Comment pousser les Sénégalais à consommer les produits locaux ? C’est à cette question que le rappeur Simon tente de répondre. Le patron du label 99 Records va lancer prochainement à Saint-Louis, le projet Savoir-faire local. Il est composé de 3 phases que sont l’habillement, l’immobilier et l’alimentaire. Pour la première phase, le rappeur a réalisé un clip vidéo. La séance de projection a eu lieu mercredi passé au village des arts de Soumbédioune.
«On cite tout le temps les Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia et Mandela et souvent en disant produisons ce que nous consommons. Au même moment nous portons des marques étrangères. C’est un fait qu’il faut corriger. C’est pourquoi je m’habille depuis 2 ans localement. Tout ce que je porte est fabriqué au Sénégal par des artisans», a expliqué Simon. Qui espère que le président de la République va donner l’exemple. En effet, pour la campagne Solo fi (s’habiller localement), le rappeur va saisir toutes les autorités étatiques pour qu’elles prêtent leur image à la cause. «On va lancer à Saint-Louis Solo fi. La campagne va être axée sur les babouches. Le Sénégal commande 4,5 millions de babouches chaque année. Cela fait 40 milliards Cfa. Arrêtons cet égoïsme. Cet argent pourrait revenir au Sénégal si nous nous tournons par exemple vers les artisans de Ngaye. Le mouvement Solo fi doit être l’affaire de tous. Je vais commencer par les ministres et les députés. On veut que le président de la République montre l’exemple en portant une paire de babouches fabriquée ici pour la tabaski», a souhaité le rappeur.
Revenant sur la pertinence de cette démarche, Simon a révélé que l’idée lui est venue quand il a reçu des sollicitations pour les mettre en contact avec les artisans. «Nos artisans peuvent faire des costumes très modernes, des chemises à l’occidental. Ils peuvent faire des tenues hip-hop et le plus important, ils sont champions dans les tenues traditionnelles. D’autres pays viennent commander au Sénégal pour les tenues africaines. Je me bats sur le plan politique depuis 99. On a commencé avec Diouf. Mais le combat direct reste le consommer local. En postant mes tenues made in Sénégal, j’ai reçu des appels venant de partout dans le monde pour commander. Je vois l’impact direct sur les artisans. Si chaque Sénégalais, ne serait-ce que 3 fois par semaine, porte un habit conçu par un artisan de sa commune, l’économie allait décoller. C’est pourquoi j’ai lancé ce projet», a-t-il détaillé.
Conscient que pour réussir, il devra charmer le consommateur qui a une nette préférence pour les produits de l’extérieur, le rappeur va mettre en place un site internet et une application mobile. Même une série télévisée est prévue pour jouer sur le subconscient du Sénégalais.
Après la campagne Solo fi, Simon va faire le tour des grandes institutions, des représentations étrangères, des entreprises pour les convaincre de changer leurs mobiliers de bureau en faveur des artisans locaux. Il va ensuite s’attaquer à ce qu’il y a dans nos assiettes. Le Covid-19 a rappelé la necessité et l’urgence d’être autonome sur tous les plans.
LE QUOTIDIEN
«On cite tout le temps les Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia et Mandela et souvent en disant produisons ce que nous consommons. Au même moment nous portons des marques étrangères. C’est un fait qu’il faut corriger. C’est pourquoi je m’habille depuis 2 ans localement. Tout ce que je porte est fabriqué au Sénégal par des artisans», a expliqué Simon. Qui espère que le président de la République va donner l’exemple. En effet, pour la campagne Solo fi (s’habiller localement), le rappeur va saisir toutes les autorités étatiques pour qu’elles prêtent leur image à la cause. «On va lancer à Saint-Louis Solo fi. La campagne va être axée sur les babouches. Le Sénégal commande 4,5 millions de babouches chaque année. Cela fait 40 milliards Cfa. Arrêtons cet égoïsme. Cet argent pourrait revenir au Sénégal si nous nous tournons par exemple vers les artisans de Ngaye. Le mouvement Solo fi doit être l’affaire de tous. Je vais commencer par les ministres et les députés. On veut que le président de la République montre l’exemple en portant une paire de babouches fabriquée ici pour la tabaski», a souhaité le rappeur.
Revenant sur la pertinence de cette démarche, Simon a révélé que l’idée lui est venue quand il a reçu des sollicitations pour les mettre en contact avec les artisans. «Nos artisans peuvent faire des costumes très modernes, des chemises à l’occidental. Ils peuvent faire des tenues hip-hop et le plus important, ils sont champions dans les tenues traditionnelles. D’autres pays viennent commander au Sénégal pour les tenues africaines. Je me bats sur le plan politique depuis 99. On a commencé avec Diouf. Mais le combat direct reste le consommer local. En postant mes tenues made in Sénégal, j’ai reçu des appels venant de partout dans le monde pour commander. Je vois l’impact direct sur les artisans. Si chaque Sénégalais, ne serait-ce que 3 fois par semaine, porte un habit conçu par un artisan de sa commune, l’économie allait décoller. C’est pourquoi j’ai lancé ce projet», a-t-il détaillé.
Conscient que pour réussir, il devra charmer le consommateur qui a une nette préférence pour les produits de l’extérieur, le rappeur va mettre en place un site internet et une application mobile. Même une série télévisée est prévue pour jouer sur le subconscient du Sénégalais.
Après la campagne Solo fi, Simon va faire le tour des grandes institutions, des représentations étrangères, des entreprises pour les convaincre de changer leurs mobiliers de bureau en faveur des artisans locaux. Il va ensuite s’attaquer à ce qu’il y a dans nos assiettes. Le Covid-19 a rappelé la necessité et l’urgence d’être autonome sur tous les plans.
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