Leur visage s’affiche dans toutes les salles de cinéma de France, mais ils pourraient être bientôt expulsés du pays. Selon l’antenne locale du collectif Réseau éducation sans frontières (RESF) des Ardennes, quatre jeunes adultes qui ont participé au tournage du film « Tirailleurs » avec Omar Sy, en 2021, après avoir été choisis lors d’un casting, sont désormais sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette mesure administrative française, délivrée par la préfecture, a pour objectif d’expulser une personne qui n’est pas en règle du territoire.
Certains figurants ont ainsi reçu, depuis le tournage et avant la sortie du film en salles ce mercredi, notamment l’été dernier, cette OQTF. « Tragique ironie de l’histoire, et de l’Histoire : ceux, qui par leur participation au film avaient permis de rappeler l’ingratitude de la République française vis-à-vis de ceux qui ont dû combattre pour elle, sont aujourd’hui les victimes de ce qu’on peut considérer comme une autre forme d’ingratitude », dénonce RESF dans un communiqué signé du collectif ardennais pour la défense des jeunes majeurs étrangers.
Selon le collectif que Le Parisien a pu joindre, ces quatre jeunes adultes sont arrivés mineurs en France il y a entre trois et cinq ans. « Ils travaillaient (avant de recevoir leur OQTF), ont obtenu des diplômes lors de leur scolarisation en France, comme un CAP ou un bac pro en électricité, en peinture, en restauration. Ce sont des métiers en tension », poursuit cette membre, assurant que tous « soutenus par les patrons ardennais ».
« La participation à ce film ne peut entrer en ligne de compte »
Pour RESF, « ils se sont pliés à tout ce qui était nécessaire à leur intégration dans la société (dont la maîtrise du français) et à leur contribution à l’économie française, en réussissant leur parcours de formation ». C’est notamment pourquoi ils auraient fait appel de la décision des services de l’État.
« Malgré cela, les services de la préfecture des Ardennes ont considéré que ces jeunes n’avaient pas légitimité à rester en France et ont délivré ces OQTF, privant des entreprises de leur main-d’œuvre, dans un département démographiquement affaibli », écrit le communiqué. « D’autant plus qu’ils viennent de la même région d’Afrique que les tirailleurs et la famille d’Omar Sy », ajoute cette membre de RESF Ardennes.
Certains figurants ont ainsi reçu, depuis le tournage et avant la sortie du film en salles ce mercredi, notamment l’été dernier, cette OQTF. « Tragique ironie de l’histoire, et de l’Histoire : ceux, qui par leur participation au film avaient permis de rappeler l’ingratitude de la République française vis-à-vis de ceux qui ont dû combattre pour elle, sont aujourd’hui les victimes de ce qu’on peut considérer comme une autre forme d’ingratitude », dénonce RESF dans un communiqué signé du collectif ardennais pour la défense des jeunes majeurs étrangers.
Selon le collectif que Le Parisien a pu joindre, ces quatre jeunes adultes sont arrivés mineurs en France il y a entre trois et cinq ans. « Ils travaillaient (avant de recevoir leur OQTF), ont obtenu des diplômes lors de leur scolarisation en France, comme un CAP ou un bac pro en électricité, en peinture, en restauration. Ce sont des métiers en tension », poursuit cette membre, assurant que tous « soutenus par les patrons ardennais ».
« La participation à ce film ne peut entrer en ligne de compte »
Pour RESF, « ils se sont pliés à tout ce qui était nécessaire à leur intégration dans la société (dont la maîtrise du français) et à leur contribution à l’économie française, en réussissant leur parcours de formation ». C’est notamment pourquoi ils auraient fait appel de la décision des services de l’État.
« Malgré cela, les services de la préfecture des Ardennes ont considéré que ces jeunes n’avaient pas légitimité à rester en France et ont délivré ces OQTF, privant des entreprises de leur main-d’œuvre, dans un département démographiquement affaibli », écrit le communiqué. « D’autant plus qu’ils viennent de la même région d’Afrique que les tirailleurs et la famille d’Omar Sy », ajoute cette membre de RESF Ardennes.