Le professeur Mamoussé Diagne a soulevé hier l’importance des dictons et proverbes dans la tradition orale qui pour lui sont des mécanismes pédagogiques pouvant permettre de véhiculer avec subtilité les valeurs d’une civilisation.
Le philosophe qui animait une conférence en wolof autour du thème "Wuré, wax ak waxtan" a insisté sur la dimension universelle du savoir en démontrant les similitudes entre les adages wolofs et ceux de la civilisation gréco-romaine.
Ce point de convergence des connaissances humaines favorise l’échange et le dialogue entre les peuples, ‘’ une manière de se donner rendez-vous vers l’avenir’’, note l’auteur de la critique de la raison orale.
Pour Mamoussé, l’ancrage à la tradition orale est un vecteur de développement. Le respect de l’identité propre, la confiance en soi peut permettre d’atteindre l’émergence économique, dit-il en prenant l’exemple des pays émergents ‘’la Chine, l’Inde ou le Brésil).
‘’Nous avons une double mémoire et deux cerveaux. Notre savoir doit être combiné avec les réalités de l’extérieur’’, explique t-il.
En outre, il a demandé à ce que les langues nationales trouvent leur place dans le système éducatif. ‘’La langue est un instrument de domination’’ laisse entendre le professeur Diagne qui ajoute qu’''il ne faut pas avoir une vision folklorique de la langue. Il ne faut pas la parler pour la parler’’.
L’acculturation passe selon lui par l'enfermement sur soi dans un contexte marqué par le développement des Tics qui éloignent de plus en plus la jeune génération du beau monde de l’oralité.
Le recteur Gueye a félicité l’UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication(Crac) pour cette initiative. ‘’C’est la seconde fois seulement qu’une conférence en langue wolof est donnée dans notre université. De plus par une sommité de la trempe de Mamousse.’’, déclare M. Gueye.
‘’Ce choix linguistique est de grande portée. Nos langues nationales sont porteuses de savoir et à ce titre, elles ont droit de citer dans nos universités comme moyens de transmission de savoir.’’
M. Gueye a précisé que l’enseignement de la tradition africaine est une réalité à l’UGB. A en croire le recteur, ‘’dans la section Langues et Culture Africaines(Lca) de l’Ufr Crac, on enseigne déjà le wolof, le peul, le haoussa et bientôt le swahili. On y enseigne aussi les civilisations produite dans ses langues’’.
Mamoussé Diagne, agrégé de philosophie, docteur d'Etat est professeur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son ouvrage, "Critique de la raison orale" est suivi d'un deuxième volume intitulé "De la philosophie et des philosophes en Afrique noire". Il a participé à la rédaction du livre "L'Afrique répond à Sarkozy".
Cheikh Saad Bou SEYE
Le philosophe qui animait une conférence en wolof autour du thème "Wuré, wax ak waxtan" a insisté sur la dimension universelle du savoir en démontrant les similitudes entre les adages wolofs et ceux de la civilisation gréco-romaine.
Ce point de convergence des connaissances humaines favorise l’échange et le dialogue entre les peuples, ‘’ une manière de se donner rendez-vous vers l’avenir’’, note l’auteur de la critique de la raison orale.
Pour Mamoussé, l’ancrage à la tradition orale est un vecteur de développement. Le respect de l’identité propre, la confiance en soi peut permettre d’atteindre l’émergence économique, dit-il en prenant l’exemple des pays émergents ‘’la Chine, l’Inde ou le Brésil).
‘’Nous avons une double mémoire et deux cerveaux. Notre savoir doit être combiné avec les réalités de l’extérieur’’, explique t-il.
En outre, il a demandé à ce que les langues nationales trouvent leur place dans le système éducatif. ‘’La langue est un instrument de domination’’ laisse entendre le professeur Diagne qui ajoute qu’''il ne faut pas avoir une vision folklorique de la langue. Il ne faut pas la parler pour la parler’’.
L’acculturation passe selon lui par l'enfermement sur soi dans un contexte marqué par le développement des Tics qui éloignent de plus en plus la jeune génération du beau monde de l’oralité.
Le recteur Gueye a félicité l’UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication(Crac) pour cette initiative. ‘’C’est la seconde fois seulement qu’une conférence en langue wolof est donnée dans notre université. De plus par une sommité de la trempe de Mamousse.’’, déclare M. Gueye.
‘’Ce choix linguistique est de grande portée. Nos langues nationales sont porteuses de savoir et à ce titre, elles ont droit de citer dans nos universités comme moyens de transmission de savoir.’’
M. Gueye a précisé que l’enseignement de la tradition africaine est une réalité à l’UGB. A en croire le recteur, ‘’dans la section Langues et Culture Africaines(Lca) de l’Ufr Crac, on enseigne déjà le wolof, le peul, le haoussa et bientôt le swahili. On y enseigne aussi les civilisations produite dans ses langues’’.
Mamoussé Diagne, agrégé de philosophie, docteur d'Etat est professeur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son ouvrage, "Critique de la raison orale" est suivi d'un deuxième volume intitulé "De la philosophie et des philosophes en Afrique noire". Il a participé à la rédaction du livre "L'Afrique répond à Sarkozy".
Cheikh Saad Bou SEYE