La remarque est de taille. Elle émane de Alioune Tine. Le président du think-thank Afrikajom Center a sa lecture de la marche du pays depuis l’avènement du Président Bassirou Diomaye Faye.
«De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un Etat agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan», constate Alioune Tine, qui continue de contester l’invalidation des candidatures de Sonko et de Karim Wade à la dernière élection présidentielle. M. Tine, qui intervenait lors de la table ronde organisée hier par l’Association sénégalaise de Droit constitutionnel (Asdc), dira à l’attention de l’assistance, souligne Seneweb : «On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat pastéfien.»
Les nominations aux postes stratégiques de nombreux membres du parti Pastef laissent transparaître ce sentiment qui habite Alioune Tine. Ce dernier, durant son intervention, est aussi revenu sur le nombre d’étapes de la crise politico-électorale que le pays a eu à traverser avant d’aboutir à l’élection du 24 mars dernier.
Ce membre éminent de la Société civile a poursuivi sa réflexion en soutenant : «Le défi, c’est de voir comment on peut traverser cette nouvelle mutation de la démocratie, et ne pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus. Il y a de nouvelles légitimités qui émergent, qui sont fortes.»
Analysant l’évolution du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays, Alioune Tine souligne : «L’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir (Pastef) fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité (Ousmane Sonko, Ndlr) qui devient Premier ministre. Cela va décentrer le pouvoir totalement, et on y assiste. Cela va créer de nouvelles tensions qu’il faut prévenir dès maintenant.»
«De l’autre côté, on a la dette politique de Diomaye (le président de la République). Une dette extrêmement forte qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir», fera-t-il encore remarquer.
Et Alioune Tine de rappeler, non sans évoquer le rejet par le Président Macky Sall de la candidature de Amadou Ba, son propre candidat, au sujet des bouleversements intervenus en février dernier : «S’il y a un paramètre qui a échappé à Macky Sall et qui a tout chamboulé, c’est Bassirou Diomaye Faye. La validation de la candidature de Diomaye a été un moment de déstabilisation du régime. C’est à ce moment que beaucoup de choses se sont passées avec le report, les accusations du Pds contre les juges du Conseil constitutionnel.»
Parta
«De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un Etat agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan», constate Alioune Tine, qui continue de contester l’invalidation des candidatures de Sonko et de Karim Wade à la dernière élection présidentielle. M. Tine, qui intervenait lors de la table ronde organisée hier par l’Association sénégalaise de Droit constitutionnel (Asdc), dira à l’attention de l’assistance, souligne Seneweb : «On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat pastéfien.»
Les nominations aux postes stratégiques de nombreux membres du parti Pastef laissent transparaître ce sentiment qui habite Alioune Tine. Ce dernier, durant son intervention, est aussi revenu sur le nombre d’étapes de la crise politico-électorale que le pays a eu à traverser avant d’aboutir à l’élection du 24 mars dernier.
Ce membre éminent de la Société civile a poursuivi sa réflexion en soutenant : «Le défi, c’est de voir comment on peut traverser cette nouvelle mutation de la démocratie, et ne pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus. Il y a de nouvelles légitimités qui émergent, qui sont fortes.»
Analysant l’évolution du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays, Alioune Tine souligne : «L’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir (Pastef) fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité (Ousmane Sonko, Ndlr) qui devient Premier ministre. Cela va décentrer le pouvoir totalement, et on y assiste. Cela va créer de nouvelles tensions qu’il faut prévenir dès maintenant.»
«De l’autre côté, on a la dette politique de Diomaye (le président de la République). Une dette extrêmement forte qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir», fera-t-il encore remarquer.
Et Alioune Tine de rappeler, non sans évoquer le rejet par le Président Macky Sall de la candidature de Amadou Ba, son propre candidat, au sujet des bouleversements intervenus en février dernier : «S’il y a un paramètre qui a échappé à Macky Sall et qui a tout chamboulé, c’est Bassirou Diomaye Faye. La validation de la candidature de Diomaye a été un moment de déstabilisation du régime. C’est à ce moment que beaucoup de choses se sont passées avec le report, les accusations du Pds contre les juges du Conseil constitutionnel.»
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