Un énorme rugissement a saisi au coup de sifflet final dans le stade du 30-juin, déserté par les Egyptiens. Un rugissement à la hauteur de la portée historique de l'exploit réalisé par les Lions sénégalais, bien qu'ils soient les favoris pour le titre.
Raillé pour son absence de palmarès, le pays de plus de 15 millions d'habitants tient enfin une seconde chance d'inscrire son nom à la liste des grands d'Afrique, après son unique finale perdue en 2002.
Le sélectionneur Aliou Cissé, bras en l'air et genoux sur la pelouse à la fin du match, aura sa revanche: capitaine de l'équipe défaite il y a 17 ans, il sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu'il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015.
Eliminés aux tirs au but par le Cameroun en quarts en 2017, les Sénégalais ont cette fois montré un mental conforme à leurs grandes ambitions, en sortant vainqueurs d'un match à rebondissements.
- Deux penalties ratés -
Il leur a fallu se relever quand une main de Kalidou Koulibaly a provoqué un penalty pour les Tunisiens. Le gardien Alfred Gomis a arrêté le tir de Ferjani Sassi (75e).
Il leur a fallu se relever après que Henri Saivet s'est raté dans le même exercice face au gardien tunisien Mouez Hassen (80e), cinq minutes plus tard au terme d'une séquence folle, marquée aussi par un début de bagarre entre journalistes des deux camps en tribune de presse.
Il leur a fallu résister à trois minutes sous haute tension, quand l'arbitre Bamlak Tessema a consulté le VAR pour la première fois du tournoi, pour une main d'Idrissa Gueye (115e). Mais alors que Naïm Sliti était prêt pour tirer, l'arbitre éthiopien est revenu sur sa décision initiale d'accorder un penalty.
Comble de ce scénario fou, le héros sénégalais est tunisien: Dylan Bronn a libéré les Lions malgré lui, lors de la prolongation, en repoussant dans ses filets une balle très mal dégagée par son gardien (100e). Proche de l'action, Cheikhou Kouyaté a célébré le but en se ruant sur Cissé, comme le symbole d'une équipe à l'unisson derrière son coach qui connaît la route jusqu'à la finale.
Mais vendredi, ce sera bien à eux d'écrire leur propre légende, en réussissant ce qu'aucune équipe sénégalaise n'est parvenue à faire avant.
- 1-0, le tarif sénégalais -
La star de Liverpool Sadio Mané y tiendra un grand rôle, comme toujours quand le Sénégal joue. Un doublé Ligue des champions-CAN ferait de lui un sérieux candidat pour le Ballon d'or, pour peut-être succéder au Libérien George Weah, l'unique Africain à avoir reçu cette récompense en 1995.
Contre la Tunisie, il a été le plus dangereux, mais il a manqué de précision, à l'image de sa sélection qui aurait pu plier l'affaire dans le temps réglementaire. A la 38e, il était à deux doigts d'ouvrir le score, mais n'a pas pu redresser son tir dans la cage vide, après avoir dribblé Hassen.
Plus tôt, Youssouf Sabaly a trouvé la transversale sur une superbe frappe enroulée (26e).
Mais il est écrit que rien ne sera donné au Sénégal, malgré tout son talent. En phase finale, il gagne sur le même score de 1-0, que ce soit face à l'Ouganda en 8e, le Bénin en quarts et maintenant la Tunisie.
Forcément, les Aigles de Carthage garderont de ce scénario des regrets, d'autant qu'ils auront eu les occasions pour marquer en premier, par Taha Yassine Khenissi (46e), Sassi (47e), puis avec ce penalty manqué.
Face à son ancienne équipe, le coach Alain Giresse a opposé un groupe solide en défense, et insubmersible mentalement à la domination adverse. Mais à ce jeu-là, c'est Aliou Cissé, qui lui a succédé en 2015, qui s'est montré le plus fort. Le Sénégal est en finale, enfin!
© 2019 AFP
Raillé pour son absence de palmarès, le pays de plus de 15 millions d'habitants tient enfin une seconde chance d'inscrire son nom à la liste des grands d'Afrique, après son unique finale perdue en 2002.
Le sélectionneur Aliou Cissé, bras en l'air et genoux sur la pelouse à la fin du match, aura sa revanche: capitaine de l'équipe défaite il y a 17 ans, il sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu'il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015.
Eliminés aux tirs au but par le Cameroun en quarts en 2017, les Sénégalais ont cette fois montré un mental conforme à leurs grandes ambitions, en sortant vainqueurs d'un match à rebondissements.
- Deux penalties ratés -
Il leur a fallu se relever quand une main de Kalidou Koulibaly a provoqué un penalty pour les Tunisiens. Le gardien Alfred Gomis a arrêté le tir de Ferjani Sassi (75e).
Il leur a fallu se relever après que Henri Saivet s'est raté dans le même exercice face au gardien tunisien Mouez Hassen (80e), cinq minutes plus tard au terme d'une séquence folle, marquée aussi par un début de bagarre entre journalistes des deux camps en tribune de presse.
Il leur a fallu résister à trois minutes sous haute tension, quand l'arbitre Bamlak Tessema a consulté le VAR pour la première fois du tournoi, pour une main d'Idrissa Gueye (115e). Mais alors que Naïm Sliti était prêt pour tirer, l'arbitre éthiopien est revenu sur sa décision initiale d'accorder un penalty.
Comble de ce scénario fou, le héros sénégalais est tunisien: Dylan Bronn a libéré les Lions malgré lui, lors de la prolongation, en repoussant dans ses filets une balle très mal dégagée par son gardien (100e). Proche de l'action, Cheikhou Kouyaté a célébré le but en se ruant sur Cissé, comme le symbole d'une équipe à l'unisson derrière son coach qui connaît la route jusqu'à la finale.
Mais vendredi, ce sera bien à eux d'écrire leur propre légende, en réussissant ce qu'aucune équipe sénégalaise n'est parvenue à faire avant.
- 1-0, le tarif sénégalais -
La star de Liverpool Sadio Mané y tiendra un grand rôle, comme toujours quand le Sénégal joue. Un doublé Ligue des champions-CAN ferait de lui un sérieux candidat pour le Ballon d'or, pour peut-être succéder au Libérien George Weah, l'unique Africain à avoir reçu cette récompense en 1995.
Contre la Tunisie, il a été le plus dangereux, mais il a manqué de précision, à l'image de sa sélection qui aurait pu plier l'affaire dans le temps réglementaire. A la 38e, il était à deux doigts d'ouvrir le score, mais n'a pas pu redresser son tir dans la cage vide, après avoir dribblé Hassen.
Plus tôt, Youssouf Sabaly a trouvé la transversale sur une superbe frappe enroulée (26e).
Mais il est écrit que rien ne sera donné au Sénégal, malgré tout son talent. En phase finale, il gagne sur le même score de 1-0, que ce soit face à l'Ouganda en 8e, le Bénin en quarts et maintenant la Tunisie.
Forcément, les Aigles de Carthage garderont de ce scénario des regrets, d'autant qu'ils auront eu les occasions pour marquer en premier, par Taha Yassine Khenissi (46e), Sassi (47e), puis avec ce penalty manqué.
Face à son ancienne équipe, le coach Alain Giresse a opposé un groupe solide en défense, et insubmersible mentalement à la domination adverse. Mais à ce jeu-là, c'est Aliou Cissé, qui lui a succédé en 2015, qui s'est montré le plus fort. Le Sénégal est en finale, enfin!
© 2019 AFP