Avec plus de 200 milliards de Fcfa injectés, chaque année, dans l'importation du riz, le Sénégal est loin de trouver une solution à son problème d'autosuffisance en ce qui concerne cette denrée. Pourtant, de l'avis de certains experts, celle-ci est à portée de main. Macoumba Diouf, directeur de l'Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), pense que le pays peut réussir ce pari à court terme.
Participant samedi 28 juillet à un forum sur l'agro-business au Sénégal, M. Diouf a souligné que le Sénégal dispose d'un climat qui lui permet de faire du riz au moins pour deux campagnes : en hivernage et en contre-saison chaude. Et bientôt, peut-être même trois, dira-t-il, puisque l'Isra est en train de faire des variétés qui résistent au froid. «L'autosuffisance en riz est à portée de main pour le Sénégal. Nous sommes dans l'excellence en termes de productivité», souligne le directeur de l'Isra. Qui déclare que le Sénégal a, maintenant, une production de riz supérieure à celle de la Thaïlande, son principal fournisseur en riz et qui n'exporte plus que 4 % de sa production. «Nous sommes plus performants que la Thaïlande en termes de rendements en riz. Car, nous sommes à des pics de 10 à 12 tonnes à l'hectare dans la vallée du fleuve Sénégal. En Thaïlande, la moyenne tourne autour de 4 à 4,5 tonnes à l'hectare», a-t-il soutenu.
Estimant que la recherche a les ingrédients du développement de l'agro-business au Sénégal, le directeur de l’Isra note qu'en termes de potentiel, on peut atteindre l'autosuffisance. Pour y arriver, il préconise d'augmenter les emblavures, c'est-à-dire les aménagements en riz qui sont l'investissement de départ le plus coûteux. Il soutient, en effet, que le pays dispose d'un potentiel de 240 mille hectares, alors que seuls 100 mille hectares sont jusqu'ici emblavés.
La qualité des variétés de riz est déjà au rendez-vous, selon M. Diouf. L'Isra a même homologué des variétés de riz parfumés depuis un an et demi pour lesquels il a donné les semences de pré-base aux semenciers de la vallée du fleuve Sénégal. «On ne peut plus nous parler de compétitivité du riz local. Nous avons des variétés qui répondent aux exigences de goût, culinaires ou organoleptiques du consommateur sénégalais», dit Macoumba Diouf. Il indique que l'Isra a également développé des variétés de riz pour l'agriculture pluviale avec des variétés de riz qu’on peut cultiver comme le mil ou l'arachide sur du sol Dior. «Il y a d'autres comme le Nerica, qui peuvent produire jusqu'à 2 tonnes à l'hectare en milieu paysan. Imaginez-vous à Kaolack, le producteur qui fait son arachide et son mil, faire son demi-hectare de riz et en récolter plus d'une tonne. C'est la meilleure façon de rendre les Sénégalais autosuffisants en riz», fait-il remarquer.
80% des exploitations agricoles sénégalaises étant petites, il pense que si on règle la question de l'autosuffisance au niveau de ses petites exploitations, on le règle globalement au niveau national. Parce que, dit-il, la production dans la zone rizicole pourra combler le reste dans le reste du pays.
Source:Walfadjri Quotidien
Participant samedi 28 juillet à un forum sur l'agro-business au Sénégal, M. Diouf a souligné que le Sénégal dispose d'un climat qui lui permet de faire du riz au moins pour deux campagnes : en hivernage et en contre-saison chaude. Et bientôt, peut-être même trois, dira-t-il, puisque l'Isra est en train de faire des variétés qui résistent au froid. «L'autosuffisance en riz est à portée de main pour le Sénégal. Nous sommes dans l'excellence en termes de productivité», souligne le directeur de l'Isra. Qui déclare que le Sénégal a, maintenant, une production de riz supérieure à celle de la Thaïlande, son principal fournisseur en riz et qui n'exporte plus que 4 % de sa production. «Nous sommes plus performants que la Thaïlande en termes de rendements en riz. Car, nous sommes à des pics de 10 à 12 tonnes à l'hectare dans la vallée du fleuve Sénégal. En Thaïlande, la moyenne tourne autour de 4 à 4,5 tonnes à l'hectare», a-t-il soutenu.
Estimant que la recherche a les ingrédients du développement de l'agro-business au Sénégal, le directeur de l’Isra note qu'en termes de potentiel, on peut atteindre l'autosuffisance. Pour y arriver, il préconise d'augmenter les emblavures, c'est-à-dire les aménagements en riz qui sont l'investissement de départ le plus coûteux. Il soutient, en effet, que le pays dispose d'un potentiel de 240 mille hectares, alors que seuls 100 mille hectares sont jusqu'ici emblavés.
La qualité des variétés de riz est déjà au rendez-vous, selon M. Diouf. L'Isra a même homologué des variétés de riz parfumés depuis un an et demi pour lesquels il a donné les semences de pré-base aux semenciers de la vallée du fleuve Sénégal. «On ne peut plus nous parler de compétitivité du riz local. Nous avons des variétés qui répondent aux exigences de goût, culinaires ou organoleptiques du consommateur sénégalais», dit Macoumba Diouf. Il indique que l'Isra a également développé des variétés de riz pour l'agriculture pluviale avec des variétés de riz qu’on peut cultiver comme le mil ou l'arachide sur du sol Dior. «Il y a d'autres comme le Nerica, qui peuvent produire jusqu'à 2 tonnes à l'hectare en milieu paysan. Imaginez-vous à Kaolack, le producteur qui fait son arachide et son mil, faire son demi-hectare de riz et en récolter plus d'une tonne. C'est la meilleure façon de rendre les Sénégalais autosuffisants en riz», fait-il remarquer.
80% des exploitations agricoles sénégalaises étant petites, il pense que si on règle la question de l'autosuffisance au niveau de ses petites exploitations, on le règle globalement au niveau national. Parce que, dit-il, la production dans la zone rizicole pourra combler le reste dans le reste du pays.
Source:Walfadjri Quotidien