Le nouveau président de la République de Gambie, Adama Barrow, a prêté serment ce jeudi à Dakar, devenant ainsi le troisième chef de l’Etat de son pays, après Dawda Jawara (1970-1994) et Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994.
La prestation de serment du président Barrow a été reçu par Shérif Tambedu, président de l’Ordre des avocats de la Gambie.
Candidat de la coalition de sept partis d’opposition, Barrow a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 1er décembre dernier par la Commission électorale indépendante. Il est crédité de 263 515 voix contre 212 099 pour Yahya Jammeh, le président sortant, et 102 969 pour le troisième candidat Kandeh Mamma. Adama Barrow remporte 45,54% des suffrages, selon des résultats officiels.
Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, rejette ces résultats qu’il avait pourtant acceptés. La CEDEAO menace de le pousser à céder le pouvoir par la force. Le Sénégal et le Nigeria ont déployé des troupes le long de la frontière.
Faute de pouvoir se rendre dans son pays pour des raisons de sécurité, Adama Barrow a choisi de prêter serment dans les locaux de l’ambassade de son pays où sont arrivés de nombreux ambassadeurs africains à Dakar pour assister à la cérémonie.
D’anciens ministres du président Jammeh comme Sidate Diop, ancien ministre des Affaires étrangères, ont aussi tenu à faire le déplacement, tout comme le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza, ainsi que les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne.
Le président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé Lô, s’est aussi rendu dans les locaux de la représentation diplomatique gambienne, ainsi que le président de la Commission électorale indépendant, Momar Alieu Njie et le représentant le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Le gouvernement du Sénégal est représenté à la cérémonie par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, accompagné notamment du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
APS
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