Alassane Mbaye alias Coriace
Dans les années 70-80, un saint-louisien basé à Kaolack marquait de ses empreintes la lutte sénégalaise. ‘’Coriace jigeenu biir duko dug‘’ (Coriace, une femme enceinte ne l’attaque pas), ‘’Coriace, ndiol mouko dougg damm déé‘’ (le longiligne qui l’attaque, s’écrase et meurt).
Tel étaient entre autres, les slogans que chantonnaient les supporters d’Alassane Mbaye, un des plus grands lutteurs qu’avait connu Kaolack
Son nom a fait fureur vers les années 70-80 à Kaolack où il était le lutteur le plus célèbre. Le sobriquet de ‘’Coriace’’ lui est venu de sa corpulence et de sa puissance qui l’ont aidé à régner dans l’arène à une période où cette discipline n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui : un gagne-pain.
Né en 1946 à la rue Blanchot, Coriace confie : ‘’j’aimais ce sport mais mes parents me l’interdisaient et quand j’ai eu la chance d’aller à Kaolack je n’ai pas hésité’’. Il avait suivi à Kaolack un grand-frère fonctionnaire pour se livrer à son activité favorite qu’aucun de ses parents n’autorisait à Saint-Louis.
A Kaolack, Coriace effectue sa première sortie dans un mbapatt (séance de lutte nocturne) organisé par Yakham Seck, la mère de l’artiste Pape Ndiaye Thiopet. ‘’Ce jour-là, j’ai eu à remporter tous mes combats’’, se souvient le lutteur.
Coriace, qui comptait plus sur ses activités de boucher pour mener sa vie, reconnaît avoir adopté la lutte plus par passion que pour autre chose. ‘’La lutte était pour moi avant tout une passion et peu importait l’argent qu’on me payait’’, souligne l’oncle du chanteur Doudou Seck.
Il remporte d’autres mbapatt et se lance dans l’arène pour quelques combats préliminaires qui vont lui ouvrir les voies d’une carrière somptueuse. De fil en aiguille le lutter tisse sa toile de star grâce à ses élégance de ses “bakk‘’ qui déchainaient les foules et les femmes.
Il affrontera tous ceux qui tentaient de se mesurer à lui disputa une centaine de combats en raison parfois de deux voire trois fois dans la semaine à travers Kaolack et ses environs. Coriace terrassait tout sur son passage : Yacou Sarr, Boy Bankhass, Boy Gandiol, Mamadi Thior, etc.
Mbaye guide Guèye de Fass avec qui partageait avec l’ex-tigre de Fass des similitudes dans le port de sabador, les touss (entrée dans l’arène) étaient séduit par la témérité du saint-louisien. Il l’invita plusieurs à rejoindre Dakar mais il Coriace refusa et forma son propre écurie à Kaolack.
De cette écurie sortira plusieurs grands lutteurs dont le Portugais Georges Marcel aujourd’hui décédé et Alioune Ndiaye ‘’médaille d’or’’ qui ont suivi les pas de Coriace en s’installant à Kaolack.
Aujourd’hui, Coriace établi à Dakar ne vient à Saint-Louis que pour la célébration du Magal des 2 Rakkas ou pour des cérémonies familiales. Il ne regarde même plus les combats à la télévision et s’attèle à mener paisiblement sa retraite.
Cheikh Saad Bou SEYE
Tel étaient entre autres, les slogans que chantonnaient les supporters d’Alassane Mbaye, un des plus grands lutteurs qu’avait connu Kaolack
Son nom a fait fureur vers les années 70-80 à Kaolack où il était le lutteur le plus célèbre. Le sobriquet de ‘’Coriace’’ lui est venu de sa corpulence et de sa puissance qui l’ont aidé à régner dans l’arène à une période où cette discipline n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui : un gagne-pain.
Né en 1946 à la rue Blanchot, Coriace confie : ‘’j’aimais ce sport mais mes parents me l’interdisaient et quand j’ai eu la chance d’aller à Kaolack je n’ai pas hésité’’. Il avait suivi à Kaolack un grand-frère fonctionnaire pour se livrer à son activité favorite qu’aucun de ses parents n’autorisait à Saint-Louis.
A Kaolack, Coriace effectue sa première sortie dans un mbapatt (séance de lutte nocturne) organisé par Yakham Seck, la mère de l’artiste Pape Ndiaye Thiopet. ‘’Ce jour-là, j’ai eu à remporter tous mes combats’’, se souvient le lutteur.
Coriace, qui comptait plus sur ses activités de boucher pour mener sa vie, reconnaît avoir adopté la lutte plus par passion que pour autre chose. ‘’La lutte était pour moi avant tout une passion et peu importait l’argent qu’on me payait’’, souligne l’oncle du chanteur Doudou Seck.
Il remporte d’autres mbapatt et se lance dans l’arène pour quelques combats préliminaires qui vont lui ouvrir les voies d’une carrière somptueuse. De fil en aiguille le lutter tisse sa toile de star grâce à ses élégance de ses “bakk‘’ qui déchainaient les foules et les femmes.
Il affrontera tous ceux qui tentaient de se mesurer à lui disputa une centaine de combats en raison parfois de deux voire trois fois dans la semaine à travers Kaolack et ses environs. Coriace terrassait tout sur son passage : Yacou Sarr, Boy Bankhass, Boy Gandiol, Mamadi Thior, etc.
Mbaye guide Guèye de Fass avec qui partageait avec l’ex-tigre de Fass des similitudes dans le port de sabador, les touss (entrée dans l’arène) étaient séduit par la témérité du saint-louisien. Il l’invita plusieurs à rejoindre Dakar mais il Coriace refusa et forma son propre écurie à Kaolack.
De cette écurie sortira plusieurs grands lutteurs dont le Portugais Georges Marcel aujourd’hui décédé et Alioune Ndiaye ‘’médaille d’or’’ qui ont suivi les pas de Coriace en s’installant à Kaolack.
Aujourd’hui, Coriace établi à Dakar ne vient à Saint-Louis que pour la célébration du Magal des 2 Rakkas ou pour des cérémonies familiales. Il ne regarde même plus les combats à la télévision et s’attèle à mener paisiblement sa retraite.
Cheikh Saad Bou SEYE