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Des sites célèbres menacés par le climat

Jeudi 10 Décembre 2015

Des sites naturels et culturels célèbres sont de plus en plus menacés par les changements climatiques. De la Grande Barrière de corail en passant par la ville de Venise, le climat pourrait bientôt altérer plusieurs lieux mythiques.


En Août 2015, la Montée des Eaux detruit pluisieurs maisons à Guet-Ndar, Saint-Louis. Crédit photo: NdarInfo.com
En Août 2015, la Montée des Eaux detruit pluisieurs maisons à Guet-Ndar, Saint-Louis. Crédit photo: NdarInfo.com
La plupart de ces lieux subissent déjà les impacts du dérèglement climatique qui sont, la plupart du temps, renforcés par d'autres causes.

La Grande Barrière de corail menacée

Le réchauffement climatique est considéré comme l'un des principaux dangers pesant sur la Grande Barrière de corail, qui s'étend sur 2300 kilomètres le long de la côte nord-est de l'Australie et abrite des milliers d'espèces de poissons et autres organismes.

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort.

« Si la situation continue de s'aggraver, la Grande Barrière de corail va subir un blanchissement généralisé, avec la mortalité que cela entraîne », selon le directeur de l'institut du changement global de l'Université du Queensland, Ove Heogh-Guldberg.

Les glaces sous l'effet de la chaleur

En France, le plus grand glacier du mont Blanc a perdu un peu plus de trois mètres depuis octobre 2014. C'est trois fois plus qu'une année ordinaire, selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble.

Ce géant de 32 kilomètres carrés, surnommé la mer de Glace, perd en moyenne un mètre d'épaisseur par année en raison de l'effet du réchauffement.

« En prenant un scénario climatique moyen, les glaciers qui culminent en dessous de 3500 mètres devraient disparaître avant 2100 », explique Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement.

Ainsi, tous les plus hauts sommets sont touchés. En Afrique, le Kilimandjaro, qui surplombe l'Afrique avec ses 5895 mètres, a perdu 80 % de la surface de ses glaciers au cours du siècle dernier.

Les glaces qui perdurent depuis 10 000 ans fondent en raison de « l'effet combiné du changement climatique et de la modification des traditions locales, dont les changements de l'occupation des sols », selon l'UNESCO.

Le Kilimandjaro surplombe l'Afrique avec ses 5895 m.  Photo :  Goran Tomasevic / Reuters
Le Kilimandjaro surplombe l'Afrique avec ses 5895 m. Photo : Goran Tomasevic / Reuters
Depuis deux ans, les autorités péruviennes surveillent aussi le Machu Picchu.

Elles sont plus particulièrement attentives au glacier andin Salcantaye, qui est en train de fondre.

La fonte pourrait modifier l'approvisionnement en eau et avoir des conséquences sur les espèces animales et végétales autour des ruines, dont la plupart sont menacées d'extinction, selon le service national météorologique et hydrologique du Pérou.

D'un autre côté, la sécheresse entraînée par le réchauffement risque de provoquer des feux de forêt. Parallèlement, de fortes pluies causées par le dérèglement climatique pourraient provoquer des avalanches et des inondations qui risqueraient fort bien d'endommager le Machu Picchu, selon plusieurs experts.

Au Japon, c'est la fonte du pergélisol qui inquiète. Sur le mont Fuji, culminant à 3776 mètres, celui-ci remonte.

Autrefois observé à 3200 mètres, il y a une trentaine d'années, il se retrouve maintenant autour de 3500 à 3700 mètres, selon une étude menée durant plusieurs années par le professeur Takehiro Masuza parue en 2011.

L'eau qui engloutit

Pour sa part, la ville de Venise s'enfonce naturellement dans l'eau de 10 centimètres par siècle en raison de la montée des eaux « due à la progression du delta et à la compression des sédiments », selon l'UNESCO.

Au 20e siècle, elle a toutefois perdu quelque 10 centimètres supplémentaires aussi à cause d'activités humaines, telles que le prélèvement de l'eau dans la nappe phréatique.

Évidemment, le réchauffement décuple ces effets. Il « conduit à une augmentation nette du niveau de la mer à Venise », note l'UNESCO.

Des scénarios de changements climatiques modérés ont démontré que « l'affaissement net de Venise pourrait atteindre 54 centimètres d'ici 2100 » et « si rien n'est fait, elle pourrait être inondée quotidiennement », rapporte l'UNESCO.

La montée des eaux menace aussi Saint Louis, au Sénégal, la première ville fondée par des Français en Afrique subsaharienne. La cité, qui date de 1659 et qui compte près de 120 000 habitants, sera lourdement touchée par la hausse du niveau de l'océan et du fleuve Sénégal.

Ces bouleversements « sont en partie liés aux changements climatiques », mais les conséquences en ont été aggravées par les populations qui ont mal aménagé leur habitat sur des zones inondables, selon un géologue spécialiste de la lutte contre l'érosion côtière, Pape Goumbo Lo.

NDARINFO ET RADIO CANADA


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1.Posté par taalibe le 12/12/2015 15:31
wakh leene ko serigne yi

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