sur les activités qu’elle abrite. La non-stabilisation de la flèche peut à la longue favoriser la disparition de l’île Baba Gueye ouverte aux attaques marines, des villages situés aux alentours de l’embouchure sans oublier les menaces sur la faune etc.
Source: Commentaire Ndarinfo