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Crise économique à Saint-Louis: Entre flambée des prix et rareté des produits

Vendredi 6 Avril 2012

Crise économique à Saint-Louis: Entre flambée des prix et rareté des produits
Le panier de la ménagère est actuellement très éprouvé, dans la capitale du nord, avec la flambée des prix constatée depuis plusieurs mois déjà. Des familles arrivent difficilement à assurer les trois repas quotidiens. Les maigres recettes ne peuvent plus supporter les incessantes flambées de prix. Cette situation est durement ressentie par les femmes dont le panier est troué. Elles se rabattent sur les autres plats. Les vendeurs de bouillie se frottent les mains alors que le goût du plat local « ceebu jën Penda Mbaye » perd sa saveur d'antan. D’où l’attente des Saint-Louisiens sur la concrétisation des promesses du président Macky Sall concernant la diminution des denrées de premières nécessité. Les moments sont présentement très durs pour les populations de la cité de Mame Coumba Bang. La hausse des prix se fait ressentir. Dans les différents marchés de la ville, le constat est le même. Partout, ce sont des lamentations en provenance des clients. Malgré leur attitude, les commerçants continuent leur vente et n’attendent pas que leurs marchandises se terminent pour appliquer les nouveaux tarifs.

Situation ressentie par les ménagères

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour les femmes qui vont au marché. La hausse des prix des denrées de première nécessité inattendue avec le régime sortant est durement ressentie par les mères de famille. Certaines soutiennent que tout est devenu cher. « Des produits qui ornaient notre petit déjeuner ont été retirés de la table. Il n'y a pas de beurre, ni de chocolat encore moins de confiture ou de mayonnaise. On n'a même plus besoin du lait dont le prix est excessivement cher. On se rabat chez le café Touba que l'on prépare plus facilement ou le kinkéliba », a déclaré Mme Fatou Thiam.

Cette ménagère rappelle que les moments sont devenus durs alors que les moyens sont modiques. Malgré tout, elle signale que des efforts sont fournis pour permettre aux enfants de manger convenablement. Une autre femme rencontrée au marché Teindjiguène de Sor embouche la même trompette. Sophie Kane, assistante de direction, soutient que les coûts de la vie augmentent et les salaires ne suivent pas. Selon elle, les responsables des famille ne peuvent pas augmenter la dépense quotidienne quelle que soit la hausse des prix concédés dans les produits.

« Nous sommes obligées de débourser pour accompagner nos maris. Nous ne savons plus quoi faire. Il faut le dire, le coût de la vie est très cher. Les denrées nécessaires ont connu une flambée vertigineuse. A ce rythme, nos maris risquent de se retrouver sans toit », pense-t-elle. Une chose demeure sûre, le panier de la ménagère est très éprouvé avec le pouvoir d'achat qui ne cesse de diminuer. Il se répercute sur le plat local.

Le goût de « ceebu jën Penda Mbaye » s'effiloche

Le « ceebu jën Penda Mbaye » qui faisait la fierté des « domou ndar » perd sa saveur. Ce goût tant auréolé à travers la ville, au Sénégal et au delà même de nos frontières, s'effiloche. « Il n'y a plus de gros poissons. Ils sont devenus rares. Les condiments qui devaient l'accompagner sont devenus chers et introuvables. Il est difficile de préparer un bon repas sans débourser le triple ou le quadruple de ce que l'on dépensait », a martelé Awa Bodian. La quarantaine révolue, elle signale que chaque jour, le plat perd sa saveur malgré les efforts déployés. « L'huile, le riz, les légumes, le poisson, tout est devenu cher », dira-t-elle.

La situation de Saint Louis s'empire avec la pauvreté qui secoue la ville. Beaucoup de riverains interpellent le nouveau Chef de l'Etat à diminuer les choses. Ils saluent l’initiative qu’il a prise pour diminuer le train de vie des populations en attendant son application. En tout cas, à Ndar, très peu de familles arrivent à assurer les trois repas quotidiens. Le déjeuner est devenu obligatoire. Seuls les plus jeunes bénéficient des trois repas alors que les plus grands se débrouillent pour compenser ce gap. Ainsi, ce sont les vendeurs de bouillie, de riz et autres plats culinaires qui se frottent les mains.

Ils sont envahis dès la tombée de la nuit par les consommateurs. « Les choses marchent très bien. Nous réalisons d'importants bénéfices tous les jours. Mais il faut dire que le mil coûte aussi cher. N'empêche, on s'en sort quand même », révèle la vendeuse Ramatoulaye Seck. Si la flambée des prix est ressentie par le panier de la ménagère, il faut dire que d'autres se frottent les mains et souhaitent que cette situation perdure pour accueillir davantage de clients. Reste à attendre l’application des promesses électorales faites par le successeur d’Abdoulaye Wade qui a fort à faire.
Mamadou SY


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1.Posté par clemence le 11/04/2012 12:42
N'en déplaise aux euro optimistes naïfs , la crise espagnole vient de montrer le bout de son taux obligataire .
Alors que l'ensemble des médias officiels entonnent en coeur que la crise de la zone euro est derrière nous, les "huiles" de l'euroland sont en train de déchanter.

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