La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En conséquence, la pirogue reste l’unique moyen de transport permettant aux habitants de cette localité de se déplacer.
A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.
Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.
Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.
D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.
”Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue”, explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.
Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite”.
Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.
Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.
Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.
Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.
”C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter”, explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.
Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.
Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.
Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.
Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.
”On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore”, explique, dépitée, une lycéenne.
Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village”.
En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.
Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 9,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.
APS
A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.
Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.
Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.
D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.
”Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue”, explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.
Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite”.
Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.
Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.
Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.
Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.
”C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter”, explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.
Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.
Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.
Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.
Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.
”On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore”, explique, dépitée, une lycéenne.
Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village”.
En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.
Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 9,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.
APS