Ghosn voit deux raisons principales pour sa chute. D'abord, "les performances de Nissan, malheureusement, n'étaient pas aussi bonnes que prévu". En 2016, l'homme d'affaires a préféré se concentrer sur Mitsubishi, "en tant que président du conseil d'administration". A l'époque, il a proposé d'être co-président. "Quand on m'accuse d'avoir nommé monsieur Bolloré, c'est faux, il a été nommé par les membres du conseil d'administration, à l'unanimité, c'est ça, la vérité".
"Je suis parti, Nissan avait des revenus de plus de vingt milliards, c'était une entreprise qui se portait bien", assure Ghosn, expliquant qu'il a donc choisi de se tourner vers Mitsubishi. Mais le PDG doit "rendre des comptes en fonction de la performance de l'entreprise" : "malheureusement, après la reprise par Hiroto Saikawa, les résultats ont commencé à chuter. Il était PDG, c'était lui le responsable, il devait trouver une solution pour améliorer les résultats". A un moment, "il devait y avoir des changements apportés à la tête de Nissan".
Ensuite, en France, en face, la loi Florange "limitait les revenus des actionnaires". Les japonais considéraient qu'il était injuste que Nissan possédait 50% des actions de Renault sans avoir le droit de vote, alors que l'inverse n'était pas vrai. "C'est là que les conflits ont commencé à apparaître" : les Japonais avaient "des doutes sur la stratégie, et sur" le mandat de Ghosn. "J'étais prêt à prendre ma retraite avant juin 2018, mais on m'a dit que j'étais la meilleure personne pour rester en place". L'homme d'affaires a donc souhaité rapprocher les deux entreprises, pour renforcer l'Alliance automobile. "Je veux que les Japonais, les Européens soient fiers de l'ALliance, que chaque entreprise puisse se sentir bien au sein de l'Alliance".
Mais la volonté de Ghosn s'est heurtée au scepticisme des Japonais.
Des accusations de malversations financières «sans fondements», juge Carlos Ghosn
"Pourquoi, selon vous, les procureurs ont publié de fausses informations à mon encontre?", questionne Carlos Ghosn. Il reprend : "pourquoi ont-ils repoussé de 13 mois la date du procès ?" Selon lui, cela s'est fait "simplement pour laisser plus de temps à l’enquête et essayer de rassembler des preuves inexistantes", juge-t-il. Pour lui, les accusations de malversations financières sont "sans fondements".
Pour conclure son propos, Carlos Ghosn a présenté le programme de cette conférence. Ainsi, il reviendra point par point sur tous les sujets et tous les chefs d'accusation contre lui avant de répondre aux questions des journalistes. "Je ne suis pas là pour raconter comment j'ai fui le Japon", tranche-t-il sur le sujet de son évasion.
Ghosn accuse les procureurs japonais d'être «de mèche» avec Nissan pour le faire tomber
"Mes avocats ont lutté sans cesse contre le système inhumain, dépassé, de la justice japonaise" assène Carlos Ghosn. Il dénonce un système « injuste », qui « vise à restreindre les libertés des différents inculpés ». Il salue également son bras droit, Greg Kelly, un « homme honorable » arrêté en novembre dernier. « Aucune date de jugement n’est annoncé » pour lui, regrette-t-il. « Il est puni alors que c’est quelqu’un d’honorable, qui n’a pas souhaité participer au complot mis en place par les dirigeants de Nissan ».
Carlos Ghosn se dit victime d'un "système qui visait à [le] prouver coupable, sans [lui] donner la possibilité de se défendre". "Au cours des 14 derniers mois, j'ai du me battre quotidiennement et faire face à des individus revanchards de Nissan, soutenus par le procureur de Tokyo". Ghosn veut rétablir sa réputation : "Je n'ai pas fui la justice, mais l'injustice et la persécution politique, après plus de 400 jours de traitement inhumain, et dans l'incapacité d'avoir accès à une justice équitable". Il a donc choisi de quitter le Japon, cherchant un "procès équitable". "Ceux à qui j'avais affaire ne souhaitaient qu'une chose : entendre une confession", ils ne cherchaient pas la "justice", dénonce-t-il. "Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille", martèle-t-il. Cette fuite "était la décision la plus difficile de ma vie"
Ghosn revient ensuite à la charge contre le système juridique japonais : "la justice doit se reposer sur la recherche de preuve, d'une justice équitable. Or, les procureurs étaient de mèche avec des dirigeants de Nissan, qui viennent, dans le même temps, détruire la réputation de Nissan et du Japon dans le monde entier", martèle-t-il, s'élevant contre une "campagne complotiste".
LE FIGARO
"Je suis parti, Nissan avait des revenus de plus de vingt milliards, c'était une entreprise qui se portait bien", assure Ghosn, expliquant qu'il a donc choisi de se tourner vers Mitsubishi. Mais le PDG doit "rendre des comptes en fonction de la performance de l'entreprise" : "malheureusement, après la reprise par Hiroto Saikawa, les résultats ont commencé à chuter. Il était PDG, c'était lui le responsable, il devait trouver une solution pour améliorer les résultats". A un moment, "il devait y avoir des changements apportés à la tête de Nissan".
Ensuite, en France, en face, la loi Florange "limitait les revenus des actionnaires". Les japonais considéraient qu'il était injuste que Nissan possédait 50% des actions de Renault sans avoir le droit de vote, alors que l'inverse n'était pas vrai. "C'est là que les conflits ont commencé à apparaître" : les Japonais avaient "des doutes sur la stratégie, et sur" le mandat de Ghosn. "J'étais prêt à prendre ma retraite avant juin 2018, mais on m'a dit que j'étais la meilleure personne pour rester en place". L'homme d'affaires a donc souhaité rapprocher les deux entreprises, pour renforcer l'Alliance automobile. "Je veux que les Japonais, les Européens soient fiers de l'ALliance, que chaque entreprise puisse se sentir bien au sein de l'Alliance".
Mais la volonté de Ghosn s'est heurtée au scepticisme des Japonais.
Des accusations de malversations financières «sans fondements», juge Carlos Ghosn
"Pourquoi, selon vous, les procureurs ont publié de fausses informations à mon encontre?", questionne Carlos Ghosn. Il reprend : "pourquoi ont-ils repoussé de 13 mois la date du procès ?" Selon lui, cela s'est fait "simplement pour laisser plus de temps à l’enquête et essayer de rassembler des preuves inexistantes", juge-t-il. Pour lui, les accusations de malversations financières sont "sans fondements".
Pour conclure son propos, Carlos Ghosn a présenté le programme de cette conférence. Ainsi, il reviendra point par point sur tous les sujets et tous les chefs d'accusation contre lui avant de répondre aux questions des journalistes. "Je ne suis pas là pour raconter comment j'ai fui le Japon", tranche-t-il sur le sujet de son évasion.
Ghosn accuse les procureurs japonais d'être «de mèche» avec Nissan pour le faire tomber
"Mes avocats ont lutté sans cesse contre le système inhumain, dépassé, de la justice japonaise" assène Carlos Ghosn. Il dénonce un système « injuste », qui « vise à restreindre les libertés des différents inculpés ». Il salue également son bras droit, Greg Kelly, un « homme honorable » arrêté en novembre dernier. « Aucune date de jugement n’est annoncé » pour lui, regrette-t-il. « Il est puni alors que c’est quelqu’un d’honorable, qui n’a pas souhaité participer au complot mis en place par les dirigeants de Nissan ».
Carlos Ghosn se dit victime d'un "système qui visait à [le] prouver coupable, sans [lui] donner la possibilité de se défendre". "Au cours des 14 derniers mois, j'ai du me battre quotidiennement et faire face à des individus revanchards de Nissan, soutenus par le procureur de Tokyo". Ghosn veut rétablir sa réputation : "Je n'ai pas fui la justice, mais l'injustice et la persécution politique, après plus de 400 jours de traitement inhumain, et dans l'incapacité d'avoir accès à une justice équitable". Il a donc choisi de quitter le Japon, cherchant un "procès équitable". "Ceux à qui j'avais affaire ne souhaitaient qu'une chose : entendre une confession", ils ne cherchaient pas la "justice", dénonce-t-il. "Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille", martèle-t-il. Cette fuite "était la décision la plus difficile de ma vie"
Ghosn revient ensuite à la charge contre le système juridique japonais : "la justice doit se reposer sur la recherche de preuve, d'une justice équitable. Or, les procureurs étaient de mèche avec des dirigeants de Nissan, qui viennent, dans le même temps, détruire la réputation de Nissan et du Japon dans le monde entier", martèle-t-il, s'élevant contre une "campagne complotiste".
LE FIGARO