Des Dakarois déplorent les conditions d’apprentissage et de vie des talibés, estimant que ces élèves des écoles coraniques sont abandonnés à la rue alors qu’ils étaient partis étudier le Coran et l’islam.
Mansour Cissé, un chef religieux rencontré au centre-ville de Daka par l’APS, à l’occasion de la 9-ème édition de la Journée nationale du talibé célébrée jeudi, souhaite que ‘’les talibés soient célébrés tout au long de l’année’’. ‘’On ne devait pas leur dédier une seule journée de l’année. Ils souffrent beaucoup : ça se lit sur leur visage, dans leurs comportements, etc.’’, commente-t-il.
‘’Les talibés ne sont pas traités comme ils devaient l’être’’, ajoute M. Cissé, surpris d’apprendre que la Journée nationale du talibé est célébrée le jeudi.
Mansour Cissé, un ancien talibé, garde des souvenirs de cette condition : ‘’Quand nous étions talibés, nous ne passions pas plus d’une heure à mendier dans la rue. L’essentiel du temps était consacré aux études.’’ ‘’Maintenant, ils ne sont pas nombreux les talibés qui peuvent réciter correctement et entièrement un verset du Coran. Quand ils passent devant mon domicile, je leur pose des questions sur le Coran, ils ne donnent pas les bonnes réponses’’, explique M. Cissé.
Amadou Fall, un chauffeur de taxi, est d’avis qu’‘’on devait […] bien s’occuper des talibés, sinon ils ne s’en sortiront pas.’’
‘’Les talibés doivent passer beaucoup de temps à apprendre le Coran avant d’aller demander de l’aumône pour quelques heures seulement. Ils passent presque tout leur temps dans la rue. Certains y passent la nuit. Il faut que l’on mette fin à cela’’, soutient-il.
Modou Fall rappelle ce que cela signifie être talibé : ‘’Il (un talibé) est confié à un marabout par ses parents pour apprendre le Coran. Il va travailler pour lui-même, tout en étudiant. Le marabout lui apprendra les vertus du travail et, après les études, lui donne sa bénédiction.’’
‘’Après le service rendu au marabout jusqu’à un certain âge, le talibé doit mettre en valeur ce qu’il a appris, aider ses parents et fonder une famille’’, explique M. Fall, qui se présente comme un ancien talibé.
Le Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARRER) a été mis en place en 2007 au Sénégal, sous l’égide du gouvernement, sans que cesse le phénomène des enfants talibés errant dans les rues à longueur de journée, à Dakar et dans plusieurs villes du pays.
Quelque 7.600 enfants traînent dans les rues de Dakar, faisait savoir le PARRER en février 2010. Elle déclarait vouloir les intégrer dans le système éducatif conventionnel, inscrire dans des écoles coraniques ou retourner à leur famille.
Selon l’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), quelque 100 mille enfants mendiants appelés ’’talibés’’ circulaient dans les rues du Sénégal en 2009-2010.
APS
Mansour Cissé, un chef religieux rencontré au centre-ville de Daka par l’APS, à l’occasion de la 9-ème édition de la Journée nationale du talibé célébrée jeudi, souhaite que ‘’les talibés soient célébrés tout au long de l’année’’. ‘’On ne devait pas leur dédier une seule journée de l’année. Ils souffrent beaucoup : ça se lit sur leur visage, dans leurs comportements, etc.’’, commente-t-il.
‘’Les talibés ne sont pas traités comme ils devaient l’être’’, ajoute M. Cissé, surpris d’apprendre que la Journée nationale du talibé est célébrée le jeudi.
Mansour Cissé, un ancien talibé, garde des souvenirs de cette condition : ‘’Quand nous étions talibés, nous ne passions pas plus d’une heure à mendier dans la rue. L’essentiel du temps était consacré aux études.’’ ‘’Maintenant, ils ne sont pas nombreux les talibés qui peuvent réciter correctement et entièrement un verset du Coran. Quand ils passent devant mon domicile, je leur pose des questions sur le Coran, ils ne donnent pas les bonnes réponses’’, explique M. Cissé.
Amadou Fall, un chauffeur de taxi, est d’avis qu’‘’on devait […] bien s’occuper des talibés, sinon ils ne s’en sortiront pas.’’
‘’Les talibés doivent passer beaucoup de temps à apprendre le Coran avant d’aller demander de l’aumône pour quelques heures seulement. Ils passent presque tout leur temps dans la rue. Certains y passent la nuit. Il faut que l’on mette fin à cela’’, soutient-il.
Modou Fall rappelle ce que cela signifie être talibé : ‘’Il (un talibé) est confié à un marabout par ses parents pour apprendre le Coran. Il va travailler pour lui-même, tout en étudiant. Le marabout lui apprendra les vertus du travail et, après les études, lui donne sa bénédiction.’’
‘’Après le service rendu au marabout jusqu’à un certain âge, le talibé doit mettre en valeur ce qu’il a appris, aider ses parents et fonder une famille’’, explique M. Fall, qui se présente comme un ancien talibé.
Le Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARRER) a été mis en place en 2007 au Sénégal, sous l’égide du gouvernement, sans que cesse le phénomène des enfants talibés errant dans les rues à longueur de journée, à Dakar et dans plusieurs villes du pays.
Quelque 7.600 enfants traînent dans les rues de Dakar, faisait savoir le PARRER en février 2010. Elle déclarait vouloir les intégrer dans le système éducatif conventionnel, inscrire dans des écoles coraniques ou retourner à leur famille.
Selon l’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), quelque 100 mille enfants mendiants appelés ’’talibés’’ circulaient dans les rues du Sénégal en 2009-2010.
APS