"Je ne pensais pas qu'aujourd'hui en allant m'amuser à la plage, je pouvais perdre la vie". Aissatou a eu de la chance, dimanche 13 mars. Accompagnée de son frère et son cousin, elle est installée sur un transat de la plage de Grand-Bassam, une ville côtière de la Côte d'Ivoire, très fréquentée le week-end, située à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Abidjan quand, vers 12h30, des tueurs très lourdement armés ont débarqué sur la plage de l'hôtel La Playa, voisin de l'Étoile du Sud. "Ils ont tiré, tiré et tiré sur des nageurs et des personnes allongées sur le sable", raconte à France 24 Issa, un hôtelier.
"Un tir tous les dix ou quinze secondes"
Également témoin de la scène, le prince Charles-Philippe d'Orléans, ancien officier de l'armée de terre française ayant servi en Côte d'Ivoire, raconte à Paris Match avoir vu "des blessés, des morts peut-être sur le sable". "À ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient.(...) Je n'ai pas entendu crier 'Allah u Akbar', ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu'ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum", a-t-il rapporté.
Assise un peu plus loin, Assiatou pense d'abord à un simple pétard. "Mais ensuite, on a entendu des tirs en série et vu des gens venir se réfugier dans notre hôtel, se souvient-elle. Ils criaient 'Fuyez ! Couchez-vous !' Ils étaient de plus en plus nombreux. L'un d'entre eux avait pris une balle dans la cuisse". La jeune fille a alors décidé de se mettre à l'abri dans l'hôtel La Playa. "Mais les assaillants suivaient les touristes et sont entrés dans l'hôtel, poursuit la jeune femme. On s'est cachés dans les cuisines".
Confusion sur le nombre d'assaillants
Les assaillants munis de Kalachnikovs ont ensuite avancé vers le restaurant. Alerté par les tirs et les gens qui couraient dans tous les sens, un des clients raconte à France 24 : "On était en train de manger, mais on ne savait pas ce qui se passait". En entendant les tirs se rapprocher, l'homme a décidé de quitter rapidement les lieux. "Vingt secondes plus tard, ils ont tué trois personnes derrière nous", ajoute-t-il, encore sous le choc.
Selon plusieurs témoins, les forces spéciales dépêchées d'Abidjan sont intervenues environ une demi-heure plus tard pour neutraliser les tueurs. "Cette attaque a été maîtrisée en trois quarts d'heure de temps grâce à nos forces de sécurité", a déclaré le chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattarra, une fois sur place. "Les forces spéciales ont mené des combats difficiles et réussi à neutraliser les six terroristes."
De son côté, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a revendiqué l'attaque dans la station balnéaire, ne parle que de trois "héros". Un témoin, Dramane Kima, qui a montré à Reuters une vidéo où l'on voit les corps de sept victimes, en a compté quatre.
Des grenades et des Kalachnikovs retrouvées
Des grenades et des chargeurs de Kalachnikov ont été retrouvés sur place, laissés par les terroristes. Le bilan fait état de 16 morts, dont 14 civils ainsi que deux agents des forces spéciales. Des ressortissants français, allemand, burkinabé, malien et camerounais figurent au nombre des victimes.
"Un tir tous les dix ou quinze secondes"
Également témoin de la scène, le prince Charles-Philippe d'Orléans, ancien officier de l'armée de terre française ayant servi en Côte d'Ivoire, raconte à Paris Match avoir vu "des blessés, des morts peut-être sur le sable". "À ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient.(...) Je n'ai pas entendu crier 'Allah u Akbar', ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu'ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum", a-t-il rapporté.
Assise un peu plus loin, Assiatou pense d'abord à un simple pétard. "Mais ensuite, on a entendu des tirs en série et vu des gens venir se réfugier dans notre hôtel, se souvient-elle. Ils criaient 'Fuyez ! Couchez-vous !' Ils étaient de plus en plus nombreux. L'un d'entre eux avait pris une balle dans la cuisse". La jeune fille a alors décidé de se mettre à l'abri dans l'hôtel La Playa. "Mais les assaillants suivaient les touristes et sont entrés dans l'hôtel, poursuit la jeune femme. On s'est cachés dans les cuisines".
Confusion sur le nombre d'assaillants
Les assaillants munis de Kalachnikovs ont ensuite avancé vers le restaurant. Alerté par les tirs et les gens qui couraient dans tous les sens, un des clients raconte à France 24 : "On était en train de manger, mais on ne savait pas ce qui se passait". En entendant les tirs se rapprocher, l'homme a décidé de quitter rapidement les lieux. "Vingt secondes plus tard, ils ont tué trois personnes derrière nous", ajoute-t-il, encore sous le choc.
Selon plusieurs témoins, les forces spéciales dépêchées d'Abidjan sont intervenues environ une demi-heure plus tard pour neutraliser les tueurs. "Cette attaque a été maîtrisée en trois quarts d'heure de temps grâce à nos forces de sécurité", a déclaré le chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattarra, une fois sur place. "Les forces spéciales ont mené des combats difficiles et réussi à neutraliser les six terroristes."
De son côté, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a revendiqué l'attaque dans la station balnéaire, ne parle que de trois "héros". Un témoin, Dramane Kima, qui a montré à Reuters une vidéo où l'on voit les corps de sept victimes, en a compté quatre.
Des grenades et des Kalachnikovs retrouvées
Des grenades et des chargeurs de Kalachnikov ont été retrouvés sur place, laissés par les terroristes. Le bilan fait état de 16 morts, dont 14 civils ainsi que deux agents des forces spéciales. Des ressortissants français, allemand, burkinabé, malien et camerounais figurent au nombre des victimes.