L’origine de ces intoxications n’a pas encore été officiellement établie, selon notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès. Mais les autorités suspectent que la nourriture ait été contaminée par des pesticides, habituellement utilisés en agriculture, mais vendus illégalement et employés par de nombreux Sud-Africains pour combattre la présence de rats.
Les spaza shops pointés du doigt
Des tests ont été menés dans le quartier de Naledi, où six enfants sont morts en octobre, et des traces de ces pesticides ont été retrouvés dans trois spaza shops, ces petites boutiques de proximité surtout présentes dans les townships. Les autorités précisent cependant que le problème ne se limite pas à ces spaza shops, et que ces produits chimiques sont présents dans de nombreux points de vente. Les contrôles des magasins qui vendent de la nourriture devraient être renforcés, et plusieurs scientifiques rejoindront bientôt l’équipe ministérielle, afin de mettre en place des mesures de prévention sur le long terme.
Alors que la colère monte, dans les zones où des enfants sont décédés, avec des tensions xénophobes autour de magasins tenus par des étrangers, le gouvernement a mis en garde la population contre la tentation de se faire justice soi-même.
Pour leur part, face à cette situation, la ligue des femmes de l’ANC décide d’aller directement à la rencontre des vendeurs de rue pour vérifier qu’ils sont bien autorisés à vendre. De nombreuses municipalités ont interdit la vente ambulante aux abords des écoles depuis les cas d'empoisonnement. « Nos vendeuses n’ont plus le droit de travailler devant les écoles. Mais c'est la vente illégale qu’il faut combattre, pas nous », accuse Merin Gema, responsable de l’association des vendeurs informels à Tshwane, une ville au nord de Johannesburg, auprès de notre correspondant à Johannesburg, Valentin Hugues.
Action coup de poing
Pour mettre fin à la vente illégale, ces femmes en colère arpentent la ville et interpellent tous les vendeurs de nourriture. « On vérifie les dates de péremption, et j’ai l’impression que certains produits n’en ont pas », déclare Nokuthula Nqaba mène cette action coup de poing, c’est la secrétaire générale de la ligue des femmes de l’ANC : « On ne peut pas rester silencieuse. Ce sont nos enfants, on ne veut pas les voir mourir. On se battra jusqu'à la fin ! »
« Tu occupes tout le trottoir, du coin de la rue à là illégalement ! Pars et dis bien à tes patrons qu’on est venu te voir ! », lance-t-elle ensuite à une personne tenant un stand. Le groupe qui déambule dans les rues n’hésite pas à encercler les stands et à filmer leur propriétaire, à qui elle demande une autorisation officielle de vendre. Une action qui en choque cette commerçante. « Toutes ces femmes autour de moi. Elles n’ont pas à me parler comme ça ! Je suis tellement en colère. Moi, je travaille juste pour que ma fille puisse aller à l’école. »
Dans de nombreuses villes, la question des magasins informels suscite de vives tensions. Le président Cyril Ramaphosa doit prendre la parole à ce sujet dans les prochains jours.
RFI
Les spaza shops pointés du doigt
Des tests ont été menés dans le quartier de Naledi, où six enfants sont morts en octobre, et des traces de ces pesticides ont été retrouvés dans trois spaza shops, ces petites boutiques de proximité surtout présentes dans les townships. Les autorités précisent cependant que le problème ne se limite pas à ces spaza shops, et que ces produits chimiques sont présents dans de nombreux points de vente. Les contrôles des magasins qui vendent de la nourriture devraient être renforcés, et plusieurs scientifiques rejoindront bientôt l’équipe ministérielle, afin de mettre en place des mesures de prévention sur le long terme.
Alors que la colère monte, dans les zones où des enfants sont décédés, avec des tensions xénophobes autour de magasins tenus par des étrangers, le gouvernement a mis en garde la population contre la tentation de se faire justice soi-même.
Pour leur part, face à cette situation, la ligue des femmes de l’ANC décide d’aller directement à la rencontre des vendeurs de rue pour vérifier qu’ils sont bien autorisés à vendre. De nombreuses municipalités ont interdit la vente ambulante aux abords des écoles depuis les cas d'empoisonnement. « Nos vendeuses n’ont plus le droit de travailler devant les écoles. Mais c'est la vente illégale qu’il faut combattre, pas nous », accuse Merin Gema, responsable de l’association des vendeurs informels à Tshwane, une ville au nord de Johannesburg, auprès de notre correspondant à Johannesburg, Valentin Hugues.
Action coup de poing
Pour mettre fin à la vente illégale, ces femmes en colère arpentent la ville et interpellent tous les vendeurs de nourriture. « On vérifie les dates de péremption, et j’ai l’impression que certains produits n’en ont pas », déclare Nokuthula Nqaba mène cette action coup de poing, c’est la secrétaire générale de la ligue des femmes de l’ANC : « On ne peut pas rester silencieuse. Ce sont nos enfants, on ne veut pas les voir mourir. On se battra jusqu'à la fin ! »
« Tu occupes tout le trottoir, du coin de la rue à là illégalement ! Pars et dis bien à tes patrons qu’on est venu te voir ! », lance-t-elle ensuite à une personne tenant un stand. Le groupe qui déambule dans les rues n’hésite pas à encercler les stands et à filmer leur propriétaire, à qui elle demande une autorisation officielle de vendre. Une action qui en choque cette commerçante. « Toutes ces femmes autour de moi. Elles n’ont pas à me parler comme ça ! Je suis tellement en colère. Moi, je travaille juste pour que ma fille puisse aller à l’école. »
Dans de nombreuses villes, la question des magasins informels suscite de vives tensions. Le président Cyril Ramaphosa doit prendre la parole à ce sujet dans les prochains jours.
RFI