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Accords de pêche Sénégal-Mauritanie - ça coince toujours !

Mardi 23 Août 2016

Le ministre sénégalais de la Pêche et de l'Economie maritime, Omar Guèye a invité, lundi, les autorités de la République islamique de Mauritanie (RIM) à mettre en avant les liens historiques et géographiques entre les deux pays afin de débloquer les négociations sur la signature d'un nouvel accord de pêche.


  «Nous appelons les autorités de la République islamique de Mauritanie à faire jouer l'histoire et la géographie qui lient nos deux pays afin de trouver une issue heureuse aux négociations sur les accords de pêche», a-t-il dit à des journalistes.
S'exprimant à l'issue d'une visite d'infrastructures de pêche de Saint-Louis, Omar Guèye a notamment révélé que le point d'achoppement des négociations «réside dans l'adoption d'un nouveau Code de la pêche par la Mauritanie».
Selon lui, cette nouvelle loi impose un débarquement systématique en Mauritanie de tous les produits halieutiques pêchés dans les eaux territoriales de ce pays.
«Il sera très difficile pour les pêcheurs de Guet-Ndar de pouvoir pêcher en Mauritanie et ensuite y débarquer avec les poissons. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas encore signé de nouveaux accords», a-t-il expliqué.
Les deux pays sont liés depuis 2001 par un accord de pêche qui est chaque année renouvelé. La renégociation débouche chaque année sur l'attribution de licences de pêche aux pêcheurs de Saint-Louis moyennant une contrepartie financière.
«Nous continuons les discussions pour trouver une solution à ce problème douloureux. Nous savons que c'est difficile pour les pêcheurs de Saint-Louis de ne pas pouvoir pêcher en Mauritanie», a regretté M. Guèye.
«Nous comprenons ces difficultés mais la Mauritanie est un pays souverain qui applique ses lois. Nous rappelons également à la partie mauritanienne que les conventions internationales sont au-dessus des codes au niveau national», a-t-il insisté.
Les deux pays partagent une frontière commune de plusieurs dizaines de kilomètres. Ils sont en effet séparés par le fleuve Sénégal, à la fois une barrière naturelle et un vecteur d'échanges économiques entre les populations de cette zone frontalière.
Avec l'APS


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