Le philosophe Alpha Amadou Sy estime qu’il n’y a aucune contradiction pour une musulmane d’‘’assumer la modernité’’ en travaillant ou en étant actrice politique.
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‘’Ce n’est pas antinomyque : on peut être musulmane et assumer la modernité. Une femme peut être musulmane et rester mère, épouse ; citoyenne et pourquoi pas responsable politique’’, a-t-il tranché lors de la conférence religieuse annuelle de l’Association féminine pour le bien-être social de la RTS (FABES).
Cette conférence religieuse a été organisée samedi, sur le thème : ‘’Les ménages face aux mutations socio-professionnelles’’.
Pour le Professeur Alpha Amadou Sy, assumer la modernité exige néanmoins ‘’des réajustements, une compréhension mutuelle, le sens de l’autre’’, car toutes ces dimensions concourent à créer les conditions d’épanouissement de la femme.
Selon le conférencier, il faut concourir à créer les conditions optimales pour que la femme puisse jouer son rôle, pour qu’hommes et femmes puissent ensemble travailler et se comprendre. ‘’Je crois que c’est une dimension importante pour tout progrès économique, social, etc,.‘’, a-t-il souligné.
Le philosophe apportait ainsi un éclairage sur le rôle et le comportement à adopter face aux bouleversements socio-politiques et religieux qui agitent le monde.
Pour le conférencier, ‘’la femme joue un rôle important dans la société et elle constitue la cellule de base de la famille’’. Il estime que ‘’la santé de la famille dépend aussi de la santé de la femme’’.
L’imam Babacar Diop, animateur à la RTS, appelle toutefois à un ‘’équilibre’’ entre le travail, la maison, le mari et l’éducation des enfants. ‘’Tout le monde veut travailler. Travailler c’est bien, mais il faut penser à Dieu et à ses recommandations en prenant en compte son mari et ses enfants’’, a-t-il conseillé. Il rappelle en effet que l’éducation des enfants incombe à la mère.
Diverses personnalités ont pris part à cette quatrième conférence religieuse de la FABES, organisée dans les locaux de la la RTS. Elle a ainsi enregistré la participation de l’ancien commissaire au pèlerinage Mansour Diop, de l’ambassade de Palestine au Sénégal et des représentants des familles religieuses du Sénégal.
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