C'est au cours d'un référendum organisé par la puissance colonial française que les Guinéens ont dit « non » à la proposition du général de Gaulle de se maintenir dans une association politique avec Paris.
Le vote du 28-Septembre visait en fait à adopter la Ve Constitution, qui prévoyait la création de la Communauté française, regroupant la France et son empire colonial, en remplacement de l'Union française.
Ce refus d'il y a 60 ans constitue un moment fondateur pour la République de Guinée, puisqu'il a permis aux Guinéens de devenir la première colonie africaine française à recouvrer son indépendance dès 1958.
C'est ce qui fait du 28 septembre une date historique non seulement pour Conakry, mais aussi pour toute l’Afrique : deux ans avant, les Guinéens ont ouvert ce jour-là la voie aux indépendances en Afrique noire francophone.
De fait, le « non » du 28-Septembre a été suivi de près par les populations des pays voisins. Commenté, envié, il a fait naître un immense espoir chez les intellectuels qui animaient le débat sur les indépendances.
Tandis que Conakry accédait officiellement à l'indépendance, le 2 octobre de la même année, dans d'autres pays, les gens ont dit « oui » au projet d'une Communauté franco-africaine. Sous pression ou par choix.
Ibrahima Kassory Fofana est aujourd'hui Premier ministre de la Guinée. Il avait 5 ans au moment du référendum, mais cet évènement fondateur constitue pour lui comme pour beaucoup le socle de son éducation politique.
« Ce qui m’a marqué à cette époque, confie-t-il, c'est cette culture du nationalisme. C’est à cette période que la Guinée, par réaction et à cause de la bipolarisation du monde, s’est tournée vers l’est avec une nouvelle expérience. »
A ses yeux, les dirigeants de l'époque « n’étaient pas en mesure d'obtenir de bons résultats économiques ». « Qu’est-ce qui restait aux dirigeants de l’époque ? C’est tirer sur la ficelle du nationalisme », dit-il.
RFI
Le vote du 28-Septembre visait en fait à adopter la Ve Constitution, qui prévoyait la création de la Communauté française, regroupant la France et son empire colonial, en remplacement de l'Union française.
Ce refus d'il y a 60 ans constitue un moment fondateur pour la République de Guinée, puisqu'il a permis aux Guinéens de devenir la première colonie africaine française à recouvrer son indépendance dès 1958.
C'est ce qui fait du 28 septembre une date historique non seulement pour Conakry, mais aussi pour toute l’Afrique : deux ans avant, les Guinéens ont ouvert ce jour-là la voie aux indépendances en Afrique noire francophone.
De fait, le « non » du 28-Septembre a été suivi de près par les populations des pays voisins. Commenté, envié, il a fait naître un immense espoir chez les intellectuels qui animaient le débat sur les indépendances.
Tandis que Conakry accédait officiellement à l'indépendance, le 2 octobre de la même année, dans d'autres pays, les gens ont dit « oui » au projet d'une Communauté franco-africaine. Sous pression ou par choix.
Ibrahima Kassory Fofana est aujourd'hui Premier ministre de la Guinée. Il avait 5 ans au moment du référendum, mais cet évènement fondateur constitue pour lui comme pour beaucoup le socle de son éducation politique.
« Ce qui m’a marqué à cette époque, confie-t-il, c'est cette culture du nationalisme. C’est à cette période que la Guinée, par réaction et à cause de la bipolarisation du monde, s’est tournée vers l’est avec une nouvelle expérience. »
A ses yeux, les dirigeants de l'époque « n’étaient pas en mesure d'obtenir de bons résultats économiques ». « Qu’est-ce qui restait aux dirigeants de l’époque ? C’est tirer sur la ficelle du nationalisme », dit-il.
RFI