Un collectif initié par des universitaires de Gaston Berger de Saint-Louis, Cheikh Anta Diop de Dakar, Bambey, etc., ont décidé de s’engager au nom du ‘respect de la Constitution’. En conférence hier à la librairie Athéna, au centre-ville de Dakar, ils ont déroulé leur plan d’action contre la ‘candidature illégitime, illégale et inconstitutionnelle de Abdoulaye Wade’. Loin d’accepter le candidat des Fal parce que la campagne électorale bat son plein, ces universitaires, enseignants et chercheurs veulent ‘rétablir le droit par le fait’. Pour eux, il ne faut pas que les citoyens se sentent dépossédés de leur droit. Ils comptent user de tous les moyens pour l’exclure du jeu en dépit de la situation actuelle. Ceci en trois temps. Pour Felwine Sarr, doyen de la faculté de Sciences économiques et de gestion de l’université Gaston Berger, ‘si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent’.
Il s’agit, pour le collectif, de continuer d’informer et de sensibiliser les citoyens sénégalais et l’opinion de manière générale sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. Ensuite le jour du scrutin, se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime. Pour en arriver là, le collectif ‘Devoir de résistance’ demande aux citoyens sénégalais d’ignorer tout simplement le bulletin du candidat Wade le jour du vote, le mettre en quarantaine puisqu’il est ‘entré frauduleusement’ dans le jeu électoral. Pour eux, il n’y a pas 14 candidats en lice mais plutôt 13. ‘Bokku ci, buleen ko ci boole (Il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas, Ndlr)’, soutient l’économiste Sarr. Les universitaires exhortent ‘les citoyens à être présents dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement, mettre sur pied des comités de vigilance pour la transparence du vote et tenir la comptabilité en temps réel des voix pour les transmettre aux médias’.
Le collectif ‘Devoir de résistance’ appelle à résister si, d’aventure, le camp de Wade ‘poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des Sénégalais’ en proclamant de faux résultats. ‘Il faut se dresser avec la dernière énergie et utiliser tous les moyens que nous jugeons adéquats pour l’empêcher de gouverner ce pays’, indique l’universitaire Felwine Sarr, porte-parole du jour de ses camarades. Il appelle à ‘une désobéissance civique’ au lendemain du 26 février prochain s’il y a un hold-up électoral. Son collègue Ibrahima Sylla, enseignant-chercheur en Sciences politiques à Gaston Berger, affirme que ‘le sentiment d’une certaine fatalité ne doit pas nous amener à baisser les bras. Dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple. C’est nous les citoyens qui devons occuper notre place’. Les universitaires estiment mener le même combat que le Mouvement du 23 juin (M23). ‘Nous ne menons pas un combat concurrentiel, seulement pour être plus efficace nous avons investi notre milieu et ouvert plusieurs fronts de manière simultanée’, a tenu à préciser Felwine Sarr.
Ce collectif, initié par des universitaires, compte déjà une centaine de membres à travers le Sénégal et l’étranger. Il regroupe aussi des militaires à la retraite, des écrivains, des banquiers, des libraires, etc. Leur combat immédiat pour les dix jours qui nous séparent du scrutin est de sensibiliser toutes les couches et catégories socioprofessionnelles du Sénégal, notamment, les syndicats, marchands ambulants, etc. Des visites dans les quartiers, villages et autres lieux de rassemblement font partie du plan d’action à venir. Le site www.devoirderesistance.org, leur page Facebook et autres canaux de communication seront investis pour sensibiliser au maximum. Le Manifeste de ‘Devoir de résistance’ est distribué. Ce texte en français sera traduit en Wolof et en Sérère pour toucher le plus grand nombre.
Fatou K. SENE
Il s’agit, pour le collectif, de continuer d’informer et de sensibiliser les citoyens sénégalais et l’opinion de manière générale sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. Ensuite le jour du scrutin, se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime. Pour en arriver là, le collectif ‘Devoir de résistance’ demande aux citoyens sénégalais d’ignorer tout simplement le bulletin du candidat Wade le jour du vote, le mettre en quarantaine puisqu’il est ‘entré frauduleusement’ dans le jeu électoral. Pour eux, il n’y a pas 14 candidats en lice mais plutôt 13. ‘Bokku ci, buleen ko ci boole (Il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas, Ndlr)’, soutient l’économiste Sarr. Les universitaires exhortent ‘les citoyens à être présents dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement, mettre sur pied des comités de vigilance pour la transparence du vote et tenir la comptabilité en temps réel des voix pour les transmettre aux médias’.
Le collectif ‘Devoir de résistance’ appelle à résister si, d’aventure, le camp de Wade ‘poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des Sénégalais’ en proclamant de faux résultats. ‘Il faut se dresser avec la dernière énergie et utiliser tous les moyens que nous jugeons adéquats pour l’empêcher de gouverner ce pays’, indique l’universitaire Felwine Sarr, porte-parole du jour de ses camarades. Il appelle à ‘une désobéissance civique’ au lendemain du 26 février prochain s’il y a un hold-up électoral. Son collègue Ibrahima Sylla, enseignant-chercheur en Sciences politiques à Gaston Berger, affirme que ‘le sentiment d’une certaine fatalité ne doit pas nous amener à baisser les bras. Dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple. C’est nous les citoyens qui devons occuper notre place’. Les universitaires estiment mener le même combat que le Mouvement du 23 juin (M23). ‘Nous ne menons pas un combat concurrentiel, seulement pour être plus efficace nous avons investi notre milieu et ouvert plusieurs fronts de manière simultanée’, a tenu à préciser Felwine Sarr.
Ce collectif, initié par des universitaires, compte déjà une centaine de membres à travers le Sénégal et l’étranger. Il regroupe aussi des militaires à la retraite, des écrivains, des banquiers, des libraires, etc. Leur combat immédiat pour les dix jours qui nous séparent du scrutin est de sensibiliser toutes les couches et catégories socioprofessionnelles du Sénégal, notamment, les syndicats, marchands ambulants, etc. Des visites dans les quartiers, villages et autres lieux de rassemblement font partie du plan d’action à venir. Le site www.devoirderesistance.org, leur page Facebook et autres canaux de communication seront investis pour sensibiliser au maximum. Le Manifeste de ‘Devoir de résistance’ est distribué. Ce texte en français sera traduit en Wolof et en Sérère pour toucher le plus grand nombre.
Fatou K. SENE