Une ritournelle de campagne dont elle ne se répartit pas durant la grosse première heure d'une joute verbale que les deux journalistes, Nathalie Saint-Cricq et Christophe Jakubyszyn, peinent à maitriser. Dans l'ensemble, Marine Le Pen multiplie les amalgames au lieu de livrer les points de son programme, alors qu'Emmanuel Macron tente de rester technique, ayant par moment du mal à faire taire son interlocutrice en tombant dans le piège tendu par celle-ci.
Sur le volet terrorisme, Marine Le Pen s'est montrée plus loquace. Elle parle de déchéance de nationalité, de l'expulsion des fichiers S. "On doit retrouver des frontières nationales immédiatement pour lutter contre le terrorisme et expulser les étrangers fichés S, les étrangers liés au fondamentalisme islamiste", avance-t-elle en déplorant le laxisme du gouvernement précédent, dont faisait partie son adversaire.
"Ca ne sert à rien, à rien"
Emmanuel Macron a qualifié ces mesures de "poudre de perlimpinpin". "Depuis novembre 2015, nous avons rétabli des contrôles aux frontières et interpellé plus de 60 000 personne. Ce que vous proposez c'est de la poudre de perlimpinpin, la clef c'est de repérer les menaces, les terroristes ne passent pas les frontière en se signalant, nous avons besoin d'une plus grande coopération entre les Etats membres de l' UE, pouvoir sur des fichiers contrôler les potentiels terroristes qui circulent d'un territoire à l'autre et passent les frontières en se signalant, en prenant l'avion. Vous avez voté contre!".
"Ca ne sert à rien, à rien" assume Marine Le Pen de la même façon qu'elle justifie ne pas avoir voté les lois luttant contre le terrorisme du gouvernement de François Hollande. "Je l'assume totalement c'est du bidon total. Il s'agissait de surveiller tout le monde pour ne pas à avoir à surveiller ce dont nous savons qu'ils représentent un danger, les fichés S". Elle a ensuite accuse son opposant de complaisance avec l'islamisme.
"Vous n'avez pas de projet sur le sujet. Mais en plus, vous affichez une complaisance vis-à-vis du fondamentalisme islamique", a-t-elle asséné. "Il faut s'attaquer à la racine du mal; il faut expulser les prêcheurs de haine, s'attaquer aux associations qui vous soutiennent et arrêter les financements étrangers. Il faut éradiquer l'idéologie du fondamentalisme islamiste dans notre pays et vous ne le ferez pas car vous êtes soumis à eux", a ajouté Marine Le Pen.
"Le terrorisme, c'est la priorité des prochaines années, ce qui suppose de renforcer la police et d'agir avant que les attentats ne se produisent. Mais ce que vous proposez, comme la fermeture des frontières, c'est de la poudre de perlimpinpin. Les terroristes ne passent pas les frontières en se signalant", a rétorqué le candidat d'En marche! selon qui la candidate du FN "ne cesse de raconter des grosses bêtises".
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